Rue de la Goutte-d'Or
18e arrt Rue de la Goutte-d'Or
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 18e | ||
Quartier | Goutte-d'Or | ||
Début | Rue Polonceau | ||
Fin | 22, boulevard Barbès | ||
Morphologie | |||
Longueur | 395 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4207 | ||
DGI | 4248 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
| |||
modifier |
La rue de la Goutte-d'Or est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
La rue de la Goutte-d'Or est une voie publique située dans le 18e arrondissement de Paris. Elle débute rue Polonceau et se termine au 22, boulevard Barbès. Au croisement avec la rue de Chartres, sur une petite place, se trouve une fontaine Wallace.
Elle est desservie par les lignes 2 et 4 du métro à la station Barbès - Rochechouart et par les lignes de bus 31, 56, 85, N14 et N44.
Origine du nom
Elle porte le nom de l'ancien hameau de la Goutte d'Or[1].
Historique
Cette voie, de l'ancienne commune de la Chapelle, est indiquée à l'état de sentier sur le plan de Roussel de 1730. Sur le plan cadastral de 1814, elle est nommée « chemin du Hameau de la Goutte-d'Or ». Une partie de la rue est renommée rue de Jessaint en 1824[2].
Hameau de la Goutte-d'Or
L'espace compris entre les rues de la Goutte-d'Or, Richomme, Cavé, des Poissonniers et Affre a été occupé par une butte qui descendait en pente douce vers l'est et que 5 moulins couronnèrent de 1750 à 1820[1].
Un hameau se forma vers 1814, sur le versant sud de cette butte. Son existence fut sans doute une nitrière artificielle appelée « nitrière des Cinq-Moulins » installée vers 1787 dans un triangle compris entre le boulevard de la Chapelle, la rue de la Goutte-d'Or et le boulevard Barbès.
Le hameau de la Goutte-d'Or touchait à l'est un autre hameau, le hameau de Saint-Ange créé également vers 1815 et qui était délimité par les rues de la Charbonnière, de Jessaint et le boulevard de la Chapelle. Ce hameau était nommé en référence du nom du propriétaire des terrains Trutat de Saint-Ange. Le hameau devint ensuite le quartier Saint-Ange[1].
Les vignes de la Goutte-d'Or
L'appellation « Goutte-d'Or » existait déjà en 1474. L'origine de ce nom venait soit d'un lieu-dit ou l'on cultivait la vigne, soit de l'enseigne d'un cabaret débitant un vin blanc cultivé à cet endroit[1].
Le cru fut très vite réputé. On raconte que sous le règne de saint Louis on procéda à la suite d'une grande beuverie présidée par un savant philosophe nommé Rudolf, à un classement des vins. Le premier prix fut décerné au vin de Chypre, le second au vin de Malaga et le troisième fut partagé entre les vins de Malvoisie, d'Alicante et de la Goutte-d'Or.
Une propriété appelée « la Goutte-d'Or » existait en 1764, à l'angle de la rue des Poissonniers et d'une autre rue qui était soit la rue de la Goutte-d'Or soit la rue Polonceau.
XXe – XXIe siècles
Dans le cadre d'une opération de rénovation urbaine, les immeubles compris entre les nos 2 à 10 rue de la Goutte-d'Or et les nos 1 à 7 rue Polonceau sont détruits dans les années 1930[3]. L'actuelle place Cheikha-Remitti est alors créée. Dans les années 1980-1990, la rue fait l'objet d'une vaste opération dans le but de résorber l'habitat insalubre. Malgré l'opposition d'une partie des habitants du quartier et de certains experts, la quasi-totalité des immeubles est alors détruite pour être remplacée par des immeubles modernes[4]. Sont conservés les immeubles entre les nos 47 et 51 et les nos 63-65, côté impair, et les nos 38, 42, 50 et 54, côté pair. Entre la rue Polonceau et la rue des Gardes, les rez-de-chaussée des immeubles côté pair sont constitués d'une galerie ouverte sur la rue. Dans le cadre de la requalification de la rue, menée dans le cadre du nouveau programme national de rénovation urbaine, ces galeries doivent être fermées en avançant les vitrines[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 57 : l'école maternelle compta parmi ses élèves Eugène Dabit[6].
- No 50 : la grande maison de Marescot décrite par Émile Zola dans son roman L'Assommoir correspondait très probablement à l'immeuble qui se trouvait à cette adresse avant qu'il ne soit détruit et reconstruit en 1898. La grande maison était dotée de 5 étages côté rue, d'une loge de concierge à droite dans la cour, de plusieurs ateliers d'artisans, d'une grande cour pavée et hébergeait plus de 200 locataires (environ 10 chambres par étages).
Références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Rue de Jessaint (mairie de Paris). Page consultée le 14 décembre 2018.
- Antoine Prost, « La rue de la Goutte-d’Or et la rue Polonceau entre les deux guerres », Le mouvement social, no 182, janvier- mars 1998, p. 9-27 (DOI 10.2307/3779182)
- « Vers des arcades … abordables », sur Cavé Goutte d'Or, (consulté le ).
- [PDF] « Requalification du passage Boris-Vian et des arcades de la rue de la Goutte-d’Or », présentation publique le 22 novembre 2016 [lire en ligne].
- Noël Blandin, Eugène Dabit, La République des lettres.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- Rue de la Goutte-d'Or (mairie de Paris)