Aller au contenu

Abattoirs de Grenelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 15 février 2021 à 23:43 et modifiée en dernier par Polymagou (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Les abattoirs de Grenelle, également appelés abattoirs des Invalides, ou abattoirs de Vaugirard[1], étaient l'un des cinq abattoirs créés par Napoléon Ier en remplacement des nombreuses tueries présentes dans Paris.

Situation

Les abattoirs de Grenelle étaient situés dans la plaine de Grenelle, près de la barrière de Sèvres. L'établissement occupait un hexagone situé du côté des numéros pairs de l'avenue de Breteuil, la demi-lune de la place de Breteuil, avenue de Saxe, rue Pérignon, rue Bellart et rue Barthélemy[2],[3].

Historique

La création des abattoirs de Grenelle se fait par décret du . En remplacement des nombreuses tueries présentes à l'intérieur de Paris, pour des raisons sanitaires, Napoléon décidait de créer cinq tueries à l'extérieur de Paris : trois sur la rive droite de la Seine et deux sur la rive gauche.

Commencés le , ils sont terminés en 1818 et à partir du 15 septembre de la même année, il fut interdit de conduire les bestiaux à l'intérieur de Paris.

Construits par Guy de Gisors et Alexandre Du Bois, M. Thurmeau en étant l'architecte-inspecteur[4], les abattoirs de Grenelle se composaient de 15 corps de bâtiments organisés autour de plusieurs cours[2] et comprenaient 48 échaudoirs. L'entrée, encadrée par deux pavillons, se trouvait sur la place de Breteuil[2].

La cour principale était en quinconce et était plantée de tilleuls.

La surface totale de l'abattoir était de 32 170 m2. Il y avait 1 207 m de tuyaux qui conduisaient aux 174 robinets nécessaires. La construction de l'abattoir a coûté à la ville de Paris 3 196 736 francs de l'époque.

Au centre de la cour principale, Louis-Georges Mulot construisit le puits artésien de Grenelle[5].

Après sa fermeture en 1899, les bâtiments sont alors démolis et plusieurs rues sont tracées à son emplacement (rue Bouchut, rue Valentin-Haüy, rue César-Franck, rue Rosa-Bonheur et place Georges-Mulot)[3].

Notes, sources et références

  1. Paris ancien et moderne, d'après ses monuments, Jean Lacroix de Marlès, Paris, 1838, Parent-Desbarres
  2. a b et c Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 39e quartier Invalides, îlots nos 52 et 53, échelle 1/689, côte F/31/91/48
  3. a et b Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 58e quartier Necker, 92e feuille, échelle 1/500, côte PP/11795/D
  4. Du commerce de la boucherie et de la charcuterie de Paris... Louis-Charles Bizet, Paris, Paul Dupont, 1847.
  5. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 265-266 [lire en ligne]

Annexes

Articles connexes

Liens externes