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Roberto Altmann

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Roberto Altmann
Le peintre Roberto Altmann, Paris, 2012 par Judith Brouste
Naissance
10 juillet 1942, 10 août 1942
La Havane
Décès
Nationalité
Cuba, Liechtenstein
Activités
artiste peintre, graveur ou graveuse d'estampes, poète ou poétesse, écrivain ou écrivaine
Autres activités
acteur
Lieu de travail
Mouvement
lettrisme

Roberto Altmann, (Robertò) né le à La Havane, est un peintre d’origine cubaine et de nationalité liechtensteinoise.[1]

Biographie

Roberto Altmann est né en 1942 à La Havane, où son père, Robert Altmann (Hambourg, 1915 - Courbevoie, 2017), s’est réfugié en 1941, fuyant le nazisme après être passé par la France et l'Espagne franquiste[2]. Celui-ci collectionneur et éditeur y épousa une cubaine prénommée Hortensia[3]. Le couple a eu deux autres enfants, Carlos et Claudine.

La famille déménage à New York en 1949. Puis, le père fonde au début des années 1960 les éditions Brunidor à Vaduz[4].

En 1959-1961, Roberto Altmann inaugure un cycle, les « Œuvres oniriques », avec déjà une préoccupation pour les signes et les écritures.

En 1965, Roberto Altmann fonde la revue Ô (active jusqu'en 1969) et travaille dans le domaine de la poésie visuelle et de la poésie sonore, participant au Lettrisme jusqu'en 1969. Après une importante brouille avec Maurice Lemaître, il quitte le groupe.

Il édite à partir de 1971 la revue Apeïros, à laquelle participe aussi sa femme, elle aussi artiste lettriste, Maggy Mauritz. Il réalise des gravures à l’atelier Lacourière-Frélaut. Il est nommé directeur du Centre d’Art et de Communication de Vaduz, construit par l’architecte cubain Ricardo Porro : il acquiert pour cette institution les archives de William Burroughs, cédées depuis à la New York Public Library, et organise différentes expositions internationales dont Tecken sur le thème des « signes et lettres dans la création contemporaine » (Malmö Konsthall, Suède, 1978).

De 1983 à 1992, il expose au Liechtenstein et aux États-Unis.

De 1993 à 1998, il établit sa retraite dans les Alpes du Liechtenstein. Il échange des courriers enrichis de ses créations graphiques avec différentes personnes et participe en 1994 à l’exposition collective Plis d’excellence, l’extraordinaire créativité de la correspondance au Musée de la Poste à Paris.

En 1999, Roberto Altmann travaille pendant quelques années à Paris. Il cofonde en 2004 le groupe Magenta (Avec notamment J. Brouste et P.Weiss ) avec lequel il participe à un récital de poésie sonore à l’Olympic Café à Paris en 2005. En 2006 est présentée à Vaduz au Kunstraum Engländerbau[5] une rétrospective de son travail intitulée Le Temps et sa musicalité, rétrospective pour laquelle il réalise une œuvre sérielle composite intitulée Linos.

En 2015, il participe à une courte séquence d'un film.

Philatélie

Roberto Altmann remporte le concours destiné à célébrer l'année internationale de l'enfance prévue en 1979 par l'ONU et lancé par La Poste suisse pour le Liechtenstein dont elle avait alors la charge. Il réalise une série de trois timbres devant représenter le fait de se nourrir, de boire et d'apprendre :

  • un timbre orange, à la valeur faciale de 80 centimes de franc suisse, montrant un enfant qui boit,
  • un timbre jaune-citron, à la valeur faciale de 90 centimes de franc suisse, montrant un enfant qui mange,
  • un timbre rouge, à la valeur faciale d'1 franc 10, montrant un enfant qui apprend avec un grand livre.

Roberto Altmann s'inspire de ses propres enfants pour réaliser cette série.

en 2018 il réalise une calligraphie à l'occasion de la première journée internationale de la lumière[6]

Bibliographie

  • Catalogue Le Temps et sa Musicalité, Kunstraum Engländerbau, Vaduz, 2006
  • Catalogue konkret poetisch - Künstler aus Liechtenstein, Kulturzentrum Adlershof, Berlin, 2009

Collections publiques

  • Musée d’art moderne de la ville de Paris
  • Bibliothèque nationale, Paris
  • Wallraf Richartz Museum, Cologne, Allemagne
  • Landesbibliothek, Vaduz, Liechtenstein
  • Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz, Liechtenstein
  • Ruth and Marvin Sackner Archive, Miami, U.S.A.

Notes et références

  1. « Altmann, Roberto », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse.
  2. [PDF] Robert Altmann. Entre la vie et l’art par Zoé Valdés, Galerie PIASA Rive Gauche, 26 novembre 2013, en ligne.
  3. « Zoé Valdés rend hommage à Robert Altmann » par Valérie Sasportas, in Le Figaro, 13 octobre 2013, en ligne.
  4. (de) Robert Altmann, Evi Kliemand (préface), Memoiren, Genève-Milan, Skira / Liechtensteinischen Staatlichen Kunstsammlung, 2000, (ISBN 9788881186686).
  5. « Art », sur cite.monsite-orange.fr (consulté le )
  6. (de) « Robertò :: deicha.li », sur deicha.li (consulté le )

Liens externes