Dominique Marchal
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Dominique Marchal, née en 1944, est une pilote d'avion belge. Elle est la première femme en Suisse à obtenir une licence de vol aux instruments. A l'âge de 63 ans, elle devient nonne bouddhiste et dirige une clinique au Népal.
Biographie
Dominique G. Marchal est née dans une riche famille catholique romaine à Bruxelles en 1944. Elle ne connaît pas son père biologique qui meurt avant sa naissance durant son engagement dans la résistance contre l'occupant allemand[1],[2]. Dominique Marchal reçoit une éducation stricte au très traditionnel Institut de la Vierge fidèle mais elle est une enfant rebelle qui refuse d'accepter le mode de vie familial et le dogme catholique et donne du fil à retordre à ses enseignants[2].
A sa majorité, elle perçoit l'héritage de son père et mène une vie de plaisirs. Elle voyage de par le monde, fait de la voile et de la plongée puis décide de devenir pilote d'avion. Elle déménage en Suisse où elle devient, en 1968 la première femme du pays à obtenir la licence de vol aux instruments[2],[3].
Elle passe ensuite son brevet de pilote d’avion privé à Montreux et travaille pour un milliardaire italien qui possède sa propre flotte[4].
Elle achète son propre avion, un Falcon 50, avec lequel elle transporte des millionnaires à travers le monde, puis du fret pour des guérillas comme à la fin des années 1960, quand elle livre des armes aux rebelles du Biafra[1].
Plus tard, dans les années 1980, elle effectue des liaisons charter sur un Boeing 737 dans des conditions qu'elle trouve décevantes. En raison de l'automatisation accrue, il y a peu de contact avec les passagers[2].
Dans les années 1980, elle abandonne son travail de pilote pendant quelques mois afin d'accompagner l'alpiniste Jean Troillet sur l'Everest . Elle n'atteint pas le sommet, mais découvre le bouddhisme. A son retour, elle s’inscrit au Centre d’Études Tibétaines à Bruxelles pour suivre une formation[1],[2],[5].
En 1986, elle abandonne définitivement son travail de pilote et devient journaliste[2].
Trois ans plus tard, en 1989, au Prix de la Mémoire à Paris, elle rencontre pour la première fois le Dalaï Lama. Elle le rencontre à nouveau en 1993 et renforce son souhait de consacrer sa vie au bouddhisme. Elle s'installe au Népal en 1995, travaille d'abord dans une léproserie puis crée une clinique avec un des lamas[4].
En 2000, elle s'installe à Katmandou où, à la demande de Rabjam Rinpoche et Matthieu Ricard, elle fonde la Shechen Clinic, une clinique de charité, qu'elle dirige jusqu'en 2007[4],[6].
Dominique Marchal devient officiellement nonne bouddhiste en 2008, en prononçant ses vœux aux mains du Dalaï Lama. Elle s'appelle désormais Ani Tenzin Yidjuk[1],[2],[6].
Par la suite, elle crée un hospice pour les personnes en fin de vie[4].
Dominique Marchal a été mariée trois fois avec deux divorces et un veuvage. Elle a eu deux fils[7].
Publication
- Dominique G. Marchal, L'Envol du silence: Alpiniste, pilote d'avion, nonne bouddhiste... Les mille vies d'une femme d'exception, Robert Laffont, (ISBN 978-2-84111-597-6, lire en ligne)
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dominique Marchal » (voir la liste des auteurs).
- (de) Frommberg, Laura, « Das Fliegen machte sie zur Nonne », Aero Telegraph, (consulté le )
- « Dominique Marchal, d’aviatrice à nonne bouddhiste. Mille vies plus une… », sur Zelles Ô Féminin, (consulté le )
- « Dominique Marchal, parcours d'une femme hors du commun », RTS.ch (consulté le )
- Bouddhisme au feminin, « Devenir nonne à 63 ans », sur Bouddhisme au féminin, (consulté le )
- Bouddhisme au feminin, « L'envol du silence par Dominique Marchal », sur Bouddhisme au féminin, (consulté le )
- « Népal : Dominique Marchal, Nonne bouddhiste à Katmandou », sur RTBF, (consulté le )
- « Dominique Marchal », sur bf.13parents.free.fr (consulté le )