Rafiki (film)
Réalisation | Wanuri Kahiu |
---|---|
Pays de production | Kenya |
Genre | drame |
Durée | 83 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Rafiki est un film kényan réalisé par Wanuri Kahiu, sorti en 2018. C'est le premier film kényan à être sélectionné au festival de Cannes[1].
Ce film est inspiré du livre Jambula Tree, écrit par Monica Arac de Nyeko et récompensée par le prix Caine 2007.
Synopsis
Deux jeunes femmes se rencontrent, deviennent amies et tombent amoureuses l’une de l’autre. Elles sont confrontées aux préjugés de leurs parents et de leurs voisins homophobes, à Nairobi. Elles sont forcées de choisir entre le bonheur et la sécurité, et doivent devenir de gentilles épouses[2].
Fiche technique
- Scénario : Jenna Cato Bass et Wanuri Kahiu
- Réalisation : Wanuri Kahiu
- Photographie : Christopher Wessels
- Montage : Isabelle Dedieu et Ronelle Loots
- Production : Steven Markovitz
- Dates de sortie :
Distribution
- Samantha Mugatsia : Kena
- Sheila Munyiva : Ziki
Distinctions
Sélections
- Festival de Cannes 2018 : nomination dans la sélection Un certain regard[2].
- Festival du film de Cabourg 2018 : sélection en compétition.
- FESPACO 2019 : prix d'interprétation féminine pour Samantha Mugotsia[3]
Autour du film
La réalisatrice s'est exprimée sur l'histoire de son film : « Réaliser un film sur deux femmes amoureuses au Kenya revient à bousculer le cynisme profondément ancré dans la société concernant l’homosexualité à la fois auprès des acteurs, de l’équipe, de mes amis et de ma famille. Ces cinq dernières années, alors que je travaillais sur le script et sur le projet, on a senti progresser un climat anti-LGBTQ+ en Afrique de l’Est[4]. »
Le Kenya Film Censorship Board (KFCB), interdit la projection du film au Kenya le [5] en vertu de lois héritées de la période coloniale[6]. À la suite de cette interdiction de diffusion au Kenya, la réalisatrice porte plainte contre le KFCB en argumentant sur la Constitution[7]. Afin de lui permettre de briguer une nomination aux Oscars, la justice kényane lève en , et pour sept jours, la censure du film Rafiki[8]. Il connaît lors de cette courte période un fort succès populaire dans les cinq salles qui programment le film, alors que parallèlement l’association NGLHRC (Commission pour les droits humains des gays et lesbiennes) organise des séances gratuites dans des lieux tenus secrets pour des membres de la communauté LGBT[6].
Le film est diffusé lors du festival Everybody's perfect de 2018[9].
Notes
- Carole Kouassi, « Rafiki, premier film kényan jamais sélectionné au festival de Cannes », sur Africanews, (consulté le ).
- Charlotte Herzog, « Le premier film kényan jamais sélectionné à Cannes est une histoire d’amour lesbien », Le Monde, (lire en ligne)
- « Cinéma : l'Étalon d'Or de Yennenga du Fespaco décerné à "The mercy of the jungle" », sur france24.com, (consulté le )
- Damilola Animashaun, « Véritable ode à l’amour, Rafiki est le premier film kenyan sélectionné à Cannes », sur Konbini, (consulté le ).
- Hermann Bako, « Kenya : le film "Rafiki"’ sélectionné à Cannes mais interdit dans son pays », France 24, (lire en ligne).
- Marion Douet, « La jeunesse de Nairobi se presse dans les cinémas pour profiter de ses sept jours de « Rafiki » », Le Monde, (consulté le )
- « « Rafiki » : Wanuri Kahiu, la réalisatrice qui défie la bien-pensance au Kenya », Le Monde, (lire en ligne)
- « La justice lève pour sept jours l’interdiction au Kenya du film « Rafiki » », Le Monde, (lire en ligne)
- « Everybody's perfect, Geneva International Queer Festival, cinquième édition », sur EPIC-Magazine, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- [vidéo] Bande-annonce sur YouTube