Zarra Bonheur

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Le collectif Zarra Bonheur

Zarra Bonheur est un projet collectif performatif lesbien, féministe et queer composé de Rachele Borghi, géographe et maître de conférences à l'université de la Sorbonne, et l'activiste féministe Sylvia Corti aka Slavina. Le collectif se donne pour objectif de traduire la recherche scientifique en performance afin de produire des espaces de transgression des normes de genre.

Historique[modifier | modifier le code]

Zarra Bonheur à Rome en 2015

Le collectif est fondé en 2014 par Rachele Borghi, maitre de conférences en géographie des sexualités à l'université de la Sorbonne[1],[2]. Sylvia Corti, sous le pseudonyme Slavina en fait également partie[3].

Il tente de transcender les espaces hermétiques constitués en silo d'une part de l'activisme féministe de performances post pornographique[4]et d'autre part de la recherche académique concernées par les relations entre le corps et l'espace[5].

Méthode[modifier | modifier le code]

Le collectif utilise l'art et la performance[6], et propose des ateliers et des conférences dans une perspective féministe de DIY. Se réclamant de la mouvance post pornographique[7], ses performances se situent dans une volonté de dépassement de la pornographie patriarcale traditionnelle par la production de contenu post pornographiques féministes.

Annie Sprinkle est, selon Rachele Borghi, la première à avoir réalisé une performance post-porn au début des années 1990 avec la performance The Public Cervix Announcement, qui propose un objectif politique de transformation sociale, contrairement à la pornographie traditionnelle[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sam Bourcier, Homo inc.orporated – Le triangle et la licorne qui pète, 2017, éditions Cambourakis[9]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michela Baldo, « When the Body of the Queer Researcher Is ”Trouble” », Lambda Nordica,‎ , p. 118-132 (lire en ligne)
  2. (en) Gavin Brown et Kath Browne, The Routledge Research Companion to Geographies of Sex and Sexualities, Routledge, , 518 p. (ISBN 978-1-317-04332-4, lire en ligne)
  3. « Jeudi 10.09.2015: "LE CORPS INDIGNE" », sur Cifas, (consulté le )
  4. GQ, « Qu'est-ce que le post-porn ? », GQ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Hubert PROLONGEAU, " Couvrez ce sein... " : La nudité dans tous ses états, Groupe Robert Laffont, , 67 p. (ISBN 978-2-221-13816-8, lire en ligne)
  6. « Performeurs post-porn et queer: ils se déshabillent contre la ségrégation urbaine », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Jérémy Patinier, Arnaud Alessandrin, Marielle Toulze et Jean Zaganiaris, Miroir : Miroirs Numéro 5 : RÉ-INVENTER NOS SEXUALITÉS ? Par les arts, la pornographie et les féminismes… Version B, Lulu.com, , 152 p. (ISBN 978-1-326-43471-7, lire en ligne)
  8. Rachele Borghi, « Post-Porn », Rue Descartes, no 79,‎ , p. 29–41 (ISSN 1144-0821, DOI 10.3917/rdes.079.0029, lire en ligne, consulté le )
  9. « Homo inc.orporated – Le triangle et la licorne qui pète - Editions Cambourakis », sur www.cambourakis.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]