Éruption plinienne

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Schéma d'une éruption plinienne.

Une éruption plinienne, tirant son nom de Pline le Jeune, est un type d'éruption volcanique se produisant sur des volcans gris[réf. nécessaire] et caractérisée par l'émission d'une lave d'une grande viscosité formant très rarement des coulées de lave.

Caractéristiques

Dans la plupart des cas, la lave a extrêmement de mal à sortir de la cheminée volcanique, ce qui entraîne l'augmentation de la pression interne dans le volcan jusqu'à provoquer de gigantesques explosions.

Lors de l'éjection magmatique et de l'ascension de la colonne de lave très riche en gaz non-dissous, la pression hydrostatique du fluide (P = ρ·g·h) chute rapidement en fonction de la profondeur lors de la remontée de la colonne de lave et le volume des gaz augmente en conséquence (P·V = Cte, Loi de Boyle-Mariotte). Un effet analogue à celui d'un airlift se produit et il s'ensuit une accélération considérable du processus d'expulsion de l'émulsion de lave et la formation de nuées ardentes. L'accélération très rapide de l'expulsion de la lave suite à la détente quasi-explosive des gaz peut aller jusqu'à vider la chambre magmatique et conduire à l'effondrement brutal du volcan sur lui-même en donnant naissance à une caldeira[1].

Au cours de ces explosions, un panache volcanique s'élevant généralement à une dizaine de kilomètres en altitude peut être accompagné d'une surge volcanique[réf. nécessaire] qui détruit toute vie et toute construction parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde. L'ascension du panache de cendres dans l'atmosphère y provoque par frottement l'accumulation de charges d'électricité statique qui donnent souvent lieu à la formation d'éclairs et d'arc de foudre.

L'éruption du Vésuve, qui ensevelit Pompéi et Herculanum le 24 août 79, était une éruption plinienne. Pline le Jeune l'a décrite, avec la mort de son oncle Pline l'Ancien, dans une lettre à Tacite.

Éruption ultraplinienne

L'expression d'« éruption ultraplinienne » désigne les éruptions pliniennes d'indice d'explosivité volcanique exceptionnel, telle que celle du Samalas sur l'île de Lombok en 1257[2] en Indonésie, plus importante que celle du Tambora, voisin, en 1815, que l'on considérait alors la plus forte des trois derniers millénaires. Cette éruption, une des plus violentes de l’Holocène, a généré un panache volcanique de 43 ± 9 km de hauteur. Elle a également provoqué l’effondrement du Samalas et du Rinjani, laissant une caldera s'étendant sur 6 x 8,5 km et d’au moins 800 m de profondeur, aujourd’hui occupée par le lac Segara Anak[3].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Patrick De Wever, Le volcanisme. Cause de mort et source de vie, Vuibert - Muséum national d'histoire naturelle,