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danah boyd débute son cursus universitaire à l’[[Université Brown|université de Brown]]. Elle se dirige premièrement vers des études de mathématiques et se retrouve avec Andries van Dam comme conseiller.  Elle  décide de suivre son avis et s’inscrit à son cours d’introduction à l’informatique. Au fur et à mesure de l’avancement du semestre, danah se rend compte que les mathématiques ne lui conviennent pas et se dirige vers l’informatique. Elle obtient son diplôme avec les honneurs. Sa thèse est la suivante : « ''Depth Cues in Virtual Reality and the Real World: Understanding Individual Differencesin Depth Perception by Studying Shape-from-shading and Motion Parallax ».''<ref name=":3" />
danah boyd débute son cursus universitaire à l’[[Université Brown|université de Brown]]. Elle se dirige premièrement vers des études de mathématiques et se retrouve avec Andries van Dam comme conseiller.  Elle  décide de suivre son avis et s’inscrit à son cours d’introduction à l’informatique. Au fur et à mesure de l’avancement du semestre, danah se rend compte que les mathématiques ne lui conviennent pas et se dirige vers l’informatique. Elle obtient son diplôme avec les honneurs. Sa thèse est la suivante : « ''Depth Cues in Virtual Reality and the Real World: Understanding Individual Differencesin Depth Perception by Studying Shape-from-shading and Motion Parallax ».''<ref name=":3" />


En été 2000, danah continue sa formation universitaire à l’[[Massachusetts Institute of Technology|institut technologique du Massachusetts]]. Elle travaille essentiellement sur des sujets tels que des outils de visualisations et sur une étude portant sur  les jeunes en ligne. Ses travaux étaient supervisés par Genevieve Bell. Cette dernière va l’initier à l’ethnographie ainsi qu’à l’anthropologie.  A la fin de son cursus à l’institut, elle élabore une thèse qui réunit tous les sujets pour lesquelles elle a eu de l’intérêt lors de son cursus universitaire. Sa thèse fut la suivante '': « Faceted Id/entity: Managing ''Representation in a Digital World »''<ref name=":3" />
En été 2000, danah continue sa formation universitaire à l’[[Massachusetts Institute of Technology|institut technologique du Massachusetts]]. Elle travaille essentiellement sur des sujets tels que des outils de visualisations et sur une étude portant sur  les jeunes en ligne. Ses travaux étaient supervisés par Genevieve Bell. Cette dernière va l’initier à l’ethnographie ainsi qu’à l’anthropologie.  A la fin de son cursus à l’institut, elle élabore une thèse qui réunit tous les sujets pour lesquelles elle a eu de l’intérêt lors de son cursus universitaire. Sa thèse fut la suivante '': « Faceted Id/entity: Managing ''Representation in a Digital World »''<ref name=":3" />''


Automne 2003, danah débute des études à l’université de Californie – Berkeley. Durant son cursus à Berkeley, elle effectue une variété de stages chez Google ainsi que chez Yahoo. Les sujets qu’elle aborde lors de ces stages sont exclusivement centrés sur le monde des « blogs »,  l’étude des médias sociaux et les usages des jeunes dans le numérique. Elle termine son
Automne 2003, danah débute des études à l’université de Californie – Berkeley. Durant son cursus à Berkeley, elle effectue une variété de stages chez Google ainsi que chez Yahoo. Les sujets qu’elle aborde lors de ces stages sont exclusivement centrés sur le monde des « blogs »,  l’étude des médias sociaux et les usages des jeunes dans le numérique. Elle termine son
cursus avec un mémoire, qui est le suivant : ''« Taken Out of Context: American Teen Sociality in Networked
cursus avec un mémoire, qui est le suivant : ''« Taken Out of Context: American Teen Sociality in Networked
Publics'' »<ref name=":3" />
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=== Carrière ===
=== Carrière ===
[[File:Danah boyd, Writers on Writing about Technology roundtable, 2009-09-30.jpg|thumb|danah boyd au "''Writers on Writing about Technology roundtable''" à Yale annoncant la publication de '' "The Best Technology Writing 2009" ''(Yale University Press), à laquelle boyd a contribué.]]
[[File:Danah boyd, Writers on Writing about Technology roundtable, 2009-09-30.jpg|thumb|danah boyd au "''Writers on Writing about Technology roundtable''" à Yale annoncant la publication de '' "The Best Technology Writing 2009" ''(Yale University Press), à laquelle boyd a contribué.]]
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==== danah boyd et la question du Big Data<ref name=":0" /> ====
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À la différence de la représentation qu’ont les jeunes du Big Data, celle d’une masse de données disponibles et quantifiables, danah boyd le perçoit comme un phénomène social, technologique et savant. Un phénomène qui part de l’obsession que toutes ces données vont permettre de comprendre l’humanité et de résoudre tous les problèmes du monde. Pour la chercheuse, l’enjeu est ailleurs. Plus il y a de données, plus les entreprises peuvent les monnayer. Ces données collectées par ces dernières et par l’Etat sont analysées et posent alors des questions relatives aux jeux de pouvoir et à l’intimité. Une autre question qui se pose aux USA est celle de la surveillance de l’Etat. Ainsi, danah boyd s’interroge sur la finalité de l’utilisation des données : «'' Ces données vont-elles servir un idéal ? Vont-elles être utilisées pour le plus grand nombre ? ''». Comprendre les possibilités offertes par ces données et les risques qui y sont liés, n’est selon elle, pas chose aisée. Dans son entretien, elle cite le travail [[:en:Pathetic_dot_th|«'' The pathetic dot theory ''»]] de [[:en:Lawrence_Lessig|Lawrence Lessig]] qui déclare que toute forme de régulation sociale est déterminée par quatre forces : le marché, les lois, les normes sociales et l’architecture technologique. Lorsque ces forces sont orientées dans une même direction, des changements sociaux massifs apparaissent. Généralement, ces forces ne sont pas alignées et le but recherché est donc l’alignement. Le rôle que se donne la chercheuse à travers l’analyse du Big Data, c’est d’aider le public à comprendre la complexité du phénomène pour que « ''les normes sociales puissent activer un changement social plus global ''»<ref>
À la différence de la représentation qu’ont les jeunes du Big Data, celle d’une masse de données disponibles et quantifiables, danah boyd le perçoit comme un phénomène social, technologique et savant. Un phénomène qui part de l’obsession que toutes ces données vont permettre de comprendre l’humanité et de résoudre tous les problèmes du monde. Pour la chercheuse, l’enjeu est ailleurs. Plus il y a de données, plus les entreprises peuvent les monnayer. Ces données collectées par ces dernières et par l’Etat sont analysées et posent alors des questions relatives aux jeux de pouvoir et à l’intimité. Une autre question qui se pose aux USA est celle de la surveillance de l’Etat. Ainsi, danah boyd s’interroge sur la finalité de l’utilisation des données : «'' Ces données vont-elles servir un idéal ? Vont-elles être utilisées pour le plus grand nombre ? ''». Comprendre les possibilités offertes par ces données et les risques qui y sont liés, n’est selon elle, pas chose aisée. Dans son entretien, elle cite le travail [[:en:Pathetic_dot_th|«'' The pathetic dot theory ''»]] de [[:en:Lawrence_Lessig|Lawrence Lessig]] qui déclare que toute forme de régulation sociale est déterminée par quatre forces : le marché, les lois, les normes sociales et l’architecture technologique. Lorsque ces forces sont orientées dans une même direction, des changements sociaux massifs apparaissent. Généralement, ces forces ne sont pas alignées et le but recherché est donc l’alignement. Le rôle que se donne la chercheuse à travers l’analyse du Big Data, c’est d’aider le public à comprendre la complexité du phénomène pour que « ''les normes sociales puissent activer un changement social plus global ''»<ref>{{DEFAULTSORT:Boyd, Danah}}
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Version du 20 novembre 2014 à 13:39

danah michele boyd
Description de cette image, également commentée ci-après
danah boyd en 2007.
Nom de naissance Danah Michele Mattas
Alias
danah boyd
Naissance (46 ans)
Altoona (Pennsylvanie)
Nationalité Américaine
Pays de résidence États-Unis
Diplôme
Docteur de l'école de communication
Profession
Chercheuse
Autres activités
Bloggeuse
Formation
Université de Californie à Berkely

Compléments

"J'ai pris conscience que comprendre les adolescents permet de comprendre la technologie." - danah boyd

danah boyd[Note 1] (nom sans majuscule) née sous le nom de Danah Michele Mattas le à Altoona (Pennsylvanie), est une chercheuse américaine en sciences humaines et sociales spécialisée dans l'étude des médias sociaux et leurs utilisations par la jeunesse[1]. Elle est chercheuse en chef chez Windows Research, professeure assistante de recherche en Media, Culture et Communication à l'Université de New York, chercheuse invitée à la Faculté de droit de Harvard et professeure adjointe à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud. Elle reçoit son titre de docteur en 2008 à l'École d'Information à l'Université de Californie à Berkeley (sous la direction de Peter Lyman (en) et Mimi Ito (en))[2].

Biographie

Jeunesse

Danah Michele Mattas est née le jour de Thanksgiving, le 24 novembre 1977 à Altoona en Pennsylvanie. Deux ans plus tard, son frère Ryan naît. Alors que Danah a 5 ans, ses parents prennent la décision de divorcer. Suite à cet événement, sa mère, son frère et elle-même déménagent à York en Pennsylvanie. Alors qu’elle est en troisième année (third grade), sa mère se remarie et la famille déménage à Lancaster. Pour survivre au lycée étriqué d'une ville « religieuse et conservatrice », elle s'échappe sur les forums de discussion. Elle se souvient particulièrement d'un échange avec un jeune soldat de retour de la guerre du Golfe, alors qu'elle envisageait d'entrer dans l'armée. Ces discussions en ligne vont lui permettre de se découvrir queer[3]. Environ six années plus tard, sa mère et son beau-père divorcent mais la mère de Danah décide de rester à Lancaster. C’est au lycée qu’elle décide de changer son nom de famille en « boyd » et de supprimer la majuscule de son prénom. 

Plus tard, son frère l’initie à l’informatique alors qu’elle se dit à l'époque "sceptique" quant à l'univers d'Internet. Mais elle remarque que son frère possède un compte EPIX et cela attise sa curiosité. Il lui apprend alors à utiliser l’IRC (l’Internet Relay Chat) et l’Usenet. Son frère lui fait progressivement découvrir ce monde mais elle ne participe à celui-ci que par après. Une fois impliquée dans le milieu d’Internet, elle devient stupéfaite des rapports qui existent entre utilisateurs. Elle commence ainsi à discuter de différents sujets avec des utilisateurs anonymes: sexualité, identité et toutes autres angoisses adolescentes. Elle crée sa première page Internet en 1995 ; un site de paroles de chansons de Ani DiFranco qui existe toujours aujourd’hui.

Fan de musique au collège, elle suit des cours de rock classique. Au lycée, elle écoute du ska, de l’alternatif et du punk rock. Son intérêt pour le rock classique se transforme ainsi en réelle appréciation pour les groupes des années 60 et 70. Par la suite, à travers Sarah McLachlan, elle développe une réelle obsession pour les artistes féminines (chanteuses et auteures-compositrices) ce qui la mène aux concerts de Tori Amos et d’Ani DiFranco. Son obsession pour Ani DiFranco est immédiate et persistante.

Ses années à l’école secondaire ne sont pas toujours roses, elle attribue d’ailleurs sa « survie » dans ce milieu à trois choses : sa mère, Internet et un camarade de classe misogyne. Sa mère était incroyable et toujours derrière elle pour lui donner des conseils. Internet lui ouvre des portes avec beaucoup de possibilités, elle y trouve des idées, y rencontre ses collègues, etc. Les étrangers lui apprennent énormément sur le monde et sur elle-même. Et enfin, il y a son camarade de classe misogyne avec qui elle se dispute énormément. Pour lui, les femmes ne peuvent pas pratiquer les sciences. Cet antagonisme donne à danah des objectifs pour lesquels elle a envie de se battre[4].

Etudes [5]

danah boyd débute son cursus universitaire à l’université de Brown. Elle se dirige premièrement vers des études de mathématiques et se retrouve avec Andries van Dam comme conseiller.  Elle  décide de suivre son avis et s’inscrit à son cours d’introduction à l’informatique. Au fur et à mesure de l’avancement du semestre, danah se rend compte que les mathématiques ne lui conviennent pas et se dirige vers l’informatique. Elle obtient son diplôme avec les honneurs. Sa thèse est la suivante : « Depth Cues in Virtual Reality and the Real World: Understanding Individual Differencesin Depth Perception by Studying Shape-from-shading and Motion Parallax ».[6]

En été 2000, danah continue sa formation universitaire à l’institut technologique du Massachusetts. Elle travaille essentiellement sur des sujets tels que des outils de visualisations et sur une étude portant sur  les jeunes en ligne. Ses travaux étaient supervisés par Genevieve Bell. Cette dernière va l’initier à l’ethnographie ainsi qu’à l’anthropologie.  A la fin de son cursus à l’institut, elle élabore une thèse qui réunit tous les sujets pour lesquelles elle a eu de l’intérêt lors de son cursus universitaire. Sa thèse fut la suivante : « Faceted Id/entity: Managing Representation in a Digital World »[6]

Automne 2003, danah débute des études à l’université de Californie – Berkeley. Durant son cursus à Berkeley, elle effectue une variété de stages chez Google ainsi que chez Yahoo. Les sujets qu’elle aborde lors de ces stages sont exclusivement centrés sur le monde des « blogs »,  l’étude des médias sociaux et les usages des jeunes dans le numérique. Elle termine son cursus avec un mémoire, qui est le suivant : « Taken Out of Context: American Teen Sociality in Networked Publics »[6]

Carrière

danah boyd au "Writers on Writing about Technology roundtable" à Yale annoncant la publication de "The Best Technology Writing 2009" (Yale University Press), à laquelle boyd a contribué.

danah boyd travaille à l'Université Harvard (depuis 2007), pour Microsoft Research (depuis 2009), à l'Université de New York (depuis 2011) et est fondatrice de Data & Society Research Institute (depuis 2013)[6].

Passionnée de science-fiction et d'informatique, c'est ce qui l'a conduite à suivre des études d'informatique à l'université Brown, dans le Rhode Island, puis au Massachusetts Institute of Technology, à Cambridge. C'est là, au début des années 2000, que danah boyd commence à se pencher sur les réseaux sociaux. Friendster, MySpace, Facebook : suivant les modes, les usagers se déplacent de l'un à l'autre. La chercheuse les étudie en se concentrant sur les utilisateurs les plus jeunes[1].

Sa carrière débute à Harvard en 2007 en tant que membre affilié au Berkman Center for Internet & Society, dont elle fait toujours partie et où elle a suivi une recherche dans le département du droit. Cette année là, elle publie une étude sur les adolescents utilisant Facebook et MySpace qui va à l'encontre des clichés traditionnels. Elle démontre que le réseau de Mark Zuckerberg, épuré et blanc, est à l'époque peuplé plutôt par des adolescents blancs et aisés. MySpace, personnalisable et clinquant, est au contraire fréquenté par les enfants des classes populaires et noirs. Son étude est reprise par les médias, et d'autres de ses écrits sont traduits et relayés sur des blogs francophones, des médias en ligne ou des revues de recherche[1].

En 2009, danah boyd s'engage auprès de Microsoft Research New England[7] en tant que chercheuse à Cambridge (Massachusetts) et en 2013, elle obtient le grade de chercheuse principale. Pour compléter son curriculum vitae, elle décroche en 2011 un poste en tant que chercheuse assistante à l'université de New York (NYU) pour le département média, culture et communication[8]. danah boyd fonde le Data & Society Research Insitute[9] en 2013 avec l'aide de Anil Dash (en) (co-fondateur de ThinkUp and Activate) et John Palfrey (en) (Head of School (en) à Phillips Academy)[10].

Dans une interview donnée à France Culture, elle déclare être entrée dans le monde académique en tant qu’activiste. En s’engageant dans la recherche (notamment auprès de Microsoft Research), sa volonté est de veiller à ce que le public soit le plus informé possible en lui proposant des clés de compréhension. « En tant qu’activiste, je suis persuadée que le monde irait mieux si les gens étaient informés et avaient une approche plus nuancée des choses.»[11]. C’est ainsi qu’elle perçoit son engagement auprès de Microsoft Research.

Selon ses dires[12], les entreprises investissent dans la recherche industrielle, là où les universités n’ont pas toujours les fonds pour s’assurer que des recherches essentielles soient faites. Elle déclare alors que ces recherches n’ont pas pour but premier d’aboutir à la création d’un produit, mais contribuent avant tout, au bien public et à ce rôle d’information envers la société.

Son intérêt se porte d'ailleurs plus sur les différentes applications et leurs utilisations que sur les dispositifs techniques eux-mêmes. Ainsi, dans une autre interview elle dit passer aisément d'un support technique à l'autre en fonction du contexte et de l'environnement. Elle utilise donc une multitude de supports (Iphone, ordinateurs portables, Kindle, etc) que ce soit pour son travail ou dans sa vie privée. Outre l'étude des médias sociaux et leurs utilisations, elle aime aussi se servir de ces derniers afin de s'exprimer. Elle est notamment très active sur Twitter[13].

Changement de nom

danah boyd est née Danah Michele Mattas. Sa mère ajoute le « h » parce qu’elle apprécie l’équilibre que cette lettre donne au nom. La mère de danah s’est remariée quand elle était jeune et danah décide alors d’ajouter « Beard » à la fin de son nom. Le nom qu’elle porte étant enfant est : « Danah Michele Mattas Beard » et ce jusqu’au collège (américain). Au lycée, après le divorce de sa mère, elle entame une procédure de changement de nom, qui dure plusieurs années. C’est enfin, durant l’été 2000 que Danah Michele Mattas obtient l’attestation légale de son changement de nom. Elle s'appelle désormais danah michele boyd. « boyd » vient de ses grands-parents maternels et plus particulièrement de son grand-père. Ce nom représente sa famille, sa culture et son héritage. Elle dit l'avoir choisi par respect. C’est une réelle volonté de l’auteure de laisser son nom sans lettres capitales. Il y a plusieurs raisons à cela, certaines sont politiques, d’autres plus personnelles. Tout d’abord, « danah » lui semble visuellement plus équilibré que « Danah ». Ensuite, le fait de mettre une majuscule à la première lettre du nom et du prénom ainsi que celle du premier pronom personnel singulier en anglais (« I ») lui parait également très égocentrique. Elle dira alors à ce sujet: « J’ai pensé que l’effort pour minimaliser l’individualisation pouvait commencer chez soi ». Écrire son nom d’une manière différente des standards est pour elle un moyen de le posséder pleinement. Considérant le nom comme une description de soi, elle décide de le choisir elle-même afin qu’il lui corresponde et qu’elle puisse s'identifier[14]à celui-ci.

Vie privée

Dès l’adolescence, danah boyd est plongée dans l’univers de l’Internet où elle s’interroge pour la première fois sur les questions de sexe et de genre. Suite à une discussion avec une transexuelle, danah boyd remet en cause la dichotomie relative aux genres[15]. L’hypothèse culturelle selon laquelle le monde est divisé en masculin d’une part et féminin d’autre part, ne tient pas compte de la réalité complexe englobant les intersexués ou les transgenres. Son rejet pour cette dichotomie, l’amène à s’identifier comme « queer ». En d’autres termes, elle refuse de se voir définie par son sexe, son orientation ou ses pratiques sexuelles[16]. D'ailleurs, elle décrit sa sexualité comme « enracinée dans une combinaison d’amour et de désir qui n’a pas de frontières de genre »[17].

En juillet 2013, danah boyd donne naissance à un garçon Ziv Lotan Boyd[18]. Son compagnon d’origine israélienne, Gilad Lotan, est « Data scientist » dans la compagnie Betaworks (en) à New York. danah boyd annonce via twitter qu'elle attend son deuxième enfant. Il ou elle devra naître d'ici fin janvier ou début février 2015 au plus tard. Elle affirme par ailleurs qu'elle n'aime pas souvent parler de son fils. Elle pense avoir un sens vague de ce qu'elle est selon chaque indice. Suite à cet accouchement, danah boyd prévoit d'être injoignable électroniquement et pense de ce fait, donner une autre alternative à ses collaborateurs et partenaires pour la contacter étant donné son absence à la commission pendant cette période. Par ailleurs, elle promet s'assurer de la bonne marche de la société en son absence mais refuse de communiquer sur comment seront ses congés parentaux. Après avoir eu un enfant, elle pense que le fait d’avoir eu et aimé un enfant lui ont permis d’aimer ce qu’elle fait professionnellement malgré les personnes qui lui disent que le travail ne compte pas. La chercheuse réitère d’ailleurs sa volonté de continuer à être passionnée dans son travail à l’arrivée de cet enfant. Par contre, elle recommande à toute personne désireuse d’un service de sa part de le faire en ce moment et elle ferait de son mieux. Elle est excitée que sa famille grandisse et elle est extasiée d’avoir été capable de construire une activité à but non lucrative [19].

Très professionnelle, elle consacre beaucoup de temps et d'énergie à son travail mais met aussi un point d'honneur à ne pas négliger sa famille. Ainsi, chaque année, elle s'accorde un temps de pause « sans Internet » afin de se reposer et de se consacrer à sa famille[20].

Œuvres

Taken out of context: American teen sociality in networked publics (thèse)[21]

En 2008, danah boyd réalise une thèse de doctorat portant sur « la sociabilité des adolescents américains dans les espaces publics en réseaux » (Taken Out of Context : American Teen Sociality in Networked Publics). danah boyd prend conscience que comprendre les adolescent permet de comprendre la technologie. Elle articule ainsi sa réflexion autour du conflit constant entre ce que les personnes imaginent qu’ils se passent dans les réseaux et ce que les jeunes y vivent réellement : « j’essaye de comprendre où réside les risques réels, les complexités, l’écart entre les possibilités offertes et la manière dont on les interprète ».[22] Cette thèse lui permet d’avoir un regard plus précis sur la manière dont les adolescents américains utilisent les réseaux sociaux comme Facebook ou Myspace pour entrer en relation avec leurs pairs. En effet, ces réseaux sociaux sont en grande partie utilisés par les adolescents et ce quotidiennement pour parler, partager ou y passer du temps tout simplement. Cependant les adultes manifestent une certaine crainte vis-à-vis de ces réseaux qu'ils connaissent peu.[23]

Les interactions sur Internet ont aussi fait partie de l’adolescence de la chercheuse, elle est donc très bien placée pour observer le phénomène. Pour comprendre ce dernier, danah boyd adopte (durant ses deux ans et demi de recherche) une position d’ethnographe. Cette méthode nécessite l’analyse de nombreuses pages Facebook et Myspace ainsi que l’interview de cent enfants qui utilisaient ces réseaux sociaux. Cela permet de voir non seulement l’implication des adolescents sur ces plateformes, mais également la manière dont cette participation contribue à trois ensembles très importants dans leur vie: la représentation de soi (relation avec soi-même), la relation avec leurs pairs et la relations avec les adultes. Plus précisément, danah boyd analyse trois axes à travers sa thèse. Elle s'attache d'abord à la production de l'identité, à savoir, comment les jeunes s'expriment dans les médias sociaux. Ensuite, elle s'intéresse à comment ils se sociabilisent et utilisent les médias sociaux pour s'engager dans une intéraction sociale, et finalement, comment les jeunes composent avec les parents et le pouvoir qu'ils appuient sur eux.  

L’analyse de la chercheuse a également souligné la manière dont les réseaux sociaux sont perçus: comme des espaces construits par des technologies en réseau et la communauté imaginée (regroupant l’interaction entre les gens, la technologie et la pratique). Cette constatation est accompagnée de trois dynamiques qui compliquent les relations sociales: les audiences invisibles (par exemple : le monde entier peut voir notre profil Facebook), l’effondrement des contextes (par exemple : les conversations Facebook sont en général la continuation des conversations que l’on opère offline, ce contexte n’est donc pas compris par l’audience invisible) et la confusion entre le public et le privé (l’ado va publier du contenu privé sur une plateforme publique).

Encore une fois, danah boyd ne considère pas ces complications comme nocives pour les adolescents ou comme des faiblesses pour les réseaux sociaux. Selon la chercheuse, les jeunes ont toujours trouvé la manière d'être sur Facebook ou Myspace malgré les restrictions parentales. D'ailleurs, beaucoup de parents continuent à croire que les réseaux sociaux sont risqués pour leurs enfants et ne voient pas les bienfaits que peuvent entraîner une telle participation. Or, danah boyd perçoit ces réseaux comme des endroits où l’on peut justement apprendre beaucoup au sujet des relations sociales. Selon elle, au fur et à mesure, les adolescents ont appris à manier les réseaux sociaux et suite à cela ils sont capables de gérer les inconvénients et la complexité que génèrent ces sites (les audiences invisibles, l’effondrement des contextes et le flou public/privé). D’un côté nous avons ces nouvelles technologies qui bouleversent la vie publique et de l’autre nous avons les adolescents qui grâce à leur investissement sur ces sites reconfigurent la technologie elle-même.

Grâce à cette thèse financée par la fondation MacArthur[24], danah boyd a voulu réfuter certains mythes qui prolifèrent autour de l'utilisation des réseaux sociaux. Cette recherche a donc donné la parole aux adolescents américains en ayant l’espoir que les adultes les comprennent.

It's Complicated:  The Social Lives of Networked Teens (Yale University Press)

danah boyd durant l'ouverture du "keynote of ROFLCon II"

Le titre – It's Complicated (Yale University Press, 296 pages, 25 dollars, soit environ 18,70 euros mais disponible gratuitement en anglais) – est un clin d'œil au statut de Facebook décrivant les relations amoureuses ambiguës et compliquées[1]. Ce livre a pour vocation d'expliquer aux parents ce que font concrètement leurs enfants sur Internet. Ainsi, la chercheuse s'attache à démonter plusieurs fantasmes et à nuancer les risques les plus couramment évoqués (cyberaddiction, perte d'identité, disparition de leur vie privée, harcèlement, mauvaises rencontres). Elle propose alors, de voir "les réseaux sociaux comme un espace public dans lequel les adolescents traînent[25]".

À travers ce livre, publié en 2014, danah boyd invite les parents à se détendre en faisant passer un message clair : « Vos enfants vont bien ». Cet ouvrage se veut ainsi un guide pour faire le lien entre les adolescents et leurs parents, afin que ces derniers comprennent leur vie connectée. Selon l'anthropologue, la cyberintimidation chez les enfants et les prédateurs du web est un problème exagéré par les médias. Elle les invite également à cesser d’envoyer des signaux contradictoires sur l'utilisation de la technologie (utilisation des smartphones à table durant le souper, par exemple).  Selon une interview du Fuller Youth Institute[26], danah boyd incite les parents à construire collectivement des règles familiales, qui mettraient d'accord parents et enfants, sur l’utilisation des appareils technologiques. Elle se dit d'ailleurs, très frustrée lorsque les parents - et autres adultes - se concentrent sur la technologie parce que c'est une chose nouvelle, plutôt que de replacer ces pratiques technologiques dans leur contexte. L'auteure prodigue alors, un conseil qu'elle s'applique à elle-même depuis longtemps - "Il faut embrasser la technologie plutôt que la craindre[27]"- tentant de rassurer les parents souvent dépassés par les nouveaux sites et applications. Elle explique donc que les adolescents ne se tournent pas vers la technologie parce que cette dernière est attractive. Ils le font car " leur préoccupation majeure est de pouvoir se construire librement, sans avoir leurs parents sur le dos[28]."En effet, c'est la manière la plus facile de rentrer en contact avec leurs amis dans une culture dans laquelle nous avons placé de lourdes restrictions en matière d’opportunités sociales et de mobilité. « Si les enfants utilisent internet c’est pour retrouver une liberté qui s’est perdue au fil du temps »[5]. Ainsi, c’est ici que l’Internet excelle. Les jeunes manifestent des intérêts et trouvent des points communs, construisent des relations et imaginent comment ils pourraient s’investir d’avantage. Le travail cognitif et social n'est pas, selon danah boyd, une perte de temps; c'est la partie cruciale du développement d’un service durable. Ce qui préoccupe la chercheuse, est que dans notre culture de la crainte, nous ayons rendu un mauvais service aux jeunes. Elle voudrait que les gens se tourmentent moins des effets des nouvelles technologies et se concentrent sur l'amour et l'attention dont les adolescents ont besoin. Son étude, la culmination d'une décennie de recherche, est basée sur des centaines d'entretiens avec des adolescents américains. Cette dernière a été chaleureusement accueillie par les parents fatigués par les mises en garde perpétuelles des médias qui leur disent d’avoir peur pour leurs enfants. Cependant, elle a également attiré les critiques de certains parents, éducateurs et représentants de l’ordre public, témoins de la propagation et de la prise d'ampleur rapide de la cruauté en ligne, pouvant provoquer un stress supplémentaire chez les jeunes (qui dans certains cas, conduirait au suicide).

Effectivement, le message pro-technologique de danah boyd pour les jeunes va à l'encontre de la pression des préoccupations populaires qui nous avertit sur le fait que les enfants sont exposés aujourd’hui, plus que jamais, aux médias en ligne. Des experts en développement de l'enfant ont, quant à eux, prévenu que la génération des « digital natives » pourrait connaître de pires conséquences que les générations précédentes. Et ce, à cause du temps passé à écrire des textos, à chatter sur les réseaux sociaux ou encore à jouer sur la multitude d'appareils que cette nouvelle génération a à portée de main.

Néanmoins, les effets d'Internet sur le développement social sont encore peu connus. Les spécialistes des sciences humaines avancent qu’il est beaucoup trop tôt pour dire que les enfants « vont bien »[29].

  • (en) Nicole B.Ellison and danah boyd, Chapter 8 : Sociality through Social Network Sites, Oxford University Press, 2013[30].

En 2007, Nicole B.Ellison et danah boyd ont essayé de consolider une définition des sites de réseau sociaux. Selon les deux chercheuses, ce sont « des services Web qui permettent aux individus de construire un profil public ou semi-public dans la cadre d’un système limité, d’articuler une liste d'autres utilisateurs avec lesquels ils partagent des relations et de voir et de croiser leurs listes de relations et celles faites par d'autres à travers la plate-forme » (boyd et Ellison, 2007). De ce fait, les trois caractéristiques d'un site de réseau social semblaient être le profil, les listes de relations et la capacité fonctionnelle de traverser ces relations. Depuis lors, le paysage social et technique de ces sites a changé radicalement. Dans le chapitre 8 de l’ouvrage, les deux auteurs situent leur évolution dans un contexte de Web 2.0 et discutent des défis liés à l’étude de sites de réseaux médiatiques et sociaux. En effet, définir ce que constitue les sites de réseaux sociaux devient de plus en plus contesté car les systèmes d’ordinateurs en réseaux prolifèrent et évoluent rapidement. Certaines des caractéristiques qui les ont initialement distingués se confondent désormais dans leurs significations tandis que d'autres se sont reproduites dans d'autres genres de médias sociaux.

Race After the Internet : White Flight In Networked Publics : How Race And Class Shaped American Teen Engagement With Myspace And Facebook

Fichier:Race After the Internet.jpg
Cover : Jason Peralta. Photo Credit : Hope Hall, 2008.

Ce livre, de Lisa Nakamura et Peter Chow-White, regroupe différents essais d’auteurs aussi divers que variés touchant à plusieurs disciplines, afin de voir quel est l’impact des médias digitaux (et sociaux) et des nouvelles technologies sur la conception de la race.

Voici la liste des contributeurs[31] : danah boyd, Peter Chow-White, Wendy Chun, Sasha Costanza-Chock, Troy Duster, Anna Everett, Rayvon Fouché, Alexander Galloway, Oscar Gandy, Eszter Hargittai, Jeong Won Hwang, Curtis Marez, Tara McPherson, Alondra Nelson, Christian Sandvig, Ernest Wilson.

L’ouvrage comprend quatorze thématiques, et danah boyd est l’auteure du 9ème chapitre intitulé « White flight In Networked Publics : How Race And Class Shaped American Teen Engagement With Myspace And Facebook. » (à savoir : « Comment la Race et la Classe ont formé l'engagement des jeunes Américains avec Myspace et Facebook. »).

Interventions

Année 2009

  • Web 2.0 Expo New York - "Vivre dans un monde de flux"

Vivre dans un monde de flux

Lors de la Web 2.0 Expo de New-York de 2009, la sociologue danah boyd a présenté les conséquences qu’il y a à vivre dans un monde de flux et en a dressé la liste des limites. Le titre de cette présentation est “Streams of Content, Limited Attention: The Flow of Information through Social Media” (Flux de contenus, attention limitée : le flot d’information dans les médias sociaux). Lors de cette exposition, danah boyd, explique que les sites d’information ont, pendant longtemps, été « une destination ». En effet, « accéder à l’information a été un processus, produire l’information une tâche ». Elle poursuit son explication en disant que « nous sommes passés des médias de diffusion aux médias en réseaux, ce qui modifie fondamentalement la manière dont s’écoule l’information ».[32]

De nos jours, chacun a la possibilité « de créer, diffuser et relier ses propres contenus » via Internet, dit-elle. Toujours selon elle : « les technologies internet démantèlent et remanient les structures de distribution ». Elle explique aussi que l’acte de distribution a moins d’importance que l’acte de consommation et ce, même si les obstacles à la distribution « s’effondrent ». Selon danah boyd donc, « le démantèlement des structures traditionnelles de distribution nous pousse à construire de nouvelles formes de diffusion de l’information ». Elle interroge sur la manière dont l’information circule aujourd’hui et ce qui a changé par rapport à ce qu’il se passait précédemment. Elle en arrive ainsi à évoquer « quatre fausses idées sur la révolution numérique ».[33]

4 fausses idées sur la révolution numérique

La première fausse idée est la démocratisation. Pour danah boyd, le fait de passer de l’économie de la distribution à celle de l’attention est perturbateur. Cependant, cela ne signifie pas non plus qu’il existe une démocratisation au sens commun. Le passage à un état dans lequel n’importe qui pourra obtenir de l’information dans le flot, ne signifie pas que l’attention sera répartie de manière égalitaire. “Ouvrir l’accès aux structures de distribution ne signifie pas les démocratiser surtout quand la distribution n’est plus la fonction organisatrice », s’exprime-t-elle. "Cela ne signifie pas non plus l’avènement de la méritocratie : ce à quoi les gens accordent de l’attention dépend d’un ensemble de facteurs qui n’a rien à voir avec ce qu’il y a de mieux".

Année 2014

  • Wharton Web Conference[34]

danah boyd et la question du Big Data[12]

À la différence de la représentation qu’ont les jeunes du Big Data, celle d’une masse de données disponibles et quantifiables, danah boyd le perçoit comme un phénomène social, technologique et savant. Un phénomène qui part de l’obsession que toutes ces données vont permettre de comprendre l’humanité et de résoudre tous les problèmes du monde. Pour la chercheuse, l’enjeu est ailleurs. Plus il y a de données, plus les entreprises peuvent les monnayer. Ces données collectées par ces dernières et par l’Etat sont analysées et posent alors des questions relatives aux jeux de pouvoir et à l’intimité. Une autre question qui se pose aux USA est celle de la surveillance de l’Etat. Ainsi, danah boyd s’interroge sur la finalité de l’utilisation des données : « Ces données vont-elles servir un idéal ? Vont-elles être utilisées pour le plus grand nombre ? ». Comprendre les possibilités offertes par ces données et les risques qui y sont liés, n’est selon elle, pas chose aisée. Dans son entretien, elle cite le travail « The pathetic dot theory » de Lawrence Lessig qui déclare que toute forme de régulation sociale est déterminée par quatre forces : le marché, les lois, les normes sociales et l’architecture technologique. Lorsque ces forces sont orientées dans une même direction, des changements sociaux massifs apparaissent. Généralement, ces forces ne sont pas alignées et le but recherché est donc l’alignement. Le rôle que se donne la chercheuse à travers l’analyse du Big Data, c’est d’aider le public à comprendre la complexité du phénomène pour que « les normes sociales puissent activer un changement social plus global »[35].

Récompenses et honneurs

En 2009, le magazine Fast Company désigne danah boyd comme étant : « l'une des femmes les plus influentes dans le secteur des technologies »[36]. En 2010, l'Association américaine de sociologie lui remet le prix de Sociologie publique dans le secteur des Technologies de la communication et de l'information[37]et le magazine Fortune la nomme universitaire la plus douée dans le secteur des technologies[38] ainsi qu'experte sur la manière dont les jeunes utilisent Internet (the reigning expert on how young people use the Internet)[39]. Elle est également incluse dans le classement TR35 (en) des meilleurs innovateurs de moins de 35 ans[40].

danah boyd a participé à de nombreuses conférences académiques, au SIGIR, au SIGGRAPH, au CHI, au Personal Democracy Forum ainsi qu'à l'Association américaine pour l'avancement des sciences. En 2010, elle prononce le discours d'ouverture du SXSW Interactive et du WWW où elle y parle du big data, de la publicité et de la vie privée[41],[42][43]. En 2008, elle fait également une apparition dans le documentaire Growing Up Online de l'émission de télévision Frontline où elle s'exprime sur la jeunesse et la technologie[44].

Le magazine Foreign Policy intègre danah boyd dans le classement Top 100 Public Intellectuals Poll de 2012 pour avoir montré que le Big Data n'est pas forcément de la meilleure information ("for showing us that Big Data isn't necessarily better data")[45].

Notes et références

Notes

  1. Les explications de son pseudonyme sans majuscule sur son blog.

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « danah boyd » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d Alexandre Léchenet, « danah boyd, anthropologue de la génération numérique », sur lemonde.fr, Le Monde, .
  2. (en) « danah boyd », sur Berkman Center for Internet & Society, (consulté le )
  3. Alexandre Léchenet, « danah boyd, anthropologue de la génération numérique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « a bitty auto-biography/ a smattering of facts », sur blog de danah boyd, inconnue (consulté le )
  5. (en) « a bitty auto-biography / a smattering of facts »
  6. a b c et d (en) « danah michele boyd - CV », sur www.danah.org (consulté le )
  7. (en) « Miscroft hires social-net scholar Danah Boyd », sur www.cnet.com, (consulté le )
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  10. (en) « Directors » (consulté le )
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  12. a et b « Grand entretien avec danah boyd », sur France Culture, (consulté le )
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  29. (en) Cecilia Kang, « Why all that time texting is good for your kids. A Q&A with author Danah Boyd. », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
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  31. Routledge, Race After the Internet, 2011 http://www.routledge.com/books/details/9780415802369/ (consulté le 17.11.14)
  32. « danah boyd : Ce qui explique de vivre dans un monde de flux », sur Internetactu.net, (consulté le )
  33. « danah boyd : Ce qu’implique de vivre dans un monde de flux », sur Internetactu.net, (consulté le )
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  36. Rédaction de Fast Company (01/02/2009). « Women in Tech: The Evangelists ». Fast Company (magazine)
  37. Association américaine de sociologie. CITASA Award for Public Sociology, « CITASA Award for Public Sociology ».
  38. « Alumna danah boyd Named Fortune Magazine's Smartest Academic in Tech », sur UC Berkley School of Information (consulté le ).
  39. Hempel, Jessi (2010), « Ones to watch: Danah Boyd », sur Fortune (consulté le ).
  40. Naone, Erica, « Innovators under 35 », sur MIT Technology Review, (consulté le )
  41. (en) Jason Kincaid, « Danah Boyd: How Technology Makes A Mess Of Privacy and Publicity », sur techcrunch.com, (consulté le )
  42. (en) « SXSW Interactive Festival : 22 Years of Innovation, Creativity and Inspiration », sur sxsw.com (consulté le )
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  45. (en) Alicia P.Q. Wittmeyer, « The FP Top 100 Global Thinkers », sur foreignpolicy.com, (consulté le )

DANAH BOYD/APOTHENIA sur, Making connection where none previously existed , blog de danah boyd, (consulté le 20/11/2014).

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