Siège d'Aiguillon

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Le siège d'Aiguillon (Lot-et-Garonne) se déroula en 1345-1346 au début de la Guerre de Cent Ans, la ville, alors à la couronne d'Angleterre, fut assiégée par le duc Jean de Normandie (futur roi de France, Jean II le Bon).

Déroulement du siège

Le siège débuta le lorsqu'une armée française commandée par le duc Jean assiégea la ville gasconne d'Aiguillon. La ville fut défendue par une armée anglo-gasconne dirigée par Ralph de Stafford. Cet événement s'inscrit dans le cadre de la Guerre de Cent Ans.

En 1345, Henri de Grosmont fut envoyé en Gascogne, dans le sud-ouest de la France, à la tête de 2 000 hommes et appuyé par d'importantes ressources financières. En 1346, les Français concentrèrent leurs efforts dans le sud-ouest et, au début de la campagne, une armée de 15 000 à 20 000 hommes descendit la vallée de la Garonne et se heurta à une garnison d'environ 900 hommes. Entre-temps, Lancaster concentra la principale force anglo-gasconne à La Réole. N'ayant jamais été en mesure d'imposer un blocus définitif sur la ville, Jean de Normandie rencontra des problèmes sur ses propres lignes d'approvisionnements[1],[2].

Levée du siège

En juillet, la principale armée anglaise débarqua dans le nord de la France et se dirigea vers Paris. Philippe VI de Valois ordonna à plusieurs reprises à son fils Jean de rompre le siège et d'amener son armée vers le nord, mais ce dernier refusa afin de préserver son honneur. En août, les lignes d'approvisionnement des Français s'effondrèrent, situation aggravée par une épidémie de dysenterie qui sévissait dans leur camp. Par la suite, les soldats désertèrent en masse et, le , les Français décidèrent finalement d'abandonner le siège et quittèrent la région. Six jours plus tard, la principale armée française fut lourdement battue lors de la Bataille de Crécy, le . Deux semaines après cette défaite, l'armée du duc Jean rejoignit les soldats français qui avait survécu à cette bataille.

Références

  1. Sumption 1990, p. 184.
  2. Sumption 1990, p. 39-40.

Bibliographie