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Elio Toaff

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Elio Toaff
Elio Toaff (à gauche) et le président émérite de la République Oscar Luigi Scalfaro (décembre 2007)
Fonction
Grand-rabbin
Biographie
Naissance
Décès
(à 99 ans)
Rome
Nom de naissance
Elio Toaff
Nationalité
Formation
Collegio Rabbinico di Livorno
Activité
Famille
Un fils, Ariel
Fratrie
Renzo Toaff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lia Luperini
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Plaque commémorative

Elio Toaff, né à Livourne le , et mort à Rome le [1] à quelques jours de son 100e anniversaire, est un érudit italien, grand-rabbin de Rome de 1951 à 2001.

Biographie

Elio Toaff naît à Livourne où son père, Alfredo Sabato Toaff, est lui-même rabbin de 1924 à 1963[2]. Après des études au collège rabbinique de Livourne, il étudie le droit à Pise[3] et choisit, malgré l'opposition de son père, de devenir rabbin[4]. Il est le rabbin en chef d'Ancone de 1941 à 1945[5]. L'invasion allemande du nord de l'Italie en 1943 le pousse à participer à la résistance[6]. Après la guerre, il est, de 1946 à 1951, le rabbin en chef de Venise, où il enseigne la langue et la littérature hébraïques à l'université « Ca' Foscari » de Venise[7]. Il est ensuite le grand-rabbin de Rome de 1951 à 2001[5],[8].

Il entretient des rapports amicaux avec Jean-Paul II, qu'il accueille le dans la Grande synagogue de Rome[9], lors de la première visite du pape dans une synagogue[10], et est l'une des deux personnes vivantes nommées dans le testament de ce dernier, l'autre étant Stanisław Dziwisz[11].

En 1987 il publie son autobiographie Perfidi giudei, fratelli maggiori (Mondadori, Milan).

Le , à la fin de la prière Hoshanna Rabba, il annonce sa démission « pour laisser la place aux jeunes ». Riccardo Di Segni lui succède en janvier 2002[12].

Selon Michael Ledeen, Elio Toaff est « dans son personnage public, un homme modeste, sans prétention, attentif à cultiver de bonnes relations de travail avec la classe politique romaine et le Vatican ; à titre privé, il est la cheville ouvrière du mouvement juif officieux et le gourou de la nouvelle génération de Juifs romains. Au fil du temps, il a transféré l'école juive de l'autre côté du Tibre, dans la zone du vieux ghetto, recruté de jeunes professeurs et incorporé des thématiques extérieures dans la vieille tradition juive romaine »[13].

Elio Toaff est le père de l'historien Ariel Toaff et le frère de l'écrivain et médecin Renzo Toaff.

Œuvres

  • Perfidi giudei, fratelli maggiori autobiografico, Milan : Mondadori, 1987
  • Essere ebreo, entrevue de Alain Elkann, Bompiani, 1994
  • Il Messia e gli ebrei, avec Alain Elkann, Bompiani, 1998

Voir

Notes et références

  1. [1]
  2. (it) « Alfredo Sabato Toaff », sur Rabbini italiani
  3. (it) Giorgio Dell'Arti et Lorenzo Coraggio, « Elio Toaff », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne)
  4. (en) David Ariel, « After 50 years, chief rabbi of Rome is retiring », Jerussalem Post,‎
  5. a et b (it) « Elio Toaff », sur Rabbini italiani
  6. (it) Paolo Brogi, « «Io, partigiano, e l’orrore di Sant’Anna». L’ex rabbino capo Toaff: penso spesso ai poveri morti di Stazzema. », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne)
  7. (it) Alessandra Tibollo, « Al Museo Ebraico un omaggio al rabbino Toaff », Il Sole 24 Ore,‎ (lire en ligne)
  8. (it) « Rav Toaff, un grande Italiano », Famiglia Cristiana,‎ (lire en ligne)
  9. (en) E.J. Dionne, « Pope Speaks in Rome Synagogue, in the First Such Visit on Record », New York Times,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Former Rome chief rabbi says Palestinian state needed for Mideast peace », BBC,‎
  11. (en) Eric Greenberg, « Roman Rabbi Mentioned in Pope’s Will », Forward,‎ (lire en ligne)
  12. (it) "Intervista al Rabbino Capo di Roma (Riccardo Di Segni)"
  13. (en) Michael Ledeen, « The Italian exception: defeating the anti-Semites », inFocus Quarterly, vol. 8, no 4,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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