Étoile noire africaine

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La porte de l'Étoile Noire (en), sur la place de l'Étoile Noire d'Accra, au Ghana, surmontée de l'étoile noire africaine.

L'étoile noire africaine est une étoile à cinq branches de couleur noire, symbolisant l'Afrique en général et le Ghana en particulier.

Origine[modifier | modifier le code]

La Black Star Line (littéralement « ligne de l'Étoile Noire » en anglais), compagnie maritime américaine fondée en 1919 par Marcus Garvey dans le cadre du mouvement Retour en Afrique, prit son nom en contraste de la White Star Line (littéralement « ligne de l'Étoile Blanche »), changeant la couleur de l'étoile pour symboliser sa création par des Noirs plutôt que par des Blancs. La compagnie devint un symbole du panafricanisme et de l'anticolonialisme. En 1957, l'étoile noire fut incluse par Theodosia Okoh dans la conception du drapeau du Ghana[1], le premier pays d'Afrique subsaharienne à obtenir son indépendance après la Seconde Guerre mondiale. Le symbole a ensuite été adopté sur le drapeau de plusieurs autres pays africains.

Drapeaux[modifier | modifier le code]

L'étoile noire (souvent combinée aux couleurs panafricaines) est un élément de plusieurs drapeaux nationaux : Ghana (premier drapeau ayant adopté le symbole), Guinée-Bissau (basé sur le drapeau du parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) et Sao Tomé-et-Principe (avec deux étoiles, pour chacune des îles de São Tomé et Principe[2]). Le symbole était également présent sur le drapeau du Cap-Vert entre 1975 et 1992, ainsi que sur celui de l'éphémère Union des États africains (1961-1962, avec trois étoiles pour chaque pays membre).

Ghana[modifier | modifier le code]

Les Ghanéens perçoivent l'étoile noire comme un symbole spécifique à leur pays plutôt qu'à l'Afrique en général[3]. Le symbole est présent sur le drapeau du pays, ses armoiries, sur la porte de l'Étoile Noire (en) qui s'élève sur la place de l'Étoile Noire à Accra, la capitale, et sur le siège de l'État au parlement, où s'assoit le président lors des cérémonies[4]. L'équipe nationale de football est surnommée « les étoiles noires[5] ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William George Crampton « Marcus Garvey and the Rasta colours » ()
    « (ibid.) », dans Report of the 13th International Congress of Vexillology, Melbourne, 1989, Flag Society of Australia (ISBN 0-646-14343-3), p. 169-180
  • (en) Carola Lentz, « Travelling emblems of power: the Ghanaian 'Seat of State' », Working Papers of the Department of Anthropology and African Studies, Université de Mayence, no 94,‎ (lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lentz 2008, p. 11.
  2. (en) Flag Institute, Complete Flags of the World, Dorling Kindersley Ltd., (ISBN 9781405338615, lire en ligne), p. 91
  3. Lentz 2008, p. 12.
  4. Lentz 2008, p. 3,11.
  5. (en) Kwame Nimako, Postcoloniality - Decoloniality - Black Critique: Joints and Fissures, Campus Verlag, (ISBN 9783593501925, lire en ligne), « Location and Social Thought in the Black : A Testimony to African Intellectual Tradition », p. 53-62

Voir aussi[modifier | modifier le code]