Archimandrite

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Le patriarche melkite Grégoire III (au centre) avec des archimandrites, durant une visite au sanctuaire de Notre Dame de Caravaggio, Italie, le

Un archimandrite (du grec arché, « chef », et mandra, « cloître ») est, dans les Églises de rite byzantin et notamment l'Église orthodoxe, un titre honorifique accordé aux higoumènes (supérieurs de monastère) ou aux recteurs (curés) de paroisses importantes.

Cette dignité est aussi conférée à titre honorifique dans les Églises catholiques orientales et dans certaines Églises des trois conciles.

Histoire

Ce mot vient du grec ἀρχιμανδρίτης (archimandrìtès), formé de ἀρχη (arkhè), « chef », « commandant », et de μάνδρες (màndres), « bergerie » et par extension « cloître » ; c'est l'image du bon berger. Ce titre honorifique s'est transmis par la tradition et n'a reçu une définition claire qu'au XIXe siècle. En Grèce (Ve siècle), il désigne tout d'abord un fonctionnaire qui surveille les monastères d'un diocèse ; au Xe siècle, il évolue en une dignité honorifique (liée à celle de « grand sakellarios ») donnée à l'abbé du monastère le plus important de son diocèse[1].

  • En Russie, le titre est introduit dans ce sens et se popularise : archimandrite de la Laure (1174), de la Nativité de Vladimir (1230), de l'Épiphanie (Saint-Abraham) ou de Rostov (1261)[2].

Les patriarches orientaux donnent également ce titre aux prélats latins (avec la permission de leurs évêques) qui sont culturellement et spirituellement - par leurs études ou leur langue - très proches des Églises orientales. Cette dignité est conférée avec la « chirotésie » ou « bénédiction abbatiale » des mains du patriarche.

Notes et références

  1. Valentin L. Janin, « Les monastères dans la ville médiévale russe : le cas de Novgorod, Xe – XVe siècles », in Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, sous la direction de Jean-Loup Lemaître, Michel Dmitriev et Pierre Gonneau, École pratique des hautes études, IVe section, sciences historiques et philologiques, V, Hautes études médiévales et modernes, 76, Droz, Genève, 1996, p. 225.
  2. Evgeni. E. Goloubinski, Istoria russkoï Tserkvi (Histoire de l'Église russe), Moscou, 1880-1911, I, 2, p. 593 et suiv.

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