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Caius Julius Civilis

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Caius Julius Civilis
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Julius Paulus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens

Caius Julius Civilis, qu'on appelait jadis à tort Claudius Civilis, d'où le titre d'un célèbre tableau de Rembrandt, la Révolte de Claude Civilis, est un chef des Bataves, peuple établi sur les bords du Rhin, dans les actuels Pays-Bas.

Histoire

Tacite n'indique jamais le praenomen Caius mais seulement le gentilice Julius[1], les historiens accollent Caius en concordance avec le nomen Julius pour obtenir les tria nomina. Il est citoyen romain, citoyenneté sans doute octroyée à ses ancêtres par Caius Julius Caesar ou Auguste, ce que pourrait indiquer le port du gentilice Julius.

Fidèle auxiliaire des armées romaines, il est soupçonné à tort de haute trahison avec son frère Paulus[2]. Ce dernier est exécuté, alors que Civilis bénéficie de l'avènement de Galba qui le libère. II provoque en 69 une révolte de son peuple (la révolte des Bataves) à la suite de laquelle il est bientôt rejoint par des Germains et une partie de la Gaule conduite par Julius Sabinus.

Après des victoires dont la prise de Mayence, il fut vaincu à Trèves par le général romain Quintus Petillius Cerialis, traita avec les Romains et devint leur allié en 70.

Postérité

Statue de Claudius Civilis dans le parc de Tervuren, Jean-Louis Van Geel, 1822 (copie).

Les auteurs et artistes hollandais en firent un symbole de leur identité nationale notamment dans le contexte de la guerre d'indépendance menée par Guillaume Ier d'Orange-Nassau contre les Habsbourg[3]. Les écrits de cette époque présentent Civilis comme un défenseur des libertés publiques et le transforment en véritable héros[3].

Ainsi, Hugo Grotius dans son livre Liber de antiquitate reipublice batavicae forge le mythe des Bataves à l'origine du peuple hollandais, conquérant leur indépendance sous la direction de Civilis[4].

Sa statue se trouve notamment dans le parc de Tervuren, à l'arrière du Palais des Colonies ; l'original en calcaire de Valenciennes sculpté en 1822 par Jean-Louis Van Geel, très abîmé par les intempéries et par des actes de vandalisme, a été remplacé par une copie en 2013[5],[6].

Articles connexes

Notes et références

  1. Tacite, Histoires, I, 60[1].
  2. Mommsen Histoire romaine.
  3. a et b Patrick Voisin, La Germanie de Tacite : une table d’attente pour Julius Civilis et Arminius, une table de jeu pour le lecteur, Vita Latina, Année 2010, 182, pp. 96-107
  4. Willem Frijhoff, « L’évidence républicaine : Les Bataves du passé, au présent et au futur ». In: Annales historiques de la Révolution française, n°296, 1994, p. 183-184.
  5. (en) René & Peter van der Krogt, « Claudius Civilis », België/Belgique, sur Statues - Hither & Thither (consulté le )
  6. « La statue de Claudius Civilis remplacée par une copie dans le parc de Tervuren », sur lavenir.net, (consulté le ).

Liens externes