Aller au contenu

Henri Richer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 avril 2021 à 10:47 et modifiée en dernier par Lestoi (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Henri Richer
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité

Henri Richer, né à Longueil, en pays de Caux, le et mort à Paris le , est un poète français.

Biographie

Après des études de droit à l’Université de Caen, Henri Richer se fit recevoir comme avocat au parlement de Rouen. Mais, s’intéressant avant tout à la littérature, il ne tarda pas à renoncer au barreau et vint à Paris pour tenter d’y réussir comme poète.

Il commença par des traductions en vers des Églogues de Virgile et des huit premières Héroïdes d’Ovide et donna deux livres de fables, souvent rééditées et qui sont la meilleure partie de son œuvre : le style en est simple, parfois prosaïque, mais l’invention fort médiocre et sa narration est froide. C’est par là qu’il acquit, et a conservé, une relative notoriété. Henri Richer est en effet réputé avoir écrit des poèmes de même style que Jean de la Fontaine[1].

Il a également composé des tragédies dont la première, Sabinus et Éponine (1735), eut sept représentations à la Comédie-Française et fut traduite en hollandais et représentée avec succès à Amsterdam. Il est aussi l’auteur d’une Vie de Mécénas, avec des notes historiques et critiques (1746).

Dans l’Aube de la modernité (1680-1760), Histoire comparée des littératures de langues européennes, Gérard Laudin estime que « Henri Richer est l’un des meilleurs fabulistes du XVIIIe siècle ». Il aurait inventé les deux tiers de ses fables et réutilise des expressions qui émanent de La Fontaine[2].

Son ami Évrard Titon du Tillet lui a fait une place dans son Parnasse français.

Œuvres

  • traduction en vers des Églogues de Virgile, Rouen, 1717, in-12 (rééd. 1736, in-8°)[3];
  • La Nature périssable, ode, 1719, in-4° ;
  • traduction des Épîtres choisies des Héroïdes d’Ovide, Paris, 1723, in-12 ;
  • Fables nouvelles, Paris, 1729, 2 vol. in-12 (rééd. 1744, 2 vol. in-12 ; 1748, 1 vol. in-12), dédiées à « Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince de Conti”, dont :
    • Les deux Enfants ;
    • Les deux Oisons ;
    • La Pie et le Pinson[4] ;
    • Le Sanglier et le Daim ;
    • Les Bergers.
  • Sabinus et Éponine, tragédie en 5 actes, représentée à la Comédie-Française le (impr. 1735, in-12), jouée sept fois ;
  • Vie de Mécénas, avec des notes historiques et critiques, 1746 (rééd. 1767) (traduction libre de Meibonius) ;
  • Coriolan, tragédie en 5 actes, 1748 (non représentée).

Notes et références

  1. http://www.shanaweb.net/les-fabulistes/richer/henri-richer.html
  2. Peter-Eckhard Knabe, Roland Mortier et François Moureau, L'aube de la modernité 1680-1760, , 554 p. (ISBN 978-90-272-3449-0, lire en ligne), p. 480.
  3. Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, , 752 p. (lire en ligne), p. 217.
  4. http://www.shanaweb.net/les-fabulistes/richer/la-pie-et-le-pinson.html

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Allem, Anthologie poétique française, XVIIIe siècle, Paris, Garnier Frères, 1919.
  • « Richer (Henri) » dans : Georges Grente (dir.), Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIIIe siècle, nouvelle édition revue et mise à jour sous la direction de François Moureau, Paris, Fayard, 1995, p. 1122.
  • « Henri Richer », Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, vol. 2, Paris, Hachette, [détail des éditions] (lire sur Wikisource).
  • « Vie de Richer », en tête de l’édition de 1748 des Fables nouvelles.
  • (en) W. Lucas Collins, La Fontaine, and other French fabulists

Liens externes