Allée des Brouillards

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18e arrt
Allée des Brouillards
Voir la photo.
L'allée des Brouillards vue depuis la place Dalida.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Début Place Dalida
Fin 4, place Casadesus
Morphologie
Longueur 42 m
Largeur m
Géocodification
Ville de Paris 1318
DGI 1321
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Allée des Brouillards
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Allée des Brouillards

L'allée des Brouillards est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette voie est située sur le versant nord de la butte Montmartre ; elle débute place Dalida et se termine au 4, place Casadesus.

Elle est desservie par la ligne 12 à la station Lamarck - Caulaincourt.

Historique et origine du nom[modifier | modifier le code]

À l'époque lointaine où des sources affleuraient encore ce petit plateau, les vapeurs d'eau qui en émanaient au contact de l'air frais formaient une sorte de brume enveloppant tout le paysage si bien que la ferme et le moulin qui y furent construits au XIIe siècle furent baptisés « des Brouillards ».

Au XVIIIe siècle, le moulin tombé en ruines ainsi que le domaine environnant furent rachetés pour y construire une demeure au fronton triangulaire surnommée le « château des Brouillards[1] », dont l'entrée est actuellement située au 13, rue Girardon. Gérard de Nerval, tombé sous son charme, le décrivit en ces termes : « Admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures[2]. »

Fin XIXe, la bâtisse laissée à l'abandon est occupée par des artistes alors sans ressources : Kees van Dongen, Francisque Poulbot, Théophile Alexandre Steinlen, tandis que dans un des pavillons situés en face, au no 8, s'installe la famille Renoir[3]. En 1906, dans ce quartier de la butte, si misérable qu’on le surnomme « le maquis », Amedeo Modigliani emménage dans une cabane en bois. Une vingtaine d'années plus tard, le château est racheté et rénové par le violoniste Marius Casadesus et cinq générations de Casadesus vont ensuite s'y succéder[4] (la place attenante se nomme d'ailleurs place Casadesus depuis 1995[5]).

Au XXe siècle, l’allée accueille encore d’autres artistes dont notamment, au no 4, l'acteur Jean-Pierre Aumont[6]. Ce lieu bucolique témoin du Montmartre d'autrefois et encore épargné du tourisme de masse qui a envahi le quartier inspirera également divers auteurs :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le château des Brouillards », www.pariszigzag.fr.
  2. « Allée des Brouillards », www.etsionsepromenait.com.
  3. « Paris : L'allée des Brouillards et son "château", petite histoire et mystères de Montmartre - XVIIIe », sur parisladouce.com, 11 juin 2016.
  4. Franck Beaumont, « Un lieu romantique : l'allée des Brouillards », 18 novembre 2011, www.evous.fr.
  5. « Place Casadesus », www.paris.fr.
  6. Plaque commémorative sur la façade du no 4.
  7. « L'édito de la directrice artistique », sur le site de la Fête des vendanges de Montmartre.
  8. Paroles de la chanson Allée des brouillards, sur www.chartsinfrance.net.
  9. Vidéo INA : Claude Nougaro chante Allée des brouillards en public, dans l’émission de télévision Champs-Élysées (1983).
  10. 9, allée des Brouillards, Flammarion, 1994.
  11. Christine Haydar, Rendez-vous allée des Brouillards, Jean-Claude Lattès, 2000.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]