Jean Le Clerc (théologien)

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Jean Le Clerc
Portrait de Jean Le Clerc publié en 1657
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
AmsterdamVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Theodorus Gorallus, Thomas GorallusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Etienne Le Clerc (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Séminaire remontrant (d) ( - )
Séminaire remontrant (d) ( - )
Séminaire remontrant (d) ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Le Clerc, également appelé Jean Leclerc ou Johannes Clericus de son nom latin, né le à Genève et mort le à Amsterdam, est un théologien et pasteur protestant genevois qui fut également historien, critique et journaliste

Biographie

Vincent Ferrier (dessin de Jean Le Clerc dans Vita et miracula Vicentii Ferrerii, Paris, 1712)

Il est le fils d’Étienne Le Clerc ou Leclerc, d’une famille originaire du Beauvaisis installée à Genève, professeur de grec et de Suzanne Gallatin. Il suit les cours de philosophie de Jean-Robert Chouet et présente sa thèse De essencia materiae. Il suit ensuite les cours des théologiens Louis Tronchin et Bénédict Turretin (ou Turretini)

En 1678, il est appelé en Dauphiné comme précepteur d’un fils aîné de la famille Sarrazin, seigneurs de Beaumont[1], puis et nommé pasteur à Genève en 1679. En 1680, il séjourne à Saumur où sont publiées les Literii de Sancto Amore Epistolae Theologicae qui lui sont attribuées.

Après un séjour de six mois à Londres en 1682 où il prêche dans l'église wallonne, il s’établit à Amsterdam. Il y rencontre John Locke et Philipp van Limborch. L'Église de Genève était alors une ennemie déclarée des doctrines professées par Jacobus Arminius sur la grâce universelle et l'imputation du péché d'Adam. Le Clerc s'éloigne ainsi du calvinisme.

Après une dernière tentative de vivre à Genève, il s’installe définitivement à Amsterdam et prêche dans l'église des Remonstrants tous les vendredis jusqu'en 1684. Après cette date, il se consacre à l'éducation et enseigne la philosophie, l'hébreu et les Belles-Lettres au collège des Remonstrants. Après la mort de Limborch, il devient professeur d'histoire ecclésiastique jusqu'en 1728, où il est victime d'une attaque cérébrale.

En 1703, il publie Le nouveau Testament de notre seigneur Jésus-Christ traduit de l'original grec chez Jean-Louis de Lorme. Il publie également Bibliothèque universelle et historique (Amsterdam, 25 vols, 1686-1693), commencée avec J.C. de la Croze, La Bibliothèque choisie (Amsterdam, 28 vols, 1703-1713) et La Bibliothèque ancienne et moderne (29 vols, 1714-1726).

Famille

Jean est le fils d’Étienne Le Clerc (1599-1676), philologue, et de Susanne Gallatin de Tudert. Il a deux frères, Daniel Leclerc (1652-1728), médecin et anatomiste, François, et une sœur, Madeleine.
En 1691, il épouse Marie, fille de Grégoire Leti, et aura quatre enfants (morts mineurs)[2].

Publications

  • Bibliothèque universelle, tome XXVI, dans lequel sont contenues les tables des auteurs et des matières dont il est parlé dans les XXV volumes précédens, chez les frères Wetstein, Amsterdam, 1718 (lire en ligne)
  • Bibliothèque choisie, pour servir de suite à la Bibliothèque universelle, tome XXVIII, dans lequel sont contenues les tables des auteurs et des matières, dans il est parlé dans les XXVII volumes précédens, chez les frères Wetstein, Amsterdam, 1718 (lire en ligne)

Références

  1. Revue historique de la noblesse, t. IV, Paris 1846, «Généalogie de Sarrazin», p. 65.
  2. Institut des Sciences de l'Homme CNRS, Voltaire Foundation, Jean LE CLERC (1657-1736). Dictionnaire des journalistes (1600-1789)

Annexes

Bibliographie et sources

  • « Jean Le Clerc », dans Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, chez Briasson, Paris, 1739, tome 40, p. 294-362 (lire en ligne)
  • Eugène Haag, La France protestante ou la vie des protestants français qui se sont fait un nom dans l'Histoire, Cherbuliez,
  • Annie Barnes, Jean Le Clerc (1657-1736) et la république des lettres, E Droz,
  • Maria Cristina Pitassi, Entre croire et savoir. Le problème de la méthode critique chez Jean Le Clerc, E.J. Brill,
  • Jean Le Clerc, Epistolario, Leo S. Olschki, 1987-1997
  • Cecilia Asso, « Erasmus redivivus. Alcune osservazioni sulla filologia neotestamentaria di Jean Le Clerc », dans Silvia Caianiello & Amadeu Viana, Vico nella storia della filologia, Guida, , p. 79-115.

Liens externes