Vertige Graphic
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Vertige Graphic est le nom d'une maison d'édition de bande dessinée créée en par Giusti Zuccato, Latino Imparato et Gianni Miriantini.
Vertige Graphic a travaillé à partir de 1987 avec des auteurs tels que Hugo Pratt, Alberto Breccia, José Muñoz et Lorenzo Mattotti en réalisant plusieurs affiches, puis sérigraphies et port-folios à tirage limité. À partir de 1993, Vertige Graphic édite ses premiers livres : Totemtanz de Dino Battaglia, Rapport sur les aveugles d'Alberto Breccia, Le Pavillon dans les dunes de Stevenson illustré par Lorenzo Mattotti, Lettres d'Afrique d'Arthur Rimbaud illustré par Hugo Pratt.
Dans les années suivantes, Vertige Graphic développe un catalogue rassemblant des auteurs et des titres exprimant une volonté de recherche et d'expérimentation graphique dépassant l'ordinaire, et aussi sachant montrer que la bande dessinée peut exprimer des contenus et des valeurs, aussi bien sociaux que politiques.
Vertige Graphic, avec son « petit catalogue » (un peu plus de cent vingt titres publiés depuis 1993) en quinze ans de production, se définit aujourd'hui comme une maison d'édition de bande dessinée « alternative, indépendante et engagée ». Le parcours éditorial de cet éditeur, montre bien que le choix et la passion de l’édition pratiquée au-delà des contraintes commerciales et des impératifs financiers peut exister.
La passion, même si bien artisanale, des animateurs de Vertige Graphic s’est exprimée à travers la réalisation de livres d’expérimentation graphique (Breccia, Mattotti, Muñoz), d’engagement politique (Fax de Sarajevo, Palestine de Joe Sacco), historique (Gen d'Hiroshima, Les Rois vagabonds, Chronique du proche étranger), de réflexion sur l’histoire et le média bande dessinée (Will Eisner, Scott McCloud, Jean-Paul Jennequin, Benoît Mouchart), mais aussi avec de titres « sur l’aujourd’hui » tels que Ghost World, Comme un poisson dans l’huile, L'Éléphant (Prix Essentiel révélation à Angoulême 2008 et Prix Topfer 2007 à Genève 2007).
La maison d'édition considère que sa ligne éditoriale « se situe entre la ligne claire et la “ligne noire”, nous sommes avant tout des militants de la belle image »[1].
