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L’Observatoire des armements est un centre indépendant d’expertise et de documentation, à but non lucratif, fondé en 1984 à Lyon (France) par Bruno Barrillot, Patrice Bouveret[1] et Jean-Luc Thierry[2].

Activité[modifier | modifier le code]

Ses activités de recherche s’articulent autour de deux axes principaux :

  • la production et les transferts et d’armements, de matériel de sécurité et de biens à double usage, civil et militaire, de la France et de l’Europe ;
  • les armes nucléaires et leurs conséquences.

L’Observatoire se donne pour objectifs de :

  • mener des travaux de recherche et des actions de plaidoyer auprès des autorités publiques pour développer une politique de transparence et de contrôle démocratique des activités de défense et de sécurité en France et en Europe, en faveur du désarmement. En effet, selon la Charte des Nations unies (art. 26), les États membres du Conseil de sécurité ne doivent détourner vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde afin de favoriser la paix et la sécurité internationale[3]  ;
  • informer et sensibiliser le public aux problématiques de paix et de sécurité[4] ;
  • valoriser la mémoire des acteurs de paix.

L’Observatoire des armements dispose d’un centre de documentation composé d’archives uniques (ouvert au public sur rendez-vous), comprenant notamment :

  • 6 000 ouvrages spécialisés ;
  • dossiers d'actualités sur l'industrie et les transferts d'armement, sur les armes nucléaires, etc. ;
  • fonds numérisés sur les essais nucléaires ;
  • conservation d’archives d’acteurs et de collectifs de mouvements de paix ;
  • collection d’affiches, de tracts, d'enregistrements sonores et vidéos.

Publications[modifier | modifier le code]

Pour faire connaître son activité et ses travaux de recherche[5], l’Observatoire des armements publie une lettre d’information trimestrielle, Damoclès[6], les Note de l'Observatoire[7], ainsi que des études et des ouvrages tels que Exigez ! un désarmement nucléaire total, avec Stéphane Hessel et Albert Jacquard[8]. Il publie également une lettre d’information parlementaire trimestrielle, Désarmement et prolifération nucléaire, en partenariat avec ICAN France (Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires).

Les principales études de l’Observatoire portent sur les armes nucléaires et leurs conséquences sanitaires et environnementales, les transferts d’armements et de matériels de sécurité, les nouveaux systèmes d’armes (drones, robots tueurs, simulateurs…), ainsi que les coopérations militaires et sécuritaires de la France. Les Notes de l'Observatoire n° 6 et 7, « La guerre se fabrique près de chez nous »[9] étudient en particulier les entreprises régionales fabriquant du matériel militaire et sécuritaire et leur contournement des embargos[10],[11].

Au fil des années, l’Observatoire des armements est devenu un interlocuteur et un centre ressource pour les médias qui le sollicitent et le citent régulièrement[12], les responsables politiques, les chercheurs, et tout public intéressé, tant en France qu'à l'étranger.

Plaidoyer[modifier | modifier le code]

L’Observatoire des armements participe à différentes actions de mobilisation : initiateur et centre ressource pour les victimes des essais nucléaires[13] ; plaidoyer pour un renforcement du contrôle démocratique des transferts d’armes. Il est membre de la CNEMA (Commission nationale pour l’élimination des mines antipersonnel) depuis sa création[14].

L’Observatoire des armements est membre du collectif Abolition des armes nucléaires—Maison de Vigilance[15] et participe au pilotage de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN-France), dont l’objectif est la signature par la France du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires adopté par l'ONU le et entré en vigueur le 22 janvier 2021[16]. Dans ce cadre, l’Observatoire a été le coordinateur du projet Erasmus+ de l’Union européenne[17] visant à former des étudiants français et européens aux problématiques du désarmement humanitaire, afin qu’à leur tour ils puissent s’engager activement sur cette question.

L’Observatoire mène également un travail régulier de plaidoyer auprès des autorités publiques et organise à cette fin des colloques, notamment au Sénat et à l’Assemblée nationale[18]. Il répond également aux auditions organisées par la Commission de la défense nationale et des forces armées[19].

  1. « Foutou’art TV : Interview de Patrice Bouveret de l’Observatoire des armements (par Denis et Sacha) | Foutou'art » (consulté le )
  2. Initialement appelé Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits (CDRPC), il prend le nom de Observatoire des armements en 2008. Cf. France Inter, l’Observatoire des armements dans l’émission Carnets de campagne, à réécouter sur : https://www.franceinter.fr/emission-carnets-de-campagne-le-rhone-24
  3. « Charte des Nations Unies », sur www.un.org (consulté le )
  4. Organisation de débats trimestriels et d’expositions :
    exposition « Témoins de la bombe » sur les victimes Polynésiennes des essais nucléaires français : http://www.obsarm.org/spip.php?article219 ;
    exposition « 1914 – 2014, les résistances à la guerre s’affichent » dans le cadre de la commémoration de la Première Guerre mondiale : http://www.obsarm.org/spip.php?article243
  5. « Ouvrages et rapports », sur Obsarm.org
  6. « Damoclès »
  7. « Disponible par téléchargement sur le site de l'Observatoire » (consulté le )
  8. Marco Zito, « Stéphane Hessel : Exigez un désarmement nucléaire total ! », Le Monde,‎
  9. Tony Fortin et Patrice Bouveret, Les Notes de l'Observatoire, Lyon, Observatoire des armements, mai et juin 2023 (lire en ligne [PDF])
  10. Jean-Benoît Vigny, « Des puces iséroises dans les armes russes », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne Accès payant)
  11. Jérôme Morin, « Armement : la guerre se fabrique à côté de chez nous », Le Progrès,‎ , p. 10-11
  12. Ursula Gauthier, « Le réarmement du monde », L'Obs,‎ , p. 25-35
  13. « Soutien aux victimes des essais nucléaires »
  14. « La politique française en matière d’élimination des mines antipersonnel (CNEMA et CLAM) »
  15. « Armes nucleaires STOP », sur Armes nucleaires STOP (consulté le )
  16. « Ican France »
  17. « Erasmus+ - Programme de l'Union européenne pour l'éducation, la formation,la jeunesse et le sport », sur www.erasmusplus.fr (consulté le )
  18. Colloque « L’impact humanitaire des armes nucléaires » organisé au Palais du Luxembourg (Sénat) : http://www.obsarm.org/spip.php?article222 ; Colloque « Dissuasion nucléaire, ouvrons le débat » organisé à l’Assemblée nationale : http://www.obsarm.org/spip.php?article196
  19. Audition sur la dissuasion nucléaire par la Commission de la défense nationale et des forces armées de Jean-Marie Collin et de Patrice Bouveret, 14 mai 2014, Séance de 9 heures 30, Compte rendu n° 50, http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/13-14/c1314050.asp