Gervais Ndirakobuca

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 septembre 2022 à 07:43 et modifiée en dernier par Panam2014 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gervais Ndirakobuca
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Premier ministre du Burundi
depuis le
Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique
-
Martin Niteretse (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Commune de Bukinanyana (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit

Gervais Ndirakobuca est un ancien commandant rebelle burundais et commissaire de police qui occupe le poste de Premier ministre du Burundi depuis le 7 septembre 2022. Entre 2020 et 2022, il est ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire. Il est connu pour sa répression violente des manifestations de 2015 au Burundi contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza[1] et fait l'objet de sanctions des États-Unis et de l'Union européenne pour violations des droits de l'homme lorsque le président Évariste Ndayishimiye le nomme ministre de la Sécurité[2].

Biographie

Ndirakobuca est un commandant rebelle pendant la guerre civile qui se termine en 2003. Son surnom est « Ndakugarika » signifiant « je te tuerai » en langue kirundi. Après la fin de la guerre, il rejoint la police burundaise en s'élevant au grade de commissaire (lieutenant général). Il est appelé général. Il utilise une force excessive pour réprimer les manifestations de 2015 qui suivent l'amendement de la constitution qui permet au président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Des sanctions sont imposées contre Ndirakobuca par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Suisse et l'Union européenne pour « actes de violence, actes de répression et violations du droit international des droits de l'homme contre des manifestants… les 26, 27 et 28 avril dans les quartiers Nyakabiga et Musaga à Bujumbura »[3]. Au moins 1 700 personnes sont tuées pendant les manifestations. La Cour pénale internationale ouvre une enquête contre des responsables gouvernementaux impliqués dans la répression, dont Ndirakobuca. Malgré cela, le président Évariste Ndayishimiye le nomme ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et du Développement communautaire en 2020[4]. Il est considéré comme un vice-Premier ministre de facto ou numéro 2 du gouvernement, derrière le premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni, avec son ministère aux compétences larges : intérieur, sécurité et développement communautaire[5].

En , Ndayishimiye s'en prend dans un discours à son premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni, sans toutefois le nommer. Il sous-entend que Bunyoni compte le renverser par un coup d'État et qu'il l'empêche de mener son action[6]. Le , le gouvernement Bunyoni est démis de ses fonctions et le nouveau premier ministre, Gervais Ndirakobuca, est approuvé à l'unanimité et à main levée par l'Assemblée nationale et le Sénat[7].


Notes et références