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La pacotille (du mot espagnolpacotilla signifiant « petit paquet ») désigne la quantité de marchandises qu’il était permis à ceux qui s’embarquaient sur un vaisseau (comme officiers, matelots, gens de l’équipage ou passagers), d’emporter avec eux, afin de la négocier pour leur propre compte. Le terme est utilisé plus spécifiquement pour désigner la marchandise sans valeur que les trafiquants échangeaient contre les esclaves notamment lors de la traite des Noirs. Il semble que le terme était originellement employé dans l'expression « noirs de pacotille », désignant les esclaves que les trafiquants introduisaient en fraude (hors compte officiel) et réservaient à leur propre usage, et qu'il ait par la suite désigné cette marchandise sans valeur échangée (perles de verre coloré, miroirs, coquillages, clochettes) que l'on embarquait dans la cargaison des navires négriers lors du commerce triangulaire, appelée également « cargaison de traite »[1]. Ce terme péjoratif de « pacotille » a servi souvent à minimiser l'intelligence des Africains lors de ces échanges et a accentué la roublardise des traitants, alors qu'il ne préjuge en aucun cas de la valeur de ces marchandises qui consistaient généralement en armes avec leur poudre, produits métalliques manufacturés, outils, étoffes simples et somptueuses, chapeaux, parures, cauris, alcools (plus ou moins frelatés), pipes, tabac...[2].