Atellane

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L'atellane est une catégorie de comédie du théâtre latin, à l'origine en langue osque[1], qui remonte au IVe siècle av. J.-C..

Née, selon la tradition, dans la ville campanienne d'Atella (it), d'où elle tire son nom, elle est introduite à Rome en -391, comme le raconte Tite-Live.

Description

Maccus, masque décoratif en terre cuite, Fouilles de la rue des Farges - Musée gallo-romain de Fourvière, Lyon

Farce bouffonne de courte durée, souvent obscène, elle reposait sur un canevas qui laissait une large part à l'improvisation. Les rôles fixes étaient joués par cinq personnages masqués nommés :

  • Maccus (le niais)
  • Bucco (le glouton)
  • Pappus (le vieil avare)
  • Dossennus (le bossu malicieux)
  • Manducus (l'ogre terrifiant)

À ces cinq masques anthropomorphes s'ajoutaient un sixième : Kikirrus, au masque thérianthrope d'un coq, qui se rapproche du traditionnel polichinelle napolitain. Par ses caractéristiques (canevas, improvisations, personnages masqués), l’atellane fait figure d’ébauche de la commedia dell’arte.

Les principaux auteurs latins d'atellane furent Novius et Lucius Pomponius (première décennie du Ier siècle), et il semble que Plaute composa aussi des atellanes.

Notes et références

  1. Catherine Virlouvet (dir.) et Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 4 (« Rome et l'Italie »), p. 155.