Église Saint-Jean-Baptiste de Laluque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Eglise Saint-Jean-Baptiste
de Laluque
Image illustrative de l’article Église Saint-Jean-Baptiste de Laluque
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Paroisse Saint-Vincent-Notre-Dame
Diocèse d'Aire et Dax
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant roman, néoroman.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Laluque
Coordonnées 43° 51′ 17″ nord, 0° 59′ 37″ ouest

Carte

L'église Saint-Jean-Baptiste est un lieu de culte catholique situé dans la commune de Laluque, dans le département français des Landes et le diocèse d'Aire et Dax.

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon l'historien de Dax Dompnier de Sauviac, l'église primitive de Laluque, datant du VIIIe siècle, est saccagé par les Normands au IXe siècle et par les Sarrasins au Xe siècle[1].

Selon le cartulaire de la cathédrale de Dax (le Liber rubeus), la construction de l'église Saint Jean-Baptiste actuelle, date de l'an 1150, elle dépendait du diocèse de Dax. Le cartulaire la mentionne sous le nom de Sanctus Johannes de Leluke[2].

De cette église romane subsistent actuellement le chevet avec ses onze modillons sculptés aux motifs caractéristiques du XIIe siècle, tels le joueur de rebec, le tireur de langue ou le joueur de dolio et peut-être quelques éléments des murs du vaisseau central.

Dans le courant du XIVe siècle, pendant l'occupation du territoire par les anglais à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, l'église fut incendié selon le vicomte de Tartas Arnaud Raymond III (1270-1312) qui stipule dans son testament, daté de mars 1312 : "qu'il soit fait amende à l'église de Laluque, qui fut arse au temps de la guerre (...)". Par la suite l'église est reconstruite et est massivement fortifiée avec un clocher donjon[3].

Après la fin de la Guerre de Cent Ans, au tournant des XVe et XVIe siècles, l'édifice est agrandi avec le collatéral nord, comme l'indique quelques détails constructifs, tels les congés triangulaires aux angles des piliers de la nef. Pendant cette époque fut exécutées dans le chœur les peintures murales (Jugement dernier et scènes de la Passion) qui seront redécouvertes en 1863 puis en 2007.

L'église ne subit plus par la suite, jusqu'au milieu du XIXe siècle que des remaniements mineurs, comme la construction en 1763 d'une nouvelle sacristie au sud, en remplacement de la précédente bâtie dans l'axe du chevet.

Pendant la révolution française, en 1792, les deux autels en marbre blanc que comptait l'église (maître-autel et autel de sainte Barbe) furent détruits. Ils sont remplacés une première fois en 1801 par des meubles en bois.

Au XIXe siècle sous l'impulsion du curé Pierre Lartigau, de grands travaux d'agrandissement et de rénovation sont menées en plusieurs phases, par l'architecte départemental Alexandre Ozanne. En 1862 le cimetière qui entourait l'église est déplacé à son emplacement actuel. En 1864 une voûte d'ogives est construit dans la nef, en 1871 le collatéral sud est restauré et la sacristie de 1763 est reconstruite, travaux réalisés par l'entrepreneur Paul Bonnemaison de Tartas. De nouvelles verrières sont posées par les fabriques Goussard de Condom (1863), Dagrant de Bordeaux (1891) et Delmas de Bordeaux (1926). En 1873 sont réalisées les peintures murales sur toutes les élévations intérieures et dans le chœur par G.-P. Dagrant et J. Courtignon. Les peinture dans la nef par J.-H. Bonnet (1897). La construction d'un nouveau clocher parachève les travaux en 1886-1889.

Les deux cloches sont fondues en 1843 et en 1866.

Une restauration intérieure, incluant les peintures médiévales redécouvertes dans le chœur, a été menée en 2007 par l'agence Architecture Patrimoine du Bouscat sous la direction de l'architecte des Bâtiments de France[4]

Architecture[modifier | modifier le code]

L'édifice est bâti en moyen appareil de grès (chevet) et en moellon calcaire (vaisseaux) entièrement enduit. Le clocher est en moellon à l'exception du dernier niveau en calcaire appareillé. La couverture est en tuiles creuses, sauf celles du clocher et des deux tourelles d'escalier, couvertes en pierre.

Datant du XIIe siècle, le chevet roman en hémicycle comporte une corniche portée par une série de onze modillons sculptés et par six contreforts appareillés ; un chemin de ronde percé de petites fenêtres rectangulaires à cadre biseauté règne sur son pourtour ; un clocheton moderne couronne sa toiture. Parmi les onze modillons on reconnait le joueur de rebec, le tireur de langue, l'avare, l'acrobate, l'exhibitionniste féminine, le penseur et le joueur de dolio.

La nef est composée de trois vaisseaux d'époques différentes, chacun à trois travées barlongues (vaisseau central) ou carrées (collatéraux), couverts de croisées d'ogives modernes en brique enduite[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « ÉGLISE SAINT JEAN BAPTISTE A LALUQUE », sur Diocèse d'Aire-et-Dax (consulté le )
  2. Travail d'études et de recherches présenté par Hervé Barrouquère réalisé sous la direction de Monsieur Jean-Bernard MARQUETTE, professeur d'histoire médiévale, « OCCUPATION DU SOL ET PEUPLEMENT DANS LA VICOMTE DE TARTAS DU NEOLITHIQUE AU XIV e SIECLE », sur docplayer.fr
  3. « recensement.patrimoine-religieux »
  4. Maisonnave Jean-Philippe, « ,SearchTerms:laluque,SortField:!n,SortOrder:0,TemplateParams:(Scenario:,Scope:Default,Size:!n,Source:,Support:,UseCompact:!f),UseSpellChecking:!n))) Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste », sur patrimoine-nouvelle-aquitaine,
  5. « Recherche - Portail documentaire - Service du Patrimoine et de l'Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine », sur www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :