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Congrès universels pour la paix

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Les Congrès universels pour la Paix sont des rassemblements pacifistes internationaux organisés en Europe vers la fin du XIXe et au XXe siècle[1]. Dans l'optique d'un pacifisme libéral, ces congrès rassemblent des groupes religieux, des organisations syndicales, des fonctionnaires et des auteurs[1]. Lors des premiers congrès, l'accent est mis sur la construction des principes du pacifisme et sur sa transmission, ainsi que le droit international. Les Congrès sont interrompus pendant la Première Guerre mondiale et celui prévu à Vienne en septembre 1914 est annulé, bien que déjà prêt[2].

Pendant l'entre-deux-guerres, ces initiatives reprennent. A noter le congrès de 1936 qui réunit plus de 5000 participants au stade Heysel de Bruxelles[3]. Cet évènement sert entre autres comme modèle pour les Congrès mondiaux de la paix de l'après-guerre. Lors de ce congrès, le Rassemblement universel pour la paix (RUP) est créé à l'initiative des kominterniens Louis Dolivet et Willi Münzenberg. Il est codirigé par Lord Robert Cecil, président de la League of Nations Union et Pierre Cot, ministre du Front populaire, et comptera dans les années qui suivront plusieurs millions d'adhérents à travers des mouvements de la société civile qui rejoindront le RUP[4].

Le RUP aura une grande influence jusqu'en 1939, en mettant en place le Monument de la Paix à l'Exposition universelle de 1937 et en prenant position contre la politique expansionniste de l'Italie (Seconde guerre italo-éthiopienne), du Japon (Seconde guerre sino-japonaise) et de l'Allemagne (Annexion de l'Autriche et Accords de Munich)[5].

Louis Dolivet et Willi Münzenberg rompront en 1938-39 avec le stalinisme et réussissent à garder une certaine indépendance du RUP, qui continue ses évènements de masse, vis-à-vis de Moscou[6].

Lieux

Médaille commémorative du IXe Congrès universel pour la Paix.
Photo des participants au congrès universel de la Paix de Stockholm en 1910.
  • 1889 : Paris
  • 1890 : Londres
  • 1891 : Rome
  • 1892 : Berne
  • 1893 : Chicago
  • 1893 : Anvers
  • 1896 : Budapest
  • 1897 : Hambourg
  • 1900 : Paris
  • 1901 : Glasgow
  • 1902 : Monaco
  • 1903 : Rouen
  • 1904 : Boston
  • 1905 : Lucerne
  • 1906 : Milan
  • 1907 : Munich
  • 1908 : Londres
  • 1910 : Stockholm
  • 1912 : Genève
  • 1913 : La Haye
  • 1921 : Luxembourg
  • 1922 : Londres
  • 1924 : Berlin
  • 1925 : Paris
  • 1926 : Genève
  • 1928 : Warsaw
  • 1929 : Athènes
  • 1931 : Bruxelles
  • 1932 : Vienne
  • 1934 : Lucerne
  • 1936 : Bruxelles
  • 1939 : Cardiff
  • 1937 : Paris
  • 1939 : Zurich

Références

  1. a et b « Au Congrès universel de la paix à Stockholm », sur wdl.org, (consulté le ).
  2. Enrica Costa Bona, « Les événements de l’année aux congrès universels de la paix (1889-1914) », Cahiers de la Méditerranée [numéro= 91,‎ , p. 59-69 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Congrès universel pour la paix, Bruxelles, 3, 4, 5, 6 septembre 1936, Bruxelles, Editions Labor,
  4. Annette Grohmann-Nogarède, L'hebdomadaire Die Zukunft (1938-40) et ses auteurs (1899-1979) : Penser l'Europe et le monde au XXe siècle, Paris, Peter Lang, , 756 p. (ISBN 978-3-631-83017-8), p. 92-96, 526-527
  5. Rachel Mazuy, Le Rassemblement pour la paix (1935-1939) : une organisation de masse?, Paris, La contemporaine, Matériaux pour l'histoire de notre temps, , p. 40-44
  6. Grohmann-Nogarède, L'hebdomadaire Die Zukunft, p. 95