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Marcelle Alphand

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Marcelle Alphand est une résistante française, franc-maçonne, membre du réseau Patriam Recuperare née le à Paris et morte le à Bergen Belsen. Déportée Nuit et Brouillard, elle passe par les camps de Ravensbrück, puis Mauthausen et meurt à Bergen Belsen.

Biographie

Marcelle Fernande Marie Hugot est née à Paris, 14e arrondissement le 28 décembre 1894[1]. Elle est professeure de musique et directrice de l'Institut Mozart[2],[3].

Elle est franc-maçonne et selon l'historien André Combes elle est membre de la loge d'adoption Travail et Vrais Amis fidèles[4] de la Grande Loge de France selon d'autres sources elle est membre de la loge mixte Anatole France appartenant à l'Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain »[5].

Marcelle Alphand rejoint la résistance dans le réseau Patriam Recuperare, à dominance maçonnique où elle fait partie du groupe Liberté-Égalité-Fraternité, dans le sous-groupe de Noël Riou[6]. Ce réseau, créé par Albert Kirchmeyer (1898-1995) et Gustave Eychene (1862-1952) est actif durant toute la Seconde Guerre mondiale et agit notamment par la propagande, le renseignement et l'aide aux réfugiés, aux Juifs et aux réfractaires. Il est reconnu par la Résistance intérieure française le 15 mars 1950[4].

Elle accomplit des missions à Amiens, Tours, Nevers, Bourges, aide des convois de prisonniers à gagner la ligne de démarcation[3].

Marcelle Alphand est arrêtée le 7 mai 1941 « pour activité au profit d’une puissance étrangère, espionnage » et accusée d'avoir voulu favoriser le passage en zone libre de plusieurs personnes[5].

Elle est condamnée à mort par le tribunal militaire allemand de la Kommandantur du Gross Paris siégeant rue Boissy-d'Anglas. Sa peine est ensuite commuée en travaux forcés. Déportée Nuit et Brouillard, elle quitte la prison de Fresnes le 4 septembre 1941, passe par Karlsruhe, Lübeck, Cottbus, Ravensbrück et arrive à Mauthausen le 7 mars 1945 [3],[7].

Elle meurt le 17 mars 1945 à Bergen-Belsen[8].

Hommages

  • Marcelle Alphand a le grade de sous-lieutenant[9]
  • Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume (Décret du 11 mars 1953, JORF du 13 mars 1953 p. 2374[9].)
  • L'apposition de la mention « Mort en déportation » est autorisée par décret du 12 mai 1989 (JORF no 142 du 20 juin 1989[10].)

Notes et références

  1. « Hugot, Marcelle Fernande Marie, épouse Alphand », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
  2. Claude Pennetier, « ALPHAND Marcelle [née HUGOT Marcelle] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  3. a b et c « Ceux du Patriam Recuperare », sur Patriam Recuperare et Albert Kirchmeyer (consulté le ).
  4. a et b André Combes, La franc-maçonnerie sous l'Occupation: persécution et résistance, 1939-1945, Paris, Editions du Rocher, , 421 p. (ISBN 978-2-268-07462-7, présentation en ligne), p. 189.
  5. a et b (es) « La Hermana Marcelle Alphand, la memoria no perdida », sur Masonería Mixta, (consulté le )
  6. « Histoire », sur Patriam Recuperare et Albert Kirchmeyer (consulté le ).
  7. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Banque de données multimédia », sur www.bddm.org (consulté le ).
  8. « Monument Mauthausen III - 1177 », sur monument-mauthausen.org (consulté le )
  9. a et b Ministère de la défense nationale et des forces armées, « Décret du 11 mars 1953 portant nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  10. Secrétariat d'état chargé des anciens combattants et des victimes de guerre, « Arrêté du 12 mai 1989 autorisant l'apposition de la mention "Mort en déportation" sur les actes de décès" », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes