Pics anti-volatiles

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Piques anti-pigeons sur une corniche.

Les pics anti-volatiles (aussi appelés pics anti-pigeons) sont des dispositifs répulsifs constitués de longues pointes et destinés à la lutte contre les oiseaux nuisibles. Ils se disposent sur les saillies des bâtiments, réverbères, enseignes, sculptures, etc. et permettent d'éviter les nuisances causées par les fientes[note 1], les nids[note 2], le chant[note 3], les agents pathogènes[note 4], etc. des oiseaux. Les pics anti-volatiles permettent d'éloigner les oiseaux sans les blesser et sans les tuer.

Dispositif[modifier | modifier le code]

Les pics anti-volatiles sont constitués d'un ensemble de pointes métalliques inoxydables d'une douzaine de centimètres[note 5] de long fixées à leur base sur une semelle généralement en polystyrène qui est à son tour fixée sur les parties saillantes à protéger à la colle silicone. Leur principe est de réduire la surface sur laquelle les oiseaux peuvent se poser. Le dispositif repousse de nombreuses espèces telles que les mouettes, les pigeons, les corbeaux ou les vautours. Comme les oiseaux n'entrent pas en contact avec les pointes, le dispositif est inoffensif.

La Royal Society for the Protection of Birds conseille ce dispositif, parmi d'autres, pour chasser les pigeons des jardins[1]. La Ligue pour la protection des oiseaux recommande également ce dispositif[réf. souhaitée].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Les pics anti-volatiles se posent de préférence là où les oiseaux ont l'habitude de se poser, c'est-à-dire sur les parties saillantes des façades abritées du vent. Ils sont fréquents en centre-ville et en zone côtière, où les oiseaux féraux sont les plus répandus et plus à même d'entrer en conflit avec les humains.

Pigeon nichant sur des pics anti-volatiles.

Les pics anti-volatiles sont très répandus, et ils ont l'avantage d'être la méthode de dépigeonnisation la moins chère à la pose ; cependant elle nécessite de l'entretien. En effet, les oiseaux y accumulent brindilles et feuilles d'arbres jusqu'à pouvoir s'y poser, voire y nidifier ; il convient donc de nettoyer les pics anti-volatiles régulièrement.

Pour éviter l'accumulation des feuilles et brindilles, on peut utiliser des câbles anti-volatiles tendus au-dessus des parties saillantes, qui ne retiennent pas les feuilles et sur lesquels les oiseaux ne peuvent pas se poser à cause de l'effet rolling et de l'effet ressort.

Certains dispositifs électriques fonctionnant sur le principe de la clôture électrique sont plus efficaces, cependant il faut les alimenter en électricité, et selon les endroits, ils peuvent être illégaux comme au Royaume-Uni[2]. Les pics pointus peuvent également être interdits[2] et ne sont pas adaptés pour les zones visitables, c'est pourquoi certains fabricants produisent des pics émoussés qui sont moins efficaces[2].

Pour les creux tels les niches abritant une sculpture, l'apparence des pics peut être problématique[3]. On peut alors avoir recours à des dispositifs sonores avec enregistrements de cris de détresse d'oiseaux. On peut également avoir recours à des épouvantails, des grillages ou des filets anti-volatiles, etc.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les fientes contiennent des cristaux d'acide urique et corrodent la pierre des bâtiments.
  2. Les nids d'oiseaux peuvent boucher les gouttières.
  3. En particulier la nuit.
  4. Salmonellose, ornithose, toxoplasmose, etc.
  5. La dimension varie selon les modèles et les espèces d'oiseaux ciblées.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) The Royal Society for the Protection of Birds, « Feral pigeon deterrents », sur The RSPB, .
  2. a b et c Bishop et al. 2003.
  3. (en) James Douglas, Building Adaptation, Oxford, Elsevier, , 2e éd. (1re éd. 2002), 651 p. (ISBN 0-7506-6667-6 et 978-0-7506-6667-1, OCLC 800332292, présentation en ligne), p. 64–65.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]