Richard Tauber

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Richard Tauber
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
Domicile
Neubabelsberg (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
Anton Richard Tauber (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elisabeth Seyfferth (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
Instrument
Label
Fonotipia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Site web
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.
Richard Tauber en 1932

Richard Tauber est un chanteur lyrique (ténor) autrichien, né le à Linz et mort le à Londres.

Il est considéré comme l'un des plus grands chanteurs du XXe siècle[1].

Biographie

Richard Tauber naît en Autriche de Richard Anton Tauber et Elisabeth Seiffert, tous deux acteurs. Du fait que ses parents n'étaient pas mariés, il utilise plusieurs pseudonymes au début de sa carrière : Richard Denemy, Ernst Seiffert, Carl Tauber et C. Richard Tauber.

Richard Tauber a bien du mal à convaincre ses professeurs de sa vocation de chanteur, peut-être parce qu’il s’acharne à vouloir inscrire Wagner à son répertoire quand sa voix, légère, le prédispose davantage à Mozart. Tamino (La Flûte enchantée) est d’ailleurs un des premiers rôles qu’il interprète sur scène en 1913 et c’est avec Don Ottavio (Don Giovanni) qu’il fait ses débuts à Salzbourg en 1922.

Sa rencontre avec Franz Lehár en 1920 est déterminante. Après avoir chanté Zigeunerliebe (de) à Linz et Berlin, il se voit offrir en 1922 le rôle d’Armand dans la nouvelle opérette du compositeur viennois, Frasquita, d’après La Femme et le Pantin de Pierre Louÿs. Commence alors une collaboration qui accumule les succès : Paganini (1925), Der Zarewitsch (1927), Friederike (1928), Das Land des Lächelns (1929) qu’il interprètera plus de 700 fois, Schön ist die Welt (1930), Giuditta (1934). Dans chacune de ces œuvres, Lehár prévoit un air destiné à mettre en valeur la voix de son chanteur-fétiche. Ces airs, rapidement baptisés « Tauberlieder », contribuent à accroître la popularité du ténor qui multiplie alors les engagements, sur scène, mais aussi au cinéma comme dans Ich küsse ihre Hand, Madame en 1929 avec Marlene Dietrich.

Il enregistre plus de 400 disques, compose des opérettes et des musiques de film. Avec ses tenues élégantes, son chapeau haut-de-forme et son strabisme à l’œil droit (qu’il dissimule derrière un monocle), il représente alors l’archétype du charme viennois[2].

Lors de l'Anschluss, il quitte l'Autriche en raison de ses origines juives, mais baptisé catholique, et se produit au Royaume-Uni puis aux États-Unis.

Il meurt le , par suite de l'ablation d'un poumon.

Références

  1. (en) Geoffrey Riggs, « Richard Tauber: A Brief Appreciation », operacast.com, (page consultée le 30 juillet 2008).
  2. Christophe Rizoud, Tauber malgré lui, forumopera.com, 6 mars 2013.

Liens externes