Château du Bourg-Saint-Léonard
Type | |
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Fondation |
XVIIIe siècle |
Propriétaire |
Ville de Le Bourg-Saint-Léonard (d) (depuis ) |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Site web |
Localisation |
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Coordonnées |
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Le château du Bourg-Saint-Léonard est une demeure du XVIIIe siècle qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française du Bourg-Saint-Léonard, dans le département de l'Orne, en région Normandie.
Le château est classé aux monuments historiques.
Localisation
Le château du Bourg-Saint-Léonard est situé, près de la forêt de Gouffern, à Bourg-Saint-Léonard au sein de la commune nouvelle de [[ Gouffern en Auge]], dans le département français de l'Orne.
Historique
Le vieux manoir
Le Bourg Barquet, aujourd'hui le Bourg-Saint-Léonard, est un plein fief de haubert dont les du Barquet sont seigneurs : Jean en 1512, François en 1566, Jacques en 1699[1]. Le dernier, Louis du Barquet du Bourg, sans enfant, donne le domaine, le manoir seigneurial avec douves du XVIe siècle[2] et ses deux chapelles dédiées à Notre-Dame et saint Nicolas à sa nièce Suzanne Jeanne Françoise de Vassy épouse de Bruno Emmanuel Marie Esprit, seigneur et marquis de Vassy qui le vend avec tout son mobilier, ses tapisseries, ses fermes et un vaste domaine forestier pour 106 000 livres, le devant Me Bouron notaire à Paris à Jules-David Cromot. Le Bourg est élevé en baronnie en pour le nouveau seigneur. Mais le manoir à la mode antique avec de hautes cheminées ne convient plus à la fortune du nouveau propriétaire qui le fait raser, ainsi que l'église et les maisons du village qu'il fait reconstruire à ses frais. La nouvelle église est de 1768[3],[4].
Le château
Jules-David Cromot, baron du Bourg, avec l'architecte Alexandre Gérard Vermut, élève de Chardin pour le dessin et de Chevrolet pour l'architecture[5], et le peintre François Snyders vont construire la nouvelle demeure entre 1763 et 1767[6].
L'ancienne église fait place à l'orangerie, le manoir aux écuries et le village est remplacé par des pelouses et des bosquets. Une partie du domaine est entouré de murs, un vaste bassin, bordé des tilleuls et orné de statues est creusé, l'eau amené de la fontaine du prieuré. Le château est un bon exemple du style classique de la fin du règne de Louis XV, situé au fond d'un jardin à la française. L'intérieur est garni du mobilier, des boiseries et des tapisseries provenant de l'ancien manoir[7].
Le domaine
En 1879, le domaine est composé de : château, orangerie, écuries, logements du concierge, du garde, du jardinier et de l'exploitation, le parc du Bourg clos de murs de 64 hectares, un corps de ferme, le bois de Fougy de 160 hectares, le bois des 450 arpents sur Silly-en-Gouffern de 239 hectares et de terres labourables pour une surface totale de 470 hectares[8].
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Le portail de l'orangerie.
Les propriétaires
L'acte de vente de 1879 donne les anciens propriétaires du domaine et on y retrouve les Vassy, mais aussi, le comte d'Eu et l'abbaye de Silly-en-Gouffern pour une partie des bois.
Jules-David Cromot d'une famille bourguignonne anoblie au XVIIe siècle né à Avallon est décédé à Brunoy le .
Messire Jules-David Cromot, chevalier seigneur baron du Bourg, conseiller d'État, surintendant des maisons, domaines et finances de Monsieur (Monsieur, frère du roi, comte de Provence et futur Louis XVIII) avec ses bâtiments, jardins, arts et manufactures, gouverneur de Brunoy et ancien gouverneur des villes et château d'Alençon[9].
Son épouse, Rose Joseph, Sophie Baudon protège le jeune Émile de Girardin qui passe quelques années au haras du Pin et jouit de la bibliothèque du château. Elle reçoit aussi le poète Jean-Pierre Claris de Florian, neveu de Voltaire. Ses fils, Maxime de Cromot du Bourg et Anne David Sophie Cromot de Fougy émigrent puis vendent le domaine à Pierre Alfred de Tamisier, puis Jacques Louis Georges de Joussineau comte de Tourdonnet, Prosper de Chasseloup-Laubat, ministre de la Marine et des Colonies, Jules Gustave Isidore de Forceville, Constant de Forceville qui crée en 1893, la laiterie et fromagerie industrielle dirigée dès 1895 par la famille Lavalou[10]. Enfin, madame de Forceville donne le domaine en 1954 à la commune du Bourg-Saint-Léonard avec des conditions : création d'un musée, d'ouvrir le château à la visite et à des œuvres sociales ou religieuses.
Protection aux monuments historiques
Le château ; les bâtiments des écuries ; le bâtiment de l'orangerie ; le bâtiment des jardiniers ; le bâtiment du concierge ; le jardin, y compris l'esplanade en dehors de la grille d'entrée et la terrasse au nord du château sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [11] qui a conservé son mobilier, ses tapisseries et ses décors inscrits au titre d'objets.
Voir aussi
Bibliographie
- Christophe Morin & Aline Lemonnier-Mercier, « Le château de Bourg-Saint-Léonard », Pays d’Auge, 2005, 55e année, n° 4, p. 18-21, n°5, p. 7-13.
- Aline Lemonnier-Mercier: Le château du Bourg-Saint-Léonard, communication au congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Annales de Normandie, 2004
- Comte du Mesnil du Buisson: La construction du château du Bourg-Saint-Léonard, dans: B.S.N.A.F., 1968, pages: 202-208
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à l'architecture :
Notes et références
- V. H. Des Diguères: La vie de nos pères en Basse-Normandie, page: 66.
- Notice no IA00001589, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, 1902, page: 282.
- A. Lemonnier-Mercier: Le château du Bourg-Saint-Léonard.
- M. Gallet: Architectes parisiens du XVIIIe siècle
- Jean de La Varende, Les châteaux de Normandie (Basse-Normandie), Rouen, Henri Defontaine, , 239 p., p. 68.
- Détail de tous les objets sur la base Mérimée : Le Bourg-Saint-Léonard, 77 articles.
- Journal de l'Orne du 10 avril 1879, page 2.
- Archives départementales de l'Essonne, Brunoy, acte de décès 14-10-1786.
- Notice no IA00061133, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00110752, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.