Jules de Lesseps
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Théodore de Lesseps Adélaïde Marie de Lesseps (d) Ferdinand de Lesseps |
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Guillaume Jules Simon Prosper de Lesseps[1], né à Pise le mort à Paris le , est un diplomate français du XIXe siècle.
Biographie
Fils du diplomate Mathieu de Lesseps, le baron Jules de Lesseps est le plus jeune frère de Ferdinand de Lesseps.
Sous la Monarchie de Juillet, Jules sert les intérêts français en Afrique du Nord comme agent consulaire sous la direction de son père, consul général de France à Tunis. Arabophone, respecté des « indigènes » pour sa connaissance de leurs coutumes et pour ses talents de cavalier et de chasseur, le jeune homme est ainsi envoyé en 1830 à Tabarka pour y rétablir un comptoir français de pêcheurs de corail[2] avant d'être dépêché à Bône, alors assiégée par le bey de Constantine, pour obtenir le ralliement de cette ville algérienne aux Français[3]. À la même époque, il est également mandaté par son père afin de choisir l'emplacement de la chapelle Saint-Louis de Carthage.
Resté agent consulaire après la mort de son père, il devient ensuite agent du bey de Tunis. Les services rendus à son pays lui valent d'être nommé officier de la Légion d'honneur le .
Chargé d'affaires du bey, qui le nomme grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar, il représente le monarque husseinite à Paris jusqu'en 1881, date à laquelle une intervention militaire française précipite la fin de la régence de Tunis et prépare l'établissement d'un protectorat.
Déjà commissaire de l'exposition universelle de 1855, il est commissaire général de Tunis (mais aussi du Maroc, du Japon et de la Chine) à celle de 1867. À ce titre, il confie à l'architecte Alfred Chapon la construction, sur le Champ-de-Mars, d'un grand pavillon évoquant le palais du Bardo (remonté dans le parc Montsouris en 1869 et détruit par un incendie en 1991). Ce bâtiment était de style néo-mauresque, de même que l'hôtel particulier du baron, situé au no 22 de l'avenue Montaigne[4], et sa maison de campagne de Bellevue[5].
Jules de Lesseps est à nouveau commissaire général de la Tunisie à l'exposition universelle de 1878.
Associé aux entreprises de son célèbre frère aîné comme membre des comités de direction de la compagnie du canal de Suez et de la compagnie du canal de Panama, il meurt des suites d'une longue maladie en 1887, à l'âge de soixante-dix-huit ans. Ses obsèques ont lieu le en l'ancienne église Saint-Pierre-de-Chaillot[6]. Il repose dans la chapelle familiale du cimetière de Beaumont-sur-Oise où il avait une propriété[7].
Références
- État civil du 8e arrondissement de Paris - Acte de décès no 1654 du 20 octobre 1887.
- Laurent-Charles Féraud, Histoire des villes de la province de Constantine, La Calle, et documents pour servir à l'histoire des anciennes concessions françaises d'Afrique, Alger, 1877, p. 623.
- Armand de Flaux, La régence de Tunis au dix-neuvième siècle, Paris, 1865, p. 8.
- Julien Champagne (peintre), Jean Laplace, « Les mystères de Paris et des hommes », revue La Tourbe des Philosophes, N°8, 1979 : « Au N° 11 de l'ancienne allée des Veuves, aujourd'hui avenue Montaigne, habitait Ferdinand de Lesseps, tandis qu'au 26 logeait le représentant en France du bey de Tunis, Jules de Lesseps. (...) Peut-être, pour illustrer cet article, j'aurais dû aller chercher là où elle se trouve, la copie dessinée de l'ancienne maison aujourd'hui abattue et remplacée par l'immeuble en béton de Rhône-Poulenc. (...) Mais je ne l'ai pas fait, et l'hôtel particulier garde son anonymat perdu dans les années 1920 où on pouvait encore admirer les hauts reliefs allégoriques décorant sa façade en gothique flamboyant. » Une ancienne photographie du pavillon mauresque peut être trouvée sur ce site.
- Le Figaro, 15 juillet 1877, p. 2.
- Le Monde illustré, 12 novembre 1887, p. 318.
- Cimetières de France et d'ailleurs