Aller au contenu

Louis Guiguer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 août 2021 à 10:31 et modifiée en dernier par Huster (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Louis Guiguer
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Parentèle
Autres informations
Propriétaire de

Louis Guiguer, né en 1675 et mort à Paris en 1747, est un banquier français du XVIIIe siècle, qui a fondé vers 1703 avec Jean-Claude Tourton (-1724) la banque Tourton et Guiguer à Paris. Le , elle fut renommée banque Thellusson et Cie, du nom de son neveu et premier commis, Isaac de Thellusson.

Biographie

Petit-fils d’un notable de Bürglen (localité actuellement située dans le canton de Thurgovie, mais sujette à l’époque de la ville de Saint-Gall) qui avait émigré à Lyon en 1610, Louis Guiguer entre dans la banque après la Révocation de l’Edit de Nantes qui a coûté à sa famille une partie de la fortune acquise dans le commerce du textile[1].

Portrait de son épouse, Judith Van Robais.

Louis Guiguer avait épousé en 1713 Judith Van Robais de Rixdorp, fille de Josse, propriétaire de la manufacture royale de drap fin d’Abbeville. Il devint le père adoptif d'Elisabeth-Augustine Darcy et prit en charge les affaires maritimes de la famille.

Entré dans le milieu dirigeant de la Compagnie des Indes, il s’était lié d’amitié avec Simon Gilly. En 1717, Louis Guiguer, jusque-là resté commanditaire, se retira définitivement et mena ses affaires indépendamment, sans doute dans les cercles dirigeants de la Compagnie des Indes, et des milieux proches du financier John Law. Isaac de Thellusson devint un banquier très en vue malgré sa jeunesse et se montra un adversaire déterminé de John Law[2].

En 1723 acquiert la baronnie de Prangins sur laquelle se trouve un édifice probablement proche de la ruine, à la recherche d’un titre de noblesse et d’un placement. Il y fait construire un nouveau château, encore visible de nos jours[3].

Avec François Tronchin et Isaac de Thellusson, il avait investi dans diverses affaires minières, en particulier dans la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne[4]. Louis Guiguer avait aussi investi dans la Compagnie des Mines de Bourgogne et d'Alsace lors de la faillite du banquier Alexander, en [4]. Il avait alors cessé toute activité bancaire.

En 1728, Isaac de Thellusson décida de la création d'une nouvelle société en s'associant avec François Tronchin. La banque François Tronchin et Cie vit le jour le . Les deux associés, de génération et de caractère très différent, ne s'entendirent guère. Leur société fut dissoute en octobre 1740 et une longue querelle les opposa, qui fut finalement arbitrée par le Petit Conseil de Genève en 1748.

Il est décédé en 1747 à Paris. Son neveu Jean-George Guiguer était l’héritier universel. Les contestations familiales saisirent le clan et prirent fin en 1754 lorsqu'il décida de donner sa fille aînée Judith-Elisabeth en mariage à Louis Tourton, fils de l'associé de son oncle.

Notes et références

  1. http://www.musee-suisse.com/ci/02_prangins/presse/alt/f/guide_2_histoirechateau.pdf
  2. Hans Fässler: Une Suisse esclavagiste. Voyage dans un pays au-dessus de tout soupçon. (Préface de Doudou Diène). Duboiris, Paris 2007, pages 63-71.
  3. « Les barons de Prangins au siècle des Lumières », sur réseau romand science et cité (consulté le )
  4. a et b http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap1.pdf