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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* Site de Rochecotte
* Site de Rochecotte http://pagesperso-orange.fr/courlande/rochecotte.htm
* Site de Groussay
* Site de Groussay
* Site Arts décoratifs
* Site Arts décoratifs

Version du 30 décembre 2007 à 18:36

Jose Emilio Terry y Dorticos (1890-1969), dit Emilio Terry, est un architecte, dessinateur, décorateur et paysagiste cubain dont la carrière est surtout connue en France. Créateur de meubles, de tapisseries et d'objets d'art, influencé par le château de Chenonceau, dont sa famille avait fait l'acquisition, il a inventé un style à la fois classique et baroque qu'il nommait lui-même le « style Louis XVII ».

Biographie

La famille Terry y Dorticos, d'origine hispano-irlandaise, a fait fortune dans les plantations de canne à sucre de Cuba. Pendant trente ans, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, la vie d'Emilio Terry se partage entre Paris et La Havane. Sa sœur, Natalia Terry y Sanchez, a épousé Stanislas de Castellane (1876-1959), frère cadet de « Boni » (1867-1932), le célèbre dandy.

Le 24 juin 1934, Emilio Terry rachète à son beau-frère Stanislas une demeure historique : le château de Rochecotte, près de Langeais (Indre-et-Loire), célèbre pour avoir appartenu à Dorothée de Courlande, duchesse de Dino, et accueilli Talleyrand lors de ses fréquents séjours. Pendant 35 ans, Emilio Terry va restaurer ce château et surtout le décorer selon son style propre. [1] Il léguera Rochecotte à son petit-neveu Henri-Jean de Castellane.

Propriétaire d'une villa sur la Côte d'Azur, Emilio Terry possède également un hôtel particulier à Paris, au 2, place du Palais-Bourbon, qui a appartenu à Boni de Castellane.

Œuvres

À la fois classique et baroque, Emilio Terry crée des meubles, des tapis, des objets, dessine des maisons et des jardins, décore des appartements et des châteaux. Il lance ce qu'il nomme le « style Louis XVII », c'est-à-dire un mobilier et une architecture d'un style imaginaire qui s'inspire librement d'exemples historiques, notamment de créateurs comme Claude Nicolas Ledoux.

En 1933, par exemple, il réalise la maquette d'une maison à double spirale, dite « en colimaçon », qui illustre l'un de ses propos : l'art de l'architecture exprime un « rêve à réaliser ». [2] Un portrait d'Emilio Terry par Salvador Dali, en 1936, montre d'ailleurs cette maquette au premier plan. L'expression et les critères du « style Louis XVII » se retrouvent chez le paysagiste Achille Duchêne et chez la décoratrice Madeleine Castaing. Dans ce dernier cas, une rivalité tout amicale oppose les deux décorateurs au cours des années 1950, Madeleine Castaing et Emilio Terry affirmant l'un et l'autre être l'auteur de tel ou tel motif d'ornementation. [3]

Parmi ses clients, Emilio Terry travaille pour l'armateur grec Stavros Niarchos mais aussi pour Rainier III de Monaco, qui le charge de décorer un appartement destiné à la princesse Grace, [4], ou encore la famille de Beauvau-Craon, pour qui il redessine les jardins à la française du château d'Haroué en Lorraine.

C'est à partir des années 1950 qu'Emilio Terry entreprend de décorer le château de Groussay, à Montfort-l'Amaury (Yvelines), acquis en 1939 par le milliardaire franco-mexicain Charles de Beistegui. Il en décore chaque pièce, en dessine les meubles, crée un théâtre à l'talienne où se produiront des artistes de la Comédie-Française, dessine un nouveau parc à l'anglaise et lui ajoute des « fabriques de jardin » dans le goût du XVIIIe siècle. [5]

Notes

  1. Voir le site sur Rochecotte cité en lien externe.
  2. Voir le site du musée des Arts décoratifs cité en lien externe.
  3. Voir le documentaire de Jean-Louis Remilleux sur Madeleine Castaing et Peggy Guggenheim cité en lien externe.
  4. Voir le site sur Rochecotte cité en lien externe.
  5. Voir le site de Groussay cité en lien externe.

Bibliographie

Filmographie

Le château et le parc de Groussay ont servi de décor au film de Marc Allégret Le Bal du comte d'Orgel, avec Jean-Claude Brialy, et la bibliothèque de Groussay a été le cadre de l'émission de Frédéric Mitterrand, Plaisir de France.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes