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Jean-Baptiste Grou

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Jean-Baptiste Grou
Fonctions
Échevin
Nantes
Juge consulaire (d)
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Enfants
Guillaume Grou
Jean-Baptiste Grou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Baptiste Grou est le nom de deux négociants et armateurs nantais de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle : le père, né en 1659 à Paris, mort en 1740[1] à Nantes, et le fils, né en 1708 à Nantes, mort en 1756[2].

Biographies

Jean-Baptiste Grou père

Entre 5 et 10 ans, il est élevé dans un petit village proche d'Amsterdam.

En 1679, il s'installe à Nantes[3] et devient un négociant notable de la ville.

En 1694[4], il épouse une Nantaise, Marie-Marthe Lucas, fille de Julien Lucas, seigneur de la Martinière, négociant, et de Michelle Despinoze, d'une famille de négociants nantais d'origine espagnole[5] dont il aura plusieurs enfants[6], notamment :

  • Guillaume, né en 1698, aussi négociant et armateur, le plus important de la famille ;
  • Louis, né en 1707, qualifié comme négociant au moment de son mariage en 1737[7], mais qui ne paraît pas très actif par la suite ;
  • Jean-Baptiste, né en 1708 (infra).

Il occupe les fonctions de juge consul et d'échevin de la ville.

Il est lié à des notables nantais, comme Guillaume Handrix, échevin de Nantes, parrain de son fils Jean-Baptiste I (1699-1707) et de sa fille Marthe-Eulalie (née en 1710) ainsi qu'à la famille Michel, avec à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle Pierre Michel, parrain de sa fille Thérèse (née en 1697) et à la famille Despinoze.

Jean-Baptiste Grou a des parents dans les affaires à Paris, en particulier son frère Pierre, marchand, parrain de Michelle Grou en 1695 ; il est en relation avec d'autres hommes d'affaires parisiens, comme Charles Mercier, banquier, parrain de sa fille Marie, ou Mathurin Bourlier, marchand, parrain de Mathurin en 1704.

Il a un autre frère, Jacques, négociant, dont le fils Jacques Grou de Sénicourt (1702-1774[8]) est installé à Nantes lui aussi comme négociant et où il est administrateur (trésorier[9]) du Sanitat .

Jean-Baptiste Grou fils

Il naît le .

Il devient secrétaire du roi.

Il poursuit les activités commerciales de son père et les élargit. Il s'associe avec les fils de Pierre Michel, eux aussi négociants à Nantes, Gabriel (1702-1765), directeur de la compagnie des Indes, et François-Augustin (1713-1778). Un autre frère, Jean-Jacques, entre dans la compagnie royale d'assurance maritime à Paris en 1751[10].

En 1748, il participe avec eux à la création de la Société Grou et Michel qui fusionne en novembre 1748 avec d'autres pour former la Compagnie de Guinée au capital de 2,4 millions de livres. Parmi les investisseurs, se trouve le fermier général Dupleix de Bacquencourt, frère de Dupleix, gouverneur des établissements français aux Indes, qui apporte 560 000 livres.

Avec la Compagnie d’Angola, contrôlée par Antoine Walsh, c'est la moitié de la traite négrière qui est entre les mains de deux premières familles d'armateurs nantais au milieu du XVIIIe siècle, à l'époque où l'île de Saint-Domingue prend son plein essor[11]. Pour éviter un affrontement, les deux compagnies concluent en septembre 1750 un accord pour se partager à parts égales le droit exclusif de vente des Noirs traités au Sénégal.

À sa mort, il est à la tête d'une fortune de 1,5 million de livres.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Actes des registres paroissiaux de Nantes : cf. AMN Registres paroissiaux

  1. Acte de sépulture de Jean-Baptiste Grou père (29 novembre 1740) : St-Nicolas, vue 104. Il est bien âgé de 81 ans.
  2. Mort de Jean-Baptiste Grou fils le 19 octobre 1756 selon site généalogique [1], qui ne spécifie pas le lieu. Il n'apparaît pas dans les tables décennales de Nantes.
  3. Cf. Bouyer, Au temps des îles ..., p. 169.
  4. Acte de mariage de Jean-Baptiste Grou père (13 mai 1694) : St-Nicolas, vue 23.
  5. Michelle Despinoze est la sœur de Françoise, épouse de Gabriel I Michel et la mère de Pierre Michel.
  6. Actes de baptême, parrains et marraines des enfants de Jean-Baptiste Grou et Marie Marthe Lucas :
    • Michelle (24 avril 1695) : St-Nicolas, 21. Pierre Grou, marchand à Paris, et Michelle Despinoze, veuve de Julien Lucas
    • Marie (22 mai 1696) :St-Nicolas, 26. Charles Mercier, banquier à Paris, et Anne Lucas, veuve de Paul de la Roch
    • Guillaume (1er avril 1698) :St-Nicolas, 18. Guillaume Guillermé, seigneur de Kerobert, conseiller échevin, et Françoise Despinoze, veuve de Gabriel Michel
    • Jean Baptiste I (10 mai 1699) : St-Nicolas, 19. Guillaume Handrix, ancien conseiller échevin et juge consul des marchands, et Marie-Anne Lucas, femme de Louis Danssaint, marchand. Ce premier Jean Baptiste meurt en 1707.
    • Thérèse (25 mars 1697) : St-Nicolas, 17. Pierre Michel, marchand à la Fosse, et Marie ????? femme de François Bridon demeurant à Mauves
    • Madeleine (16 mai 1700) : St-Nicolas, 25. Laurent Gouges, marchand, et Michelle Michel, fille de Jan Pierre, marchand à la Fosse
    • Mathurin (20 janvier 1704) : St-Nicolas, 6. Mathurin Bourlier, marchand à Paris, et Thérèse Chastain, femme de Jacques Lambert, commissaire des manufactures sur le Port au Vin
    • Elisabeth (11 janvier 1705) : St-Nicolas, 4. Guillaume Grou, frère, et Marie Grou, sœur
    • Louis (22 juillet 1707) : St-Nicolas, 37. Jean Michel et Louise Despinoze
    • Jean Baptiste (1er septembre 1708) : St-Nicolas, 44. Guillaume Grou, frère, et Michelle Grou, sœur
    • Marthe Eulalie (14 janvier 1710) : St-Nicolas, 9. Guillaume Handrix et Thérèse Grou, sœur.
  7. Acte de mariage de Louis Grou et Marie Suzanne Prudhomme, fille de Pierre Gilles Prudhomme, seigneur de Fontenay, conseiller du Roi, et de dame Suzanne Fourcade (25 février 1737) : St-Nicolas, vue 22.
  8. Acte de sépulture de Jacques Grou de Sénicourt (16 janvier 1774) : St-Nicolas, vue 18.
  9. Cf. Bulletin de la Société d'Archéologie de Nantes, page 163, Séance du 20 juin 1765
  10. Cf. Richard Treadwell, Business in the Age of Reason, p. 122-123.
  11. Cf. Bernard Michon Nantes et la traite négrière