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Edmond Ginoux de la Coche

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Edmond Ginoux de la Coche
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Edmond Ginoux de la Coche (Annecy, -Marseille, ) est un journaliste et aventurier français.

Biographie

Il fait des études de droit et devient fonctionnaire. Il entre au journal d'opposition à la monarchie de Juillet le National et, en , fait partie du voyage de l'Uranie transportant le gouverneur Armand Joseph Bruat en Océanie. Il n'a alors aucune mission officielle et souhaite uniquement s'installer au milieu des « sauvages pour mieux les étudier »[1].

Parti de Toulon, il fait escale à Valparaiso et arrive à Nuku Hiva aux Marquises le puis à Papeete en novembre.

Le , il fait paraître un journal L'Océanie française qui est interdit dès l'année suivante après soixante numéros (). En , il rembarque sur l'Uranie et revient en France en . Il soumet alors à François Guizot, ministre des Affaires étrangères, un important mémoire sur l'Océanie, lequel lui fait obtenir en 1847, une mission officielle dans le Pacifique dont le but et d'étudier la situation des missions et d'y observer le commerce et la navigation. 6 000 F par an lui est accordé ainsi que le passage gratuit sur les bâtiments de l’État.

Parti de Bordeaux en sur le Gange, il rencontre à Valparaiso l'amiral Louis Legoarant de Tromelin, chef de la station navale du Pacifique, qui ne lui accord aucune confiance. En , il est à Tahiti où, huit jours plus tard le gouverneur Charles-François Lavaud, le fait expulser pour « conduite contraire au bon ordre et à la tranquillité de la colonie »[2]. Quittant l'île le , il adresse de Valparaiso des libelles et des lettres de protestation destinées aux journaux parisiens et aux bureaux de la Marine.

Le gouvernement met alors fin à sa mission et le rappelle en . Par Lima, La Havane et New York, périple ponctué de diverses déboires, il regagne alors la France.

Si l'on peut s'interroger sur le fait qu'un aventurier mégalomane ait pu convaincre Guizot et son gouvernement à lui confier une mission, Ginoux de la Coche, a le mérite d'avoir ramené des collections océaniennes qui sont conservées au musée de la Castre.

Œuvres

  • Éléonore Gordon, biographie, 1838
  • Iles Marquises, 1842-1846, Tahiti, 1836-1846. Histoire des événements politiques, 1846[3]

Bibliographie

  • Bengt Danielsson, Philippe Mazellier, Le mémorial Polynésien, vol.2, 1977-1980, p. 314-315
  • Frédéric De la Grandville, Edmond de Ginoux : Ethnologue en Polynésie française dans les années 1840, L'Harmattan, 2002[4]
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 191 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références

  1. Cité dans son mémoire (1846).
  2. Cité par Numa Broc, op.cit, en bibliographie, p. 191
  3. Il s'agit du mémoire qu'il a adressé à Guizot.
  4. Le titre d'ethnologue semble quelque peu abusif dans le titre de cet ouvrage puisque aucun diplôme officiel ne permet de l'attester.

Liens externes