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« Gaz à effet de serre » : différence entre les versions

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* [http://www.co2.free.fr/tpe/preambule.2.php Comparaison des différents gaz à effet de serre]
* [http://www.co2.free.fr/tpe/preambule.2.php Comparaison des différents gaz à effet de serre]

*[http://canal-educatif.fr/009Depolluer.htm Pour lutter contre les émissions de CO2 : le marché ? (vidéo éducative de 15 minutes)]



[[Catégorie:Gaz à effet de serre|*]]
[[Catégorie:Gaz à effet de serre|*]]

Version du 23 octobre 2007 à 17:51

Mesure du CO2 atmosphérique par l'observatoire de Mona Loa

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz dont les propriétés physiques sont telles que leur présence dans l'atmosphère terrestre contribue à un effet de serre à la surface de la Terre (voir aussi réchauffement climatique).

Les principaux gaz à effet de serre non-artificiels sont :

Les gaz à effet de serre industriels incluent les halocarbones lourds :

Ainsi que :

Le mécanisme de l'effet de serre

Les GES sont transparents à certaines des rayonnements solaires, ce qui permet à ces derniers de pénétrer profondément dans l'atmosphère ou jusqu'à la surface du globe. La partie du rayonnement absorbée par la Terre lui apporte de la chaleur, qu'elle restitue à son tour en direction de l'atmosphère sous forme de rayons infrarouges. Les GES et les nuages empêchent une partie des rayonnements infrarouges de s'échapper, emprisonnant ainsi la chaleur près de la surface du globe, où elle réchauffe l'atmosphère basse. L'altération de la barrière naturelle des gaz atmosphériques peut augmenter ou réduire la température moyenne de la Terre.

Émission

La concentration de certains gaz à effet de serre a augmenté au fil des années, principalement à la suite d'activités humaines, comme :

Des quantités inattendues et préoccupantes de GES ont aussi été détectées à partir des estuaires par plusieurs études européennes, mais elles n'ont pas été prises en compte par le protocole de Kyoto.

Augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère

Evolution du CO2 depuis 400 000 ans

Depuis le début de la révolution industrielle, la concentration de nombreux GES a augmenté.

La concentration :

(Source : Rapport de forçage radiatif du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, 1994)

Le 3 novembre 2006, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) confirmait que les concentrations mondiales de CO2, loin de diminuer, et en dépit du protocole de Kyoto, ont atteint de nouveaux records en 2005 :

  • La teneur moyenne de l'atmosphère en CO2 était de 379,1 parts par million (ppm) (0,5% de plus qu'en 2004, et environ + 2,9% depuis 1993 !).
  • Le protoxyde d'azote (N2O) a également augmenté passant à 319,2 ppb, (0,2% de plus qu’en 2004, et 2,5 % de plus depuis 1993 !).

En 2007, la Chine devrait dépasser les États-Unis pour les émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de dioxyde de carbone devraient passer de 5,6 milliards de tonnes en 2006 à 6,02 cette année dans ce pays, ce qui représente environ 22 % du total mondial[3].

Evolution des émissions de GES des pays du G8, entre 1990 et 2005[4]
Pays Evolution des émissions
de GES (1990-2005)
Canada 27 %
États-Unis 16,3 %
Italie 12,1 %
Japon 8 %
Russie 28,7 %

Mesure des émissions

Il existe plusieurs GES dont la nocivité est différente. Plutôt que de mesurer les émissions de chaque gaz, on utilise une unité commune : l'équivalent CO2 ou l'équivalent carbone.

L'équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG). Il vaut 1 pour le dioxyde de carbone qui sert de référence. Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre. Par exemple, le méthane a un PRG de 22, ce qui signifie qu'il a un pouvoir de réchauffement 22 fois supérieur au dioxyde de carbone.

Pour l'équivalent carbone, on part du fait qu'un kg de CO2 contient 0,2727 kg de carbone. L'émission d'un kg de CO2 vaut donc 0,2727 kg d'équivalent carbone. Pour les autres gaz, l'équivalent carbone vaut :

équivalent carbone = PRG x 0,2727

On peut noter que la combustion d'une tonne de carbone correspond bien à l'émission d'une tonne équivalent carbone de CO2.

Cette unité de mesure est très utile pour déterminer les émissions produites par une entreprise, par exemple. On peut ainsi réaliser un bilan global qui prend en compte les émissions directes (combustions, consommation d'énergie, transports) et indirectes (fabrication et transport des produits sous-traités).

Durée de séjour et potentiel de réchauffement global

Les gaz à effet de serre, une fois dans l'atmosphère, n'y restent pas éternellement. Cela signifie aussi que même si on arrêtait complètement d'émettre des gaz à effet de serre, les gaz déjà émis continueraient d'agir pendant encore plusieurs années voire plusieurs siècles. Ils peuvent en être extraits de plusieurs manières :

  • par un phénomène naturel (la pluie et la condensation retirent la vapeur d'eau de l'atmosphère) ;
  • par une réaction chimique intervenant dans l'atmosphère (le méthane, par exemple, réagit avec les radicaux hydroxyle naturellement présents dans l'atmosphère pour créer du CO2) ;
  • par une réaction chimique intervenant à l'interface entre l'atmosphère et la surface du globe (le CO2 est réduit par photosynthèse par les végétaux, ou est dissout dans les océans pour former des ions bicarbonate et carbonate (le CO2 est chimiquement stable dans l'atmosphère) ;
  • par des rayonnements : par exemple, les rayonnements électromagnétiques émis par le Soleil et les rayonnements cosmiques « brisent » les molécules dans les couches supérieures de l'atmosphère. Une partie des halocarbones disparaissent de cette manière (ils sont généralement chimiquement inertes, donc stables lorsque introduits et mélangés dans l'atmosphère).

Hormis la vapeur d'eau, qui est évacuée en quelques jours, les gaz à effet de serre mettent très longtemps à quitter l'atmosphère. Étant donné la complexité du système atmosphérique, il est difficile de préciser la durée exacte de leur séjour. Voici toutefois quelques estimations de leur durée de séjour, c'est-à-dire le temps nécessaire pour qu'ils disparaissent de l'atmosphère.

Durée de séjour et potentiel de réchauffement des principaux gaz à effet de serre
gaz à effet de serre formule PRG[5] durée de séjour (ans)[5]
dioxyde de carbone CO2 1 200 (variable)
méthane CH4 23 12,2±3
protoxyde d'azote N2O 310 120
dichlorodifluorométhane (CFC-12) CCl2F2 6 200-7 100 102
chlorodifluorométhane (HCFC-22) CHClF2 1300-1400 12,1
tétrafluorure de carbone [6] CF4 6 500 50 000
hexafluorure de soufre SF6 23 900 3 200

Voir aussi

Notes

  1. Le secteur de l’élevage représente 9 % du CO2 et 18 % de l'équivalent-CO2 issu de l'activité humaine, soit plus que les transports (en) [PDF] Henning Steinfeld, « Livestock’s Long Shadow – Environmental Issues and Options », FAO, (consulté le )
    (fr) Christopher Matthews, « L’élevage aussi est une menace pour l’environnement », FAO, (consulté le )
  2. Données du NOAA et du Mauna Loa Observatory ( MLO),
  3. Brice Pedroletti, « La Chine devient championne du monde des émissions de gaz à effet de serre », dans Le Monde du 24/05/2007, [lire en ligne]
  4. D’après WWF, cité dans « Les pays du G8 épinglés sur leur politique de lutte contre le réchauffement climatique », dans Le Monde du 05/06/2007, [lire en ligne]
  5. a et b Source : GIEC
  6. aussi nommé perfluorométhane

Liens internes

Liens externes