Utilisateur:Leonard Fibonacci/Yoma sur Hélène, Monbaz, Nicanor

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Le traité Yoma (judéo-araméen : יומא « le jour »), appelé Yom Hakippourim dans la Tossefta et Kippourim par Sherira Gaon, est le cinquième de l’ordre Moëd dans la Mishna et les Talmuds. Il traite de Yom Kippour et particulièrement du rite de ce jour à l’époque du second Temple.

D'après la Jewish encyclopedia[modifier | modifier le code]

Article Yoma sur Jewish encyclopedia Ch. ii : Dans le cadre des règles relatives à l'enlèvement des cendres (i. 8), il est dit que cette obligation à l'origine dévolu à tous les prêtres sans aucune allocation spécifique, une telle distinction étant introduite uniquement dans le cours du temps (§ § 1-2) ; autres affectations faites en vue de distribuer les tâches entre les prêtres du Temple (§ § 3-4), quand le sacrifice quotidien ("tamid") a été offert et des règlements concernant d'autres sacrifices (§ § 5-7).

Ch. iii : D'autres règlements concernent le service divin dans le Temple le Jour du Grand Pardon, comment le grand prêtre était tenu de se baigner à cinq reprises et se laver dix fois ce jour-là; d'autres concernent les différents vêtements qu'il devait porter pour les différents services (§ § 1-7); la présentation au grand-prêtre d'un taureau, et la confession des péchés, il devait prendre la parole tout en maintenant ses mains sur la tête du taureau (§ 8); le tirage au sort pour les deux boucs; Ben Gamla avait fait deux dés d'or à cet effet, et a donc été mentionné avec des paroles de louange (§ 9), comme l'étaient également Ben Ḳaṭṭina, roi Monobaz, la reine Hélène, et Nicanor, qui avaient tous introduit des améliorations ou des ornements dans le sanctuaire (§ 10 ); des paroles de blâme à l'encontre de la famille de Garmu d'être réticents à enseigner aux autres comment préparer les pains de proposition; commentaire similaire sur la famille de Abtinas pour avoir refusé d'enseigner la méthode de la capitalisation de l'encens («ḳeṭoret"), et sur Hugros (ou Hugdos) ben Levi et Ben Ḳamẓar, qui a refusé de donner des instructions dans le chant et l'écriture, respectivement (§ 11).

D'après la « Jewish Virtual Library »[modifier | modifier le code]

Tractacte Yoma de la Mishna dans http://www.jewishvirtuallibrary.org

Traduction de fr.WP[modifier | modifier le code]

Traité Yoma (3e chapitre)

Troisième chapitre[modifier | modifier le code]

Après avoir rappelé comment le temps adéquat pour l’abattage rituel (celui-ci ne pouvant se faire de nuit) était déterminé par observation de la luminosité du jour, le troisième chapitre revient sur l’ordre du jour.

C’'est à ce moment qu’on fait descendre le Grand prêtre au bain rituel car nul ne peut assurer le culte ni pénétrer dans la cour du Temple s’il ne s’est pas immergé auparavant. Le Grand prêtre doit s’immerger cinq fois en ce jour et se laver dix fois (de l’eau chaude est ajoutée la veille à l’eau froide du bain rituel si le Grand prêtre est de constitution fragile). Un drap de lin est étendu entre lui et l’assemblée lors de ses ablutions. Après la première, il revêt un habit cousu d’or, lave ses mains et ses pieds, abat l’offrande perpétuelle du matin, procède aux aspersions du sang de l'animal, pénètre dans l’enceinte pour faire brûler l’encens du matin, rallumer les bougies, offrir la tête, les organes, l’oblation et le vin.

On le mène ensuite dans la salle des fourrures (lishkat haparva) où, isolé du public par un drap de lin, il s’immerge une nouvelle fois et revêt des habits de lin. On lui présente ensuite un taureau précisément orienté ; il impose ses deux mains sur lui, confessant ses fautes et celles de sa maison, selon une formule rituelle s’achevant sur le verset du Lévitique 16:30. L’assemblée répond alors « béni soit le Nom dont la gloire du royaume est à jamais ». Il se dirige ensuite à l’est de la cour où deux hauts dignitaires l’attendent ainsi que deux boucs et une urne avec deux goralot (lots pour effectuer le tirage au sort) ; Ben Gamla les avait faits d’or, alors qu’il étaient originellement en bois, et était loué pour cela.

Poursuivant son élan, la Mishna évoque avec les mêmes compliments Ben Kattina, Monobaz d’Adiabène, sa mère Hélène et Nicanor (probablement un parent des alabarques d’Alexandrie[1]) pour les améliorations qu’ils avaient apportées au Temple. Elle voue ensuite à l’opprobre les gens de la maison de Garmou pour n’avoir pas voulu enseigner comment préparer le pain de présentation, ceux de la maison d’Avitnas pour n’avoir pas voulu enseigner la composition de l’encens, Hugros ben Levi pour n’avoir pas voulu enseigner comment chanter et Ben Kamtzar pour n’avoir pas voulu enseigner comment écrire.

Le Grand prêtre offrant le bouc expiatoire (H. Davenport Northrop, 1894)

Ben Kattina[modifier | modifier le code]

Qui est le ben Kattina (ben Katin) présenté comme grand-prêtre et associé dans les louanges du traité Yoma de la Mishna ? Dans le traité Baba Kama du Talmud de Babylone, il semble être appelé Daniel ben Kattina. Dans ce traité, il intervient dans un débat sur l'usage des esclaves : « « Est-ce que Rab a vraiment dit que les esclaves sont sur le même pied que des biens immobiliers ? Est-ce que Rabbi Daniel ben Kattina ne rapporte pas que Rab disait que si un homme saisit de force l'esclave d'un autre (if a man forcibly seizes another's slave) et lui fait effectuer certains travaux, il pourrait être exempté de tout paiement ? ... On peut dire que là aussi il peut être bénéfique pour le propriétaire que son esclave ne soit pas sujet à la paresse. »

Toledoh Yeshu[modifier | modifier le code]

« la reine Hélène, femme du roi Jannée susmentionnée et elle régnait après la mort de son époux. On l'appelait Oleina[2]. Son fils était Munbaz, le roi nommé Nicanor, que tua Hérode son serviteur[3]. »

Dans le paragraphe suivant, il est indiqué que Jésus est l'un des parents (proches) de la reine Hélène et que pour cette raison elle voulait le libérer[4].

Les Nicanor du Ier siècle[modifier | modifier le code]

Saints des Églises chrétiennes[modifier | modifier le code]

Mentionné dans les écrits juifs[modifier | modifier le code]

Fête juive[modifier | modifier le code]

Monument[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Heinrich Grätz, Die Jüdischen Ethnarchen oder Alabarchen in Alexandrien, in Monatsschrift für die Geschischte und Wissenschaft des Judenthums, 1876
  2. Jean-Pierre Osier note que « la confusion de Munbaz et de Nicanor renforce celle-ci. » Veut-il dire qu'Oleina renvoit à Akexandre Jannée ? Je crois plutôt qu'il parle de l'association Oleina – Nicanor.
  3. Toledoth Yeshu, Version Wagenseil, in Jean-Pierre Osier, L'évangile du Ghetto ou comment les Juifs se racontaient Jésus, Paris, 1984, Berg International Éditeurs, p. 92.
  4.  La reine leur dit : « Mandez-le moi que je connaisse de plus près cette affaire ! » Elle comptait le libérer de leurs atteintes car il était un de ses proches. » Jean-Pierre Osier, le traducteur, indique qu'il « est impossible » que ce qui est écrit en hébreu ait un autre sens que proche parent. (Jean-Pierre Osier, op. cit, p. 92)