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==Historique du site==
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[[Image:Nançay Würzburg.jpg|thumb|Un des 2 radars Würzburg ayant servi comme premier radiotélescopes]]

[[Yves Rocard]] est le pionnier de la [[radioastronomie]] en France. Il installe les premières antennes de détection en région parisienne mais est rapidement gêné par le bruit de fond généré par l'activité humaine. Le terrain de Nançay est choisi dès [[1952]] : situé en pleine Sologne, le lieu est plat, peu habité, tout en restant proche de Paris.
[[Yves Rocard]] est le pionnier de la [[radioastronomie]] en France. Il installe les premières antennes de détection en région parisienne mais est rapidement gêné par le bruit de fond généré par l'activité humaine. Le terrain de Nançay est choisi dès [[1952]] : situé en pleine Sologne, le lieu est plat, peu habité, tout en restant proche de Paris.


Les deux premières antennes, basés sur des radars allemands de type Würztburg Riese de 7,5 mètres de diamètre, furent utilisés en interférométrie jusqu'en 1962. Un des 2 est maintenant au [[mémorial de Caen]]<ref>[http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=14703823 Restauration d'un radar Würzburg]</ref>.
Les deux antennes, basés sur des radars allemands, sont remplacé par le radiotéléscope construit entre [[1961]] et [[1964]].


Le site ne comporte pas à proprement parler de centre de recherche : les données sont transmises directement à l'[[observatoire de Meudon]] ou à l'ensemble de la communauté scientifique par réseau informatique.
Le site ne comporte pas à proprement parler de centre de recherche : les données sont transmises directement à l'[[observatoire de Meudon]] ou à l'ensemble de la communauté scientifique par réseau informatique.

Version du 6 avril 2008 à 22:05

Miroir primaire. A droite, le récepteur au foyer sur rail
Grand "miroir" secondaire

La station de radioastronomie de Nançay (ou observatoire de Nançay), est située en Sologne sur la route de Nançay à Souesmes, en France.

Il comprend trois instruments :

  • le radiotélescope est le quatrième plus important, de part sa surface collectrice, au monde. Il reçoit des ondes électromagnétiques en provenance de l'univers.
  • le radiohéliographe, constitué de deux alignements de détecteurs radio paraboliques, pointés sur le soleil et fonctionnant par interférométrie ;
  • le réseau décamétrique, ensemble de 144 antennes consacrés à l'étude des phénomènes électromagnétiques solaires et de Jupiter.

Historique du site

Un des 2 radars Würzburg ayant servi comme premier radiotélescopes

Yves Rocard est le pionnier de la radioastronomie en France. Il installe les premières antennes de détection en région parisienne mais est rapidement gêné par le bruit de fond généré par l'activité humaine. Le terrain de Nançay est choisi dès 1952 : situé en pleine Sologne, le lieu est plat, peu habité, tout en restant proche de Paris.

Les deux premières antennes, basés sur des radars allemands de type Würztburg Riese de 7,5 mètres de diamètre, furent utilisés en interférométrie jusqu'en 1962. Un des 2 est maintenant au mémorial de Caen[1].

Le site ne comporte pas à proprement parler de centre de recherche : les données sont transmises directement à l'observatoire de Meudon ou à l'ensemble de la communauté scientifique par réseau informatique.

Le radiotélescope

Équivalent, en surface collectrice à une antenne parabolique de près de 100 m de diamètre, il est constitué d'un miroir "radio" (en fait, une grille métallique) plan mobile selon un axe horizontal de 200 mètres sur 40 mètres et pesant 400 tonnes, permettant de pointer une source radio dans le ciel à différentes élévations, d'un miroir fixe représentant une portion de sphère de 300 m par 35 m, puis d'un ensemble de petits miroirs qui précédent deux récepteurs radio basses (1,0 à 1,7 GHz) et hautes (1,6 à 3,5 GHz) fréquences. Ces récepteurs sont placés sur un ensemble mobile le long d'une voie ferrée de 80 mètres de manière à pouvoir compenser le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même et suivre ainsi les sources émettrices d'ondes radio pendant une durée d'un peu plus d'une heure.

Le radiotélescope de Nançay fait de l'observation centimétrique. Comme dans tout radiotélescope, le maillage des miroirs métalliques est tel que la dimension des mailles (ici, environ un centimètre) est inférieure à la longueur d'onde du rayonnement capté, afin de permettre la réflexion des ondes électromagnétiques.

Les longueurs d'onde étudiées sont essentiellement de 21, 18 et 9 cm, correspondant à des raies de l'atome d'hydrogène (1,41 GHz), du radical OH (1,66 GHz) et du radical CH (3,3 GHz). L'analyse du décalage de ces longueurs d'onde par effet Doppler permet de calculer la vitesse des structures observées.

Ce type de fonctionnement (par miroir plan mobile) permet d'examiner une grande partie de la voute céleste, contrairement au radiotélescope d'Arecibo, nettement plus grand, mais dont la conception (parabole immobile) ne permet d'observer qu'au voisinage du zénith de l'instrument.

L'instrument reste très sensible aux rayonnements électromagnétiques générés par l'activité humaine : des mesures drastiques ont été prises pour en limiter l'effet, dont le recouvrement de tous les bâtiments techniques d'un grillage formant cage de Faraday. Une antenne séparée permet également de capter le rayonnement artificiel pour le soustraire au signal étudié.

Expérimentations astrophysiques

De nombreuses expérimentations astrophysiques ont été et continuent d'être menées avec ce radiotélescope qui reste toujours au quatrième rang mondial de par sa taille.

Signalons la découverte du signal du radical OH dans la comète Kohoutek (C/1973 E1) en décembre 1973. Depuis, près d'une centaine de comètes ont été observées à Nançay, le signal de leur radical OH pemettant de mesurer la quantité d'eau qui s'en échappe.

Des expérimentations ont été menées en 1981 pour la détermination du rapport d'abondance isotopique O17H / O16H dans le centre de la Voie lactée, composé d'un nuage d'hydroxyde, dans le cadre d'études cosmologiques.

Des relevés de vitesses d'éloignement de milliers de galaxies sont également toujours en cours, avec à la clef la détermination de la constante de Hubble (expansion de l'Univers). Depuis la fin des années 1980, une campagne de mesures extrêmement précises des temps d'arrivée des impulsions radio des pulsars est en cours.

Le radiohéliographe

Chaîne de radiohéliographes

Il comprend une trentaine d'antennes paraboliques mobiles, réparties sur deux alignements perpendiculaires (de 3200 m et de 1300 m) et pointées sur le soleil. Elles fonctionnent par interférométrie.

Le réseau décamétrique

Il s'agit d'un réseau de 144 antennes de formes hélicoïdales de près de 9 m de haut, installées à la fin des années 70. Elles captent les émissions basse fréquence issues des champs électromagnétiques essentiellement du soleil et de Jupiter. Elles fonctionnent également par interférométrie.

Divers

Le site comprend également une salle d'exposition avec un planétarium.

Voir aussi

Liens externes