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Wikipédia est une organisation fondée en 2001 par JW. Issue des États-Unis, comme de nombreux « nouveaux mouvements spirituels », elle a pour idéal la diffusion universelle de l'ensemble du savoir humain. Pour cela les fidèles œuvrent à la réalisation d'une « encyclopédie » et d'autres produits commerciaux. Elle regroupe aujourd'hui des millions d'adeptes, dans la plupart des pays du monde.
Le fondateur[modifier | modifier le code]
JW fait des études de finances dans des écoles privées puis à l'Université d'Indiana, mais ne parvient pas à obtenir le Ph.D (doctorat), selon lui parce qu'il aurait finalement choisi de ne pas rédiger la thèse nécessaire.
Il commence alors sa carrière dans l'industrie pornographique, et s'enrichit ensuite grâce à de la spéculation sur les taux d’intérêts et les fluctuations des monnaies étrangères [1].
Cette partie de sa biographie est généralement enjolivée dans les hagiographies produites par le mouvement. D'après le Centre contre les manipulations mentales, une des associations anti-sectes françaises, « JW lui-même, le gardien du temple, toujours le premier à bouter le feu au bûcher des vanités, a été surpris modifiant à dix-huit reprises sa notice biographique. » « C’est actuellement le terme de « photographie érotique » qui prévaut dans sa fiche. » [2]
En 2001, il fonde Wikipédia et sa doctrine : "Imagine a world in which every single person on the planet is given free access to the sum of all human knowledge. That's what we're doing." (« Imaginez un monde dans lequel chacun puisse avoir partout sur la planète libre accès à la somme de toutes les connaissances humaines. C'est ce que nous faisons »). D'après certaines sources, l'organisation aurait également eu un co-fondateur, rapidement écarté.
Dogmes[modifier | modifier le code]
L'idéologie s'appuie sur plusieurs dogmes dont les plus importants sont la neutralité de point de vue et la licence libre ou gauche d'auteur.
Ils sont appelés les cinq piliers. Dans les pays comme la France où cette allusion à l'islam serait mal venue, le mouvement parle simplement de cinq principes.
La licence libre est le dogme incitant les adeptes à offrir gratuitement leur travail à l'organisation, au nom du partage du savoir, offert au monde entier. Ce dogme est un des premiers à être présentés lors des opérations de prosélytisme, le nouvel adepte étant assuré que l'offrande la plus minime « même la correction d'une faute d'orthographe », est hautement appréciée. Au fil du temps, il est encouragé à donner plus de travail, comptabilisé et comparé sous la forme de compteur d'édit, investissement qui peut tourner à l'obsession; le wikipédiholique consacrant alors tout son temps au mouvement.
Le dogme de la neutralité affirme que l'adepte doit oublier ses idées propres et, sur toute chose, ne pas prendre parti pour un point de vue plutôt qu'un autre. Au contraire, il doit envisager tous les points de vue pertinents, mais sans en adopter aucun, sans jamais affirmer, sous-entendre ou même laisser croire qu'un des points de vue est d'une quelconque façon meilleur, égal ou moins bon qu'un autre. C'est ainsi qu'il parviendra à l'état idéal de NPOV.
Caractère sectaire[modifier | modifier le code]
Wikipédia n'est reconnue comme religion dans aucun pays du monde; le mouvement est interdit par le gouvernement chinois qui le « considère dangereux pour la stabilité nationale ». [3]
En France l'organisation ne prétend pas au titre d'association cultuelle. Le vice président de l'UNADFI, la principale association anti-secte française, rappelle cependant que la dimension religieuse n'est pas la première caractéristique des sectes. « Une secte est d'abord un territoire étatique, un territoire qui reste le plus souvent virtuel mais présenté dans la secte et perçu par les adeptes comme un réel véritable, le seul véritable réel » « La construction réelle et fantasmatique de cette nouvelle forme d'état se fait autour de plusieurs éléments constitutifs réinventés suivant le bon vouloir délirant du gourou [4]:
- une langue propre, novlangue orwellienne
- un état civil; l'adepte reçoit un nouveau nom
- une police interne
- une armée de défense contre de prétendues offensives extérieures
- un système économique propre »
Les principales critiques viennent cependant d'anciens adeptes qui n'hésitent pas à qualifier l'organisation de secte.
L'un d'eux, spécialiste des religions, rappelle à propos du mouvement qu’ « une secte se caractérise par le fait de collecter des fonds, de recruter des adeptes et d’exploiter leur travail gratuitement, de harceler quiconque soulève des questions de gouvernance de la secte et de le bouc-emissariser. L’exploitation gratuite du travail est un fait d’autant plus avéré que, depuis peu, on leur fixe des objectifs avec des délais en vue de diffuser des produits dérivés. » [5]
Un professeur, qui consacre désormais sa vie à la dénonciation de ces mythes fondateurs, estime que « Les wikipédiens sont des croyants, des fidèles d’une nouvelle sorte de foi, et de dogme, qui les relient en un groupe compact, et qui croit d’abord et surtout en lui-même. La foi ignore le doute, d’autant plus qu’il s’agit d’une foi sans failles. Là où il y a dogme, là il y a croyance. Sans laisser place ni au doute ni à la critique, wikipedia s’expose au double risque du dogmatisme et de la foi irrationnelle. Incapable de s’évaluer et encore moins de se remettre en question elle en est venue à former une communauté compacte, fermée sur elle-même, hors du monde et qui se fabrique sa propre vision du monde, qui produit un objet sui generis, inventant ses propres critères du savoir et sa propre logique, sous le nom pompeux d’ « encyclopédie » qu’elle s’attribue indûment. En cela elle fonctionne davantage comme une secte que comme une entreprise dédiée au savoir. » [6]
Initiation et rituels[modifier | modifier le code]
Le nouvel adepte est incité à adopter un nouveau nom, ou pseudo. En principe, cette adoption d'une nouvelle identité n'est pas obligatoire, mais le membre qui s'y refuse sera désigné par un numéro, ou qualifié du terme péjoratif d'IP.
L'initiation , outre le processus de manipulation mentale de martelement des dogmes, inclus l'apprentissage d'un jargon ésotérique.
Seuls les membres ayant adopté un nouveau nom et ayant assimilé ce jargon peuvent participer à certains rituels; eux seuls peuvent espérer accéder aux instances dirigeantes, connues sous le nom de Cabales.
Police interne, tribunal et banissement[modifier | modifier le code]
Relations avec les autres mouvements spirituels[modifier | modifier le code]
Le mouvement cultive des pratiques œucuméniques avec avec l'Église du Libre dont il est issu. Elles se manifestent en particulier par la participation des adeptes à des grands messes communes.
Le syncrétisme religieux fait que les croyances des principales religions établies sont généralement tolérées et jugées compatibles avec la pratique.
Les relations avec l'Église de scientologie sont plus ambigües : bien que certains dignitaires du mouvement professent une grande admiration pour le rôle novateur de Ron Hubbard dans les techniques de manipulation mentale[7], ils tiennent dans un même temps à s'en démarquer et avouent craindre une infiltration [8].
Sources[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- d’après Daniel Pink du magazine Wired
- La révolution Wikipédia, une enquête sur les rouages de l'encyclopédie collaborative Site du CCMM
- La chine censure Wikipédia
- Sectes et Laïcité Intervention JP Jougla au Colloque Miviludes 2004
- Quelle est la différence entre une encyclopédie et une “secte” ? Sur le site d'un ancien adepte repenti, spécialiste des religions.
- Wikipédia ou le mythe de la neutralitéTémoignages d'une ancienne adepte repentie
- L'apologie de la manipulation mentale par un dignitaire du mouvement
- Rapports conflictuels avec l'Église de Scientologie