Abd al-Rahman Shahbandar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 décembre 2016 à 17:50 et modifiée en dernier par Quibik (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Abd al-Rahman Shahbandar
Illustration.
Janvier 1900
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Nature du décès Assassinat
Nationalité syrienne
Parti politique Parti du peuple
Religion Islam

Abd al-Rahman Shahbandar (1880 – juin 1940) était un éminent nationaliste syrien pendant la période du Mandat français en Syrie et un des leaders de l'opposition au compromis avec l'autorité française. Sa dévotion envers le nationalisme Arabe date du Comité Union et Progrès et de la "Turquification" des politiques. Il a soutenu la Révolte Arabe au cours de la première Guerre Mondiale et a brièvement dirigé le ministère des affaires étrangères en Syrie sous le règne de l'Émir Fayçal.

Quand la France a occupé la Syrie en juillet 1920, il a fui le pays. Rentré en 1921, Shahbandar organise alors la société de la Main de Fer pour se mobiliser contre la domination française. Ce fut le premier groupe nationaliste à émerger à Damas durant le Mandat et Shahbandar organisa son développement à Homs et Hama[1]. En avril 1922, il fut arrêté par les autorités françaises en même temps que d'autres membres de la Main de fer pour incitation à la rébellion. Son arrestation déclenché plusieurs jours de manifestations et d'affrontement sanglants entre les forces françaises et les opposants à Damas. Il fut néanmoins, jugé pour activités subversives et condamné à 20 ans d'emprisonnement.

Après avoir purgé 1½ ans de sa peine les autorités le relâchèrent et le condamnèrent à l'exil. Il rejoint alors le Congrès palestino-syrien au Caire. Il fut autorisé à rentrer en Syrie en 1924. L'année suivante, Shahbandar dirigea la création du premier parti nationaliste syrien, le Parti du Peuple. Il aida ensuite à étendre la révolte du Jabal Druze au reste de la Syrie. Il échappa aux  autorités françaises et s'enfuit dans la région de Jamal al-Druze pour la durée de la révolte. Il forma alors, avec le Sultan al-Atrash un gouvernement provisoire. Quand la révolte fut étouffée en 1927, il s'exila alors vers la Transjordanie et de là, vers l'Égypte.

En 1937, une amnistie lui permit de retrouver la Syrie. Il aida alors ses partisans à s'opposer au Franco-Syrienne Traité sur le motif que celui-ci accordait à la France des privilèges attentant à la souveraineté du pays.. Il fut alors rejoint par de puissants politiciens syriens comme Munir al-Ajlani. Il a également réalisé une campagne politique pour discréditer le Bloc National du gouvernement du Premier Ministre Jamil Mardam Bey. Au cours de la seconde Guerre Mondiale les français décidèrent de coopérer avec Shahbandar en raison de son opposition au Bloc National et en raison du soutien de la Grande-Bretagne et des Hashemites. En juin 1940, il est assassiné. Les français accusèrent plusieurs personnalités de Bloc National, dont Jamil Mardam et Saadallah al-Jabiri, d'avoir commandité ce meurtre, les obligeant à fuir en Irak.

Alors que Shahbandar fut l'un des dirigeant syriens les plus populaires, il n'a jamais réussi à construire une organisation pérenne pour perpétuer son héritage politique.

Notes

  1. Dans les villes d'Alep une organisation similaire appelé de la Main Rouge de la Société se sont soulevés contre la domination française.

Références

  • Commins, David Dean. Dictionnaire historique de la Syrie, les pp. 142, 236-37. Scarecrow Press, 2004, (ISBN 0-8108-4934-8).