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=== Bataille ===
=== Bataille ===
[[Fichier:Gjergj Kastrioti.jpg|vignette|Alors que les albanais sont nettement inférieurs en nombre, [[Scanderbeg]] choisit d'élaborer un plan de bataille basé sur l'effet de surprise. Portrait anonyme du {{s-|XVI}} conservé au [[musée des Offices]].|alt=Image montrant le portrait de Scanderbeg, un vieil homme barbu.]]
[[Fichier:Gjergj Kastrioti.jpg|vignette|Alors que les albanais sont nettement inférieurs en nombre, [[Scanderbeg]] choisit d'élaborer un plan de bataille basé sur l'effet de surprise. Portrait anonyme du {{s-|XVI}} conservé au [[musée des Offices]]<ref>{{Ouvrage|langue=German|prénom1=Marinus|nom1=Barletius|prénom2=Marin|nom2=Barleti|prénom3=Marino|nom3=Barletio|prénom4=Marino|nom4=Barlette|titre=Scanderbeg Warhaffte eigentliche vnd kurtze Beschreibung, aller namhafften Ritterlichen Schlachten vnd Thaten, so der aller streytbarst vnd theurest Fürst vnd Herr, Herr Georg Castriot, genannt Scanderbeg ... wider beyde Türckische Keyser ... auch andere seine Feind ... vom jar 1444. biß auff das jar 1466. ... gethan vnd erhalten|date=1577|lire en ligne=http://www.worldcat.org/title/scanderbeg-warhaffte-eigentliche-vnd-kurtze-beschreibung-aller-namhafften-ritterlichen-schlachten-vnd-thaten-so-der-aller-streytbarst-vnd-theurest-furst-vnd-herr-herr-georg-castriot-genannt-scanderbeg-wider-beyde-turckische-keyser-auch-andere-seine-feind-vom-jar-1444-bi-auff-das-jar-1466-gethan-vnd-erhalten/oclc/835135397|consulté le=2017-11-21}}</ref>.|alt=Image montrant le portrait de Scanderbeg, un vieil homme barbu.]]
Pendant la mobilisation de son armée, Scanderbeg ordonne qu'aucun [[Musique d'ordonnance|signal d'ordonnance]] ne soit émis jusqu'à l'avancée d'Ali Pacha. Quand ce dernier aperçoit l'armée albanaise au pied de la colline, il donne l'ordre à une unité de donner la charge<ref name=":2" />. À la première offensive, la ligne de front albanaise commence à reculer sous la puissance de l'assaut des Ottomans et Scanderbeg envoie immédiatement un bataillon supplémentaire de cavaliers pour empêcher la ligne de se briser, puis il donne l'ordre aux hommes repoussés par la charge initiale de rejoindre leurs postes respectifs<ref name=":2" />. Ali Pacha pense à ce moment avoir réussi à boucler la bataille{{sfn|Frashëri|2002|p=139}}. Pendant ce temps, la même manœuvre est en train de se reproduire sur l'aile gauche et, lorsque tous les Ottomans se trouvent à un point stratégique préétablie par Ali Pacha, ils se préparent à entamer la phase principale de l'offensive<ref name=":3">{{Lien web|langue=sq|titre=Gjergj Kastrioti "Skanderbeg"|url=https://vargmal.org/dan3646|site=vargmal.org|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Au début, les deux ailes menées par Thopia et Golemi repoussent vaillamment la première vague de troupes ottomanes alors qu'au centre, Scanderbeg prend d'assaut un bataillon adverse isolé, afin de distraire l'attention des soldats ottomans qui se trouvent à ce moment à l'est de la plaine<ref>{{Lien web|nom1=Literature|prénom1=Robert Elsie: Albanian|titre=Scanderbeg and Ballaban - Albanian Literature {{!}} Legends|url=http://www.albanianliterature.net/legends/legend_07.html|site=www.albanianliterature.net|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Lorsque le signale de l'embuscade est enfin donné, les {{Unité|3000|cavaliers}} cachés dans les bois attaquent par derrière le principal bataillon des armées ottomans<ref name=":3" />. L'effet de surprise est total et presque un millier d'Ottoman tombe sans avoir pu riposter<ref name=":3" />. Les deux ailes de l'armée albanaise se tournent alors vers les flancs et encerclent le reste des Ottomans. Ajdin Muzaka prend cette fois la tête de l'offensive et attaque le cœur des troupes turques. Il y rencontre une féroce résistance mais les troupes menées Vrana Konti lui prêtent main forte après quoi les Albanais finissent par maîtriser le reste des soldats du sultan. L'issue de la bataille est à ce moment-là certain alors que l'armée ottoman est totalement encerclée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Kristo|nom1=Frashëri|titre=Histoire d'Albanie: bref aperçu|passage=16|lieu=|éditeur=na|date=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=7u_NePRH8G0C&q=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&dq=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwj589TrwJjXAhWKshQKHWljCxkQ6AEIJDAA|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Les premiers rangs de leurs soldats sont massacrés, à part quelques {{Unité|300|soldats}} qui parviennent à s'échapper. Quant à Ali Pacha, il est laissé pour mort, abandonné par sa garde personnelle<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Graeme|nom1=Kent|titre=On the Run: Deserters Through the Ages|passage=Follow the flagship|lieu=|éditeur=Biteback Publishing|date=2013-07-30|pages totales=|isbn=9781849546379|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=MAWuAwAAQBAJ&pg=PT65&dq=skanderbeg+1443&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiE_aTdr5jXAhWLVhQKHX3DDq0Q6AEIJDAA#v=snippet&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>.
Pendant la mobilisation de son armée, Scanderbeg ordonne qu'aucun [[Musique d'ordonnance|signal d'ordonnance]] ne soit émis jusqu'à l'avancée d'Ali Pacha. Quand ce dernier aperçoit l'armée albanaise au pied de la colline, il donne l'ordre à une unité de donner la charge<ref name=":2" />. À la première offensive, la ligne de front albanaise commence à reculer sous la puissance de l'assaut des Ottomans et Scanderbeg envoie immédiatement un bataillon supplémentaire de cavaliers pour empêcher la ligne de se briser, puis il donne l'ordre aux hommes repoussés par la charge initiale de rejoindre leurs postes respectifs<ref name=":2" />. Ali Pacha pense à ce moment avoir réussi à boucler la bataille{{sfn|Frashëri|2002|p=139}}. Pendant ce temps, la même manœuvre est en train de se reproduire sur l'aile gauche et, lorsque tous les Ottomans se trouvent à un point stratégique préétablie par Ali Pacha, ils se préparent à entamer la phase principale de l'offensive<ref name=":3">{{Lien web|langue=sq|titre=Gjergj Kastrioti "Skanderbeg"|url=https://vargmal.org/dan3646|site=vargmal.org|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Au début, les deux ailes menées par Thopia et Golemi repoussent vaillamment la première vague de troupes ottomanes alors qu'au centre, Scanderbeg prend d'assaut un bataillon adverse isolé, afin de distraire l'attention des soldats ottomans qui se trouvent à ce moment à l'est de la plaine<ref>{{Lien web|nom1=Literature|prénom1=Robert Elsie: Albanian|titre=Scanderbeg and Ballaban - Albanian Literature {{!}} Legends|url=http://www.albanianliterature.net/legends/legend_07.html|site=www.albanianliterature.net|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Lorsque le signale de l'embuscade est enfin donné, les {{Unité|3000|cavaliers}} cachés dans les bois attaquent par derrière le principal bataillon des armées ottomans<ref name=":3" />. L'effet de surprise est total et presque un millier d'Ottoman tombe sans avoir pu riposter<ref name=":3" />. Les deux ailes de l'armée albanaise se tournent alors vers les flancs et encerclent le reste des Ottomans. Ajdin Muzaka prend cette fois la tête de l'offensive et attaque le cœur des troupes turques. Il y rencontre une féroce résistance mais les troupes menées Vrana Konti lui prêtent main forte après quoi les Albanais finissent par maîtriser le reste des soldats du sultan. L'issue de la bataille est à ce moment-là certain alors que l'armée ottoman est totalement encerclée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Kristo|nom1=Frashëri|titre=Histoire d'Albanie: bref aperçu|passage=16|lieu=|éditeur=na|date=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=7u_NePRH8G0C&q=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&dq=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwj589TrwJjXAhWKshQKHWljCxkQ6AEIJDAA|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Les premiers rangs de leurs soldats sont massacrés, à part quelques {{Unité|300|soldats}} qui parviennent à s'échapper. Quant à Ali Pacha, il est laissé pour mort, abandonné par sa garde personnelle<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Graeme|nom1=Kent|titre=On the Run: Deserters Through the Ages|passage=Follow the flagship|lieu=|éditeur=Biteback Publishing|date=2013-07-30|pages totales=|isbn=9781849546379|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=MAWuAwAAQBAJ&pg=PT65&dq=skanderbeg+1443&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiE_aTdr5jXAhWLVhQKHX3DDq0Q6AEIJDAA#v=snippet&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>.


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=== Conséquences à long terme ===
=== Conséquences à long terme ===
La bataille de Torvioll marque le début de 25 années de guerre civile entre l'Albanie et l'Empire ottoman<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Jean W.|nom1=Sedlar|titre=East Central Europe in the Middle Ages, 1000-1500|passage=249|lieu=|éditeur=University of Washington Press|date=1994|pages totales=|isbn=9780295972916|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=3o5lrvuwOVwC&printsec=frontcover&dq=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjWjZS9wZjXAhVFbxQKHTcyCSg4ChDoAQg4MAQ#v=onepage&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>, pendant laquelle Scanderbeg tient en échec l'armée Turc pourtant réputée la plus puissante du monde{{sfn|Frashëri|2002|p=141}}, notamment lors d'une défaite des Ottomans à [[Krujë]] en {{Date-|||1450}}. Les Albanais parviennent même à dominer, à deux fois, les troupes de [[Mehmed II]], grand souverain et conquérant de [[Constantinople]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Franz|nom1=Babinger|titre=Mehmed the Conqueror and His Time|passage=253|lieu=|éditeur=Princeton University Press|date=1992|pages totales=|isbn=0691010781|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=PPxC6rO7vvsC&printsec=frontcover&dq=Scanderbeg+Torvioll&hl=en&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Finalement, après avoir échoué à prendre la ville de Krujë et perdu {{Nobr|24 batailles}}, le sultan accorde à Scanderbeg une trêve et le reconnaît officiellement seigneur d'Albanie<ref name=":5">{{Lien web|langue=fr|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=SKANDERBEG|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/skanderbeg/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Dans le contexte de la domination ottomane des Balkans du {{S-|XIV}} au {{S-|XIX}}, la bataille n'a guère d'importance, car ce n'était alors qu'une question de temps avant que les Ottomans ne parviennent à coloniser toute l'Albanie, en dépit de la résistance de Scanderbeg et de sa ligue. Cependant, la bataille est un vrai symbole de l'héritage quasi mythique du grand héros albanais en la personne de Scanderbeg<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marjorie|nom1=Senechal|titre=Long Life to Your Children!: A Portrait of High Albania|éditeur=Univ of Massachusetts Press|date=1997|isbn=1558490973|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=ohTXJeMICaoC&pg=PA16&dq=Skanderbeg&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjT8fD_4q_XAhXCnBoKHaj5BzoQ6AEIOzAF|consulté le=2017-11-08}}</ref>. Il semble alors que la plupart des nations européennes, surtout dans les régions de l'Est des [[Balkans]]<ref name=":6">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rudolf|nom1=Abraham|titre=The Peaks of the Balkans Trail: Montenegro, Albania and Kosovo|éditeur=Cicerone Press Limited|date=2017-11-30|isbn=9781783625550|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=kGs2DwAAQBAJ&pg=PA149&dq=Battle+of+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwii0Yqq4q_XAhWMzaQKHSe4AJoQ6AEILTAD|consulté le=2017-11-08}}</ref>, ont commencé à {{citation|canoniser}} leur propre héros médiéval, avec notamment [[Jean Hunyadi|John Hunyadi]]<ref name=":7">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Camil|nom1=Mureşanu|titre=John Hunyadi: Defender of Christendom|éditeur=Center for Romanian Studies|date=2001|isbn=9789739432184|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=aBciAQAAIAAJ&q=John+hunyadi&dq=John+hunyadi&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiUjYmh46_XAhUJ16QKHZ_WB9wQ6AEIKDAB|consulté le=2017-11-08}}</ref> pour la [[Hongrie]], Stefan Lazerevic pour la [[Serbie]], Dimitri Donskoy pour la [[Russie]], et plus encore. Etant donné la prépondérance de ces héros vis-à-vis de l'histoire de leurs pays, ce qui semble perdurer et proliférer ces mythes nationalistes, c'est l'idéal d'un dirigeant fort qui maintient un pays ou un État uni<ref name=":6" />.
La bataille de Torvioll marque le début de 25 années de guerre civile entre l'Albanie et l'Empire ottoman<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Jean W.|nom1=Sedlar|titre=East Central Europe in the Middle Ages, 1000-1500|passage=249|lieu=|éditeur=University of Washington Press|date=1994|pages totales=|isbn=9780295972916|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=3o5lrvuwOVwC&printsec=frontcover&dq=Kristo+Frash%C3%ABri+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjWjZS9wZjXAhVFbxQKHTcyCSg4ChDoAQg4MAQ#v=onepage&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>, pendant laquelle Scanderbeg tient en échec l'armée Turc pourtant réputée la plus puissante du monde{{sfn|Frashëri|2002|p=141}}, notamment lors d'une défaite des Ottomans à [[Krujë]] en {{Date-|||1450}}. Les Albanais parviennent même à dominer, à deux fois, les troupes de [[Mehmed II]], grand souverain et conquérant de [[Constantinople]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Franz|nom1=Babinger|titre=Mehmed the Conqueror and His Time|passage=253|lieu=|éditeur=Princeton University Press|date=1992|pages totales=|isbn=0691010781|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=PPxC6rO7vvsC&printsec=frontcover&dq=Scanderbeg+Torvioll&hl=en&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=Skanderbeg&f=false|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Finalement, après avoir échoué à prendre la ville de Krujë et perdu {{Nobr|24 batailles}}, le sultan accorde à Scanderbeg une trêve et le reconnaît officiellement seigneur d'Albanie<ref name=":5">{{Lien web|langue=fr|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=SKANDERBEG|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/skanderbeg/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2017-10-30}}</ref>. Dans le contexte de la domination ottomane des Balkans du {{S-|XIV}} au {{S-|XIX}}, la bataille n'a guère d'importance, car ce n'était alors qu'une question de temps avant que les Ottomans ne parviennent à coloniser toute l'Albanie, en dépit de la résistance de Scanderbeg et de sa ligue. Cependant, la bataille est un vrai symbole de l'héritage quasi mythique du grand héros albanais en la personne de Scanderbeg<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marjorie|nom1=Senechal|titre=Long Life to Your Children!: A Portrait of High Albania|éditeur=Univ of Massachusetts Press|date=1997|isbn=1558490973|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=ohTXJeMICaoC&pg=PA16&dq=Skanderbeg&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjT8fD_4q_XAhXCnBoKHaj5BzoQ6AEIOzAF|consulté le=2017-11-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=En|auteur1=|titre=50 Facts about George Kastrioti Skanderbeg life, the Albanian National Hero|périodique=Oculus News|date=2014|issn=|lire en ligne=http://www.ocnal.com/2014/07/50-facts-about-george-kastrioti.html|consulté le=2017-11-21|pages=}}</ref>. Il semble alors que la plupart des nations européennes, surtout dans les régions de l'Est des [[Balkans]]<ref name=":6">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rudolf|nom1=Abraham|titre=The Peaks of the Balkans Trail: Montenegro, Albania and Kosovo|éditeur=Cicerone Press Limited|date=2017-11-30|isbn=9781783625550|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=kGs2DwAAQBAJ&pg=PA149&dq=Battle+of+Torvioll&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwii0Yqq4q_XAhWMzaQKHSe4AJoQ6AEILTAD|consulté le=2017-11-08}}</ref>, ont commencé à {{citation|canoniser}} leur propre héros médiéval, avec notamment [[Jean Hunyadi|John Hunyadi]]<ref name=":7">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Camil|nom1=Mureşanu|titre=John Hunyadi: Defender of Christendom|éditeur=Center for Romanian Studies|date=2001|isbn=9789739432184|lire en ligne=https://books.google.mg/books?id=aBciAQAAIAAJ&q=John+hunyadi&dq=John+hunyadi&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiUjYmh46_XAhUJ16QKHZ_WB9wQ6AEIKDAB|consulté le=2017-11-08}}</ref> pour la [[Hongrie]], Stefan Lazerevic pour la [[Serbie]], Dimitri Donskoy pour la [[Russie]], et plus encore. Etant donné la prépondérance de ces héros vis-à-vis de l'histoire de leurs pays, ce qui semble perdurer et proliférer ces mythes nationalistes, c'est l'idéal d'un dirigeant fort qui maintient un pays ou un État uni<ref name=":6" />.


== Références ==
== Références ==

Version du 21 novembre 2017 à 15:52

Bataille de Torvioll
Illustration montrant l'affrontement entre les Turcs et les Albanais.
Xylographie de la bataille de Torvioll. Jost Amman, 1878.
Informations générales
Date
Lieu Plaine de Torvioll, au nord de Peshkopi (actuellement la plaine de Shumbat, en Albanie).
Issue Victoire de la Ligue de Lezha.
Belligérants
Ligue de Lezha Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Commandants
Scanderbeg
Vrana Konti
Hamza Kastrioti
Ali Pacha
Forces en présence
15 000 hommes dont 8 000 cavaliers et 7 000 fantassins. 40 000 hommes.
Pertes
4 000 tués ou blessés. Entre 8 000 et 22 000 tués, 2 000 prisonniers.

Coordonnées 41° 46′ 00″ nord, 20° 22′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Albanie
(Voir situation sur carte : Albanie)
Bataille de Torvioll

La bataille de Torvioll fut l'événement précurseur de la guerre civile opposant les rebelles Albanais au sultan ottoman. Elle se déroula le dans la plaine de Torvioll, de nos jours connue sous le nom de plaine de Shumbat, sur le territoire actuel de l'Albanie. Quand le capitaine Scanderbeg retourne dans son pays natal, il envisage de planifier une rébellion contre le sultan Mourad II. Épaulé par 300 compatriotes albanais qui ont combattu avec lui durant la bataille de Niš, il déserte l'armée Ottomane et se réfugie dans la ville de Krujë où il fonde la ligue de Lezha, une confédération réunissant quelques princes d'origine albanaise en conflit avec l'Empire ottoman. Mourad II se rend alors compte de la menace que représente l'organisation pour son empire, et ordonne à son fidèle capitaine Ali Pacha de mater la rébellion avec une force de 25 000 hommes.

D'emblée, Scanderbeg s'attend à une attaque d'envergure de la part du sultan Mourad II, après quoi il forme un contingent de 15 000 hommes pour faire face à l'armée d'Ali Pacha. Une rencontre entre les deux hommes est d'abord organisée sur la plaine de Torvioll, mais ils ne font que s'observer depuis leurs tentes. Le lendemain, le , Ali Pacha remarque que Scanderbeg a déplacé son armée au pied de la colline. Espérant obtenir une victoire rapide, il donne l'ordre à ses hommes de charger l'armée Albanaise qui quant à eux ont anticipé la manœuvre d'Ali Pacha et ont préparé un stratagème approprié. En effet, Scanderbeg a préalablement délimité un point précis où ses hommes cachés dans les arbres pourront attaquer par surprise les troupes du sultan. Son plan s'avère être un succès et les Ottomans essuient une lourde défaite ; la plupart des 25 000 hommes est massacré et leur capitaine est laissé pour mort.

La victoire de la Ligue de Lezha est saluée par tous les princes chrétiens d'Europe et Scanderbeg est vu comme un véritable héros. Il est en effet l'un des rares conquérants ayant réussi à vaincre le grand Empire ottoman musulman lors d'une bataille. Cependant, le sultan prend la ferme décision de faire tomber cette rébellion par tous les moyens et à n'importe quel prix, ce qui entraîne par la suite vingt-cinq ans de guerre civile, mettant à feu et à sang presque toute l'Albanie.

Contexte historique

Au XVe siècle, l'Albanie est conquise par l'Empire ottoman et la plupart des membres de la haute société est obligé de s'enfuir en Italie, tandis que ceux qui sont restés sont enrôlés de force dans l'armée du sultan et convertis à l'Islam[1]. Scanderbeg, fils du puissant prince albanais Jean Kastrioti[2], est vassal de l'Empire Ottoman au titre de Sipahi[3], l'équivalent du commandant de cavalerie dans la royauté occidentale[4]. Il a par ailleurs participé à la défaite ottomane lors de la bataille de Niš, après quoi il déserte l'armée du sultan et se réfugie en Albanie avec 300 autres sympathisants[5]. Il gagne dès lors la sympathie de la noblesse locale[6] et devient seigneur de la ville en [7]. Plus tard, il forme une alliance de toute la noblesse albanaise après avoir été encouragé par la victoire du capitaine Jean Hunyadi contre le sultan Mourad II à la bataille de Niš[8]. Scanderbeg organise alors une rencontre secrète réunissant toute la noblesse d'Albanie à Alessio le [9]. Ils choisissent cette ville car elle a été autrefois la capitale de la puissante famille Dukagjini, et plus encore, le soutien de cette ville vénitienne est un avantage considérable pour la rébellion[10]. L'appel de Scanderbeg est entendu par la plupart des membres de la haute société albanaise, parmi lesquels figurent George Arianiti, Paul Dukagjini, Andrea Thopia, Lekë Dushmani, Teodor Korona, Peter Spani, Lekë Zaharia, et Paul Stres Balsha[11], tous issus des familles les plus influentes d'Albanie[12].

Illustration montrant Scanderbeg et quelques hommes à la porte de la ville Krujë.
Retour de Scanderbeg dans la ville de Krujë en 1444.

C'est pendant cette première réunion qu'ils forment la ligue de Lezha, une confédération regroupant tous les grands princes albanais dont le principal objectif est de renverser l'Empire Ottoman[13], et Scanderbeg est d'emblée choisi pour en être le capitaine (en albanais : Kryekapedan)[14]. La Ligue est rapidement confrontée à son premier grand défi militaire lorsqu'au printemps 1444, l'un des informateurs de Scanderbeg lui rapporte que les forces armées du sultan préparent une offensive majeure pour mater la rébellion en Albanie ottoman[8]. Il met alors au point un plan afin de tendre une embuscade aux troupes menés par Ali Pacha[15].

Déroulement

Prélude à la bataille

Carte montrant les déplacements des Turcs.
Itinéraires des troupes Ottoman lors de l'invasion.

Ali Pacha, l'un des meilleurs commandants du sultan Mourad, quitte Üsküp (Skopje) en avec une armée de 25 000 à 40 000 hommes[16] et prend la direction de l'Albanie[17]. Quant à Scanderbeg, il réussit à réunir 15 000 hommes (dont 8 000 cavaliers et 7 000 fantassins)[18] issus de la ligue de Lezha[19]. Avant de s'engager dans la bataille, il insiste pour que ses hommes participent aux offices religieux afin de confier leurs âmes à Dieu. En effet, étant donné l'importance de la bataille et la férocité des troupes ottomanes, ils se sont d'ores et déjà préparé à donner leurs vies au combat, alors qu'une éventuelle victoire n'était pas à écarter[19]. Scanderbeg et son armée se dirigent ensuite vers le lieu prévu pour la bataille, aux environs du Bas-Dibra, le territoire qui couvre actuellement la plaine de Shumbat, alors appelée la plaine de Torvioll, juste au nord de Peshkopi[20]. Il parcoure alors la vallée de la Drin noir et atteint le point d'entrée prévu des Ottomans[13]. Scanderbeg avait lui-même choisi la plaine, qui fait 11,2 kilomètres de long et 4,2 kilomètres de large et est entourée de collines et forêts[21]. Les Albanais campent près de Torvioll, et Scanderbeg décide de mettre en place cinq bataillons de 3 000 hommes dirigés par cinq commandants, dont Hamza Kastrioti, Muzaka d'Angelina, Zecharia Gropa, Peter Emanueli et John Musachi, tous postés dans les forêts environnantes avec l'ordre d'attaquer par surprise les ottomans[22]. Les soldats ont par ailleurs reçu l'ordre de se replier immédiatement après un signal donné. Alors que Scanderbeg met au point les derniers détails de l'embuscade[22], les Turcs ottomans dirigés par Ali Pacha arrivent sur les lieux et établissent leurs campements juste en face des Albanais[2]. À l'aube du veille de la bataille, les Ottomans font leur prière matinale, tandis que les Albanais éteignent leurs feux de camp et ordonnent à ceux qui n'étaient pas de garde de se reposer[22]. Quelques groupes d'ottomans s'approchent alors du camp albanais et commencent à provoquer les soldats de Scanderbeg, mais ces derniers restent silencieux face aux menaces et insultes des Ottomans. Scanderbeg envoye ensuite une équipe pour obtenir des informations concernant la stratégie de l'armée ottomane et ordonne à sa cavalerie de s'engager dans de petites escarmouches[23].

Prise de position des Albanais

Le matin du [24], Scanderbeg donne les dernières consignes à ses commandants, juste avant le début de la bataille. Outre les 3 000 guerriers dissimulés derrière les bois pour accueillir l'armée ottomane, il met en réserve 3 000 hommes sous le commandement de Vrana Konti[25]. L'armée albanaise est à ce moment-là placée en forme de croissant recourbée vers l'intérieur et divisée en trois groupes composés de 3 000 hommes. Ils sont tous positionnés au pied de la colline, afin d'attirer la cavalerie ottomane dans une charge descendante. L'aile gauche du « croissant » est commandée par Tanush Thopia avec 1 500 cavaliers et autant d'infanteries tandis que sur l'aile droite, Scanderbeg positionne Moisi Golemi exactement comme Thopia[23]. Des archers sont préalablement placés devant les deux ailes afin d'attirer l'attention des Ottomans[23] alors qu'au centre du croissant se positionnent 3 000 guerriers sous le commandement de Scanderbeg et Ajdin Muzaka[23]. Un millier de cavaliers est placé devant la division principale afin d'émousser la charge initiale de la cavalerie ottomane tandis que plus d'un millier d'archers est placé à côté des cavaliers. Le bataillon principal d'infanterie, commandé par Ajdin Muzaka, est placé derrière ces archers[23].

Bataille

Image montrant le portrait de Scanderbeg, un vieil homme barbu.
Alors que les albanais sont nettement inférieurs en nombre, Scanderbeg choisit d'élaborer un plan de bataille basé sur l'effet de surprise. Portrait anonyme du XVIe siècle conservé au musée des Offices[26].

Pendant la mobilisation de son armée, Scanderbeg ordonne qu'aucun signal d'ordonnance ne soit émis jusqu'à l'avancée d'Ali Pacha. Quand ce dernier aperçoit l'armée albanaise au pied de la colline, il donne l'ordre à une unité de donner la charge[5]. À la première offensive, la ligne de front albanaise commence à reculer sous la puissance de l'assaut des Ottomans et Scanderbeg envoie immédiatement un bataillon supplémentaire de cavaliers pour empêcher la ligne de se briser, puis il donne l'ordre aux hommes repoussés par la charge initiale de rejoindre leurs postes respectifs[5]. Ali Pacha pense à ce moment avoir réussi à boucler la bataille[13]. Pendant ce temps, la même manœuvre est en train de se reproduire sur l'aile gauche et, lorsque tous les Ottomans se trouvent à un point stratégique préétablie par Ali Pacha, ils se préparent à entamer la phase principale de l'offensive[27]. Au début, les deux ailes menées par Thopia et Golemi repoussent vaillamment la première vague de troupes ottomanes alors qu'au centre, Scanderbeg prend d'assaut un bataillon adverse isolé, afin de distraire l'attention des soldats ottomans qui se trouvent à ce moment à l'est de la plaine[28]. Lorsque le signale de l'embuscade est enfin donné, les 3 000 cavaliers cachés dans les bois attaquent par derrière le principal bataillon des armées ottomans[27]. L'effet de surprise est total et presque un millier d'Ottoman tombe sans avoir pu riposter[27]. Les deux ailes de l'armée albanaise se tournent alors vers les flancs et encerclent le reste des Ottomans. Ajdin Muzaka prend cette fois la tête de l'offensive et attaque le cœur des troupes turques. Il y rencontre une féroce résistance mais les troupes menées Vrana Konti lui prêtent main forte après quoi les Albanais finissent par maîtriser le reste des soldats du sultan. L'issue de la bataille est à ce moment-là certain alors que l'armée ottoman est totalement encerclée[29]. Les premiers rangs de leurs soldats sont massacrés, à part quelques 300 soldats qui parviennent à s'échapper. Quant à Ali Pacha, il est laissé pour mort, abandonné par sa garde personnelle[30].

Conséquences

Conséquences immédiates

Illustration montrant le portrait de Mehmed II, coiffé d'un chapeau.
Scanderbeg et ses troupes parviennent à vaincre deux fois l'Armée ottomane dirigée par Mehmed II.

Entre 8 000[24] et 22 000 Turcs sont tués durant cette bataille et environ 2 000 sont fait prisonniers[31]. Les Albanais ont quant à eux perdu 120 hommes, alors que les historiens modernes suggèrent un chiffre plus élevé de 4 000 albanais morts et blessés[13]. Après la fin des hostilités, Scanderbeg s'isole quelques jours dans son campement puis ordonne à ses hommes de trier les chevaux et autres objets de valeur saisis à l'ennemi[32]. Le butin de la victoire est en effet assez généreux et même les blessés ont participé au pillage. Après s'être occupé des blessés, Scanderbeg ordonne une retraite générale vers Krujë. Cette victoire significative de la ligue de Lezha est saluée par tous les royaumes d'Europe[33] et incite plus tard les autres ennemis du sultan à initier une croisade afin de chasser tous les Ottomans d'Europe[33],[34]. Quand Ali Pacha retourne en Edirne, il explique au sultan que cette défaite isolée résulte de ce que l'on appelait alors la « fortune de la guerre » et ne démontre en aucun cas une faiblesse quelconque de l'armée ottomane[35].

Conséquences à long terme

La bataille de Torvioll marque le début de 25 années de guerre civile entre l'Albanie et l'Empire ottoman[36], pendant laquelle Scanderbeg tient en échec l'armée Turc pourtant réputée la plus puissante du monde[20], notamment lors d'une défaite des Ottomans à Krujë en . Les Albanais parviennent même à dominer, à deux fois, les troupes de Mehmed II, grand souverain et conquérant de Constantinople[37]. Finalement, après avoir échoué à prendre la ville de Krujë et perdu 24 batailles, le sultan accorde à Scanderbeg une trêve et le reconnaît officiellement seigneur d'Albanie[31]. Dans le contexte de la domination ottomane des Balkans du XIVe siècle au XIXe siècle, la bataille n'a guère d'importance, car ce n'était alors qu'une question de temps avant que les Ottomans ne parviennent à coloniser toute l'Albanie, en dépit de la résistance de Scanderbeg et de sa ligue. Cependant, la bataille est un vrai symbole de l'héritage quasi mythique du grand héros albanais en la personne de Scanderbeg[38],[39]. Il semble alors que la plupart des nations européennes, surtout dans les régions de l'Est des Balkans[40], ont commencé à « canoniser » leur propre héros médiéval, avec notamment John Hunyadi[35] pour la Hongrie, Stefan Lazerevic pour la Serbie, Dimitri Donskoy pour la Russie, et plus encore. Etant donné la prépondérance de ces héros vis-à-vis de l'histoire de leurs pays, ce qui semble perdurer et proliférer ces mythes nationalistes, c'est l'idéal d'un dirigeant fort qui maintient un pays ou un État uni[40].

Références

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Annexes

Bibliographie

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Articles connexes

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