Énergie propre
Une énergie propre ou énergie verte est une source d'énergie primaire qui produit une quantité faible de polluants lorsqu'elle est transformée en énergie finale puis utilisée comme telle. Le concept d'énergie propre est distinct de celui d'énergie renouvelable : le fait qu'une énergie soit renouvelable traduit le fait qu'elle se reconstitue et non qu'elle ne produise aucune pollution, aucun déchet, inversement le fait qu'une énergie soit propre n'implique pas qu'elle soit indéfiniment disponible. Mais comme toute énergie produit des déchets, au moins lors des phases de construction et que certaines énergies ont aussi des effets indirects sur l’environnement (comme les barrages, qui lors de décompositions produisent du méthane gaz a effet de serre ou les éoliennes qui ont aussi un impact sur le changement climatique[1]), la notion d'énergie propre est relative à une appréciation subjective.
À noter que six pays sont à l'origine de 80 % des brevets déposés dans ce domaine, selon une étude[2] de l'Office européen des brevets parue en 2010.
Sources d'énergie « propre »
Les sources d'énergie suivantes sont généralement citées comme énergies propres :
- Énergie géothermique, haute ou basse énergie ;
- Énergie éolienne (énergie cinétique du vent → énergie mécanique) ;
- Énergie solaire ;
- Énergie marémotrice, énergie des vagues, hydroliennes, etc. ;
- Traction animale (halage, etc.), de nos jours, alors qu'au début de l'industrie automobile c'était l'inverse, puisque les animaux de trait et les chevaux en ville produisaient beaucoup plus inconvénients (excréments, bruit...etc) que les voitures qui elles étaient considérées comme propres;
- Propulsion humaine.
On cite aussi, mais de façon beaucoup plus contestable :
- Biomasse ;
- Énergie hydroélectrique ;
- l'énergie gratuitement fournie par une pompe à chaleur
- les négaWatts
- l'Énergie solaire spatiale
Dans les deux derniers cas, il ne s'agit pas à proprement parler d'énergie, seulement d'une énergie virtuelle entre une consommation de référence arbitraire et la consommation réelle. Même si l'énergie la plus propre est celle que l'on ne consomme pas, et toute réduction de la consommation par sobriété énergétique ou développement de l'efficacité énergétique est souhaitable, la propreté n'est pas un concept quantitatif mais qualitatif.
Exemples
À titre d'exemple, en Allemagne (Hesse), HEAG a une filiale Entega spécialisée dans l'électricité verte. HSE, pourvoyeur de l'électricité en Hesse avec 2 329 salariés (fournissant 7,9 milliards de kWh) a déjà mi-2008 360 000 abonnés, dont 55 000 en un an. Son objectif est de produire 70 % de son électricité avec des sources renouvelables, propres et sûres (en 2008, 55 % de son électricité est verte et 45 % issue de centrales au gaz, biogaz ou charbon)[3].
Controverses
Le statut de l'énergie nucléaire comme « énergie propre » est sujet à débat. En effet, si celle-ci présente l'un des plus bas taux d'émission de gaz à effet de serre, elle est génératrice de déchets nucléaires, tout comme n'importe quel source d'énergie il y a des déchets ultimes(directement ou indirectement). Selon cette convention actuelle de « déchet », l'énergie nucléaire n'est pas conventionnellement considérée comme une énergie propre.
Notes et références
- http://www.manicore.com/fichiers/MIT_eolienes_et_global_warming.pdf
- (en) Patents and clean energy: bridging the gap between evidence and policy [PDF]
- Enerpress 19 juin 2008, p. 4