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Carte des Provinces-Unies.

Les Provinces-Unies sont l’unification de sept provinces dont le Groningue, la Frise, le Overijssel, le Gueldre, le Utrecht et la Hollande. Le XVIIe siècle siècle est marqué par la puissance commerciale, économique et financière des Provinces-Unies malgré des troubles politiques. Les Provinces-Unies réunissent aussi une population intellectuelle exilée et ainsi libre de s’exprimer dans ce pays.

Difficultés politiques des Provinces Unies[modifier | modifier le code]

Absence d'homogénéité[modifier | modifier le code]

En 1609 s’effectue la trêve de Douze Ans avec l’Espagne permettant aux Provinces-Unies de commencer à se développer. Il y a une absence d’uniformité car il y a une importance de l’oligrachie urbaine notamment en Hollande et en Zélande. Ces deux provinces détiennent la richesse économique et le pouvoir politique. Ce problème d’uniformité est également lié aux villes qui sont administrées par les grandes familles riches. Les campagnes quant à elles sont administrées à distance par les nobles de la ville. Elles sont ainsi délaissées et les paysans les plus isolés ne peuvent pas avoir un accès aux centres administratifs et politiques.

Opposition entre le grand-pensionnaire et le stathouder[modifier | modifier le code]

Johan van Oldenbarnevelt, grand-pensionnaire de 1589 à 1619.
Le stadhouder Guillaume II d'Orange-Nassau, par Gerrit van Honthorst, en 1651.

En 1609, on voit s’opposer deux parties : le grand-pensionnaire et le stathouder. Le grand-pensionnaire, s’appuie sur les États provinciaux de Hollande et défend les intérêts des grands commerçants et manufacturiers. Il veut préserver l’autonomie politique et financière de chaque provinces.

A l'opposé, le stathouder est le représentant de la puissance militaire et désire poursuivre la guerre contre l’Espagne. Sa volonté est d'affaiblir les institutions locales pour le profit du pouvoir central. Il veut ainsi mettre en essor son pouvoir personnel.

La reprise de la guerre contre l'Espagne[modifier | modifier le code]

En 1621 est effectué la reprise de la guerre contre l'Espagne, après l’exécution d’Oldenbarnevel.

En 1647, Guillaume II reprend le pouvoir et désire transformer la Stathoudérat en monarchie héréditaire. Il signe la paix avec l’Espagne après la pression de la Hollande en janvier 1648. Les états de Hollande réclament le licenciement d’une partie des troupes et la suppression des charges des capitaines. En réponse, Guillaume II fait un coup de force le 30 juillet 1650 puis fait jeter en prison les députés les plus protestataires des États de Hollande. Guillaume II échoue à la suite de sa tentative de s’emparer d’Amsterdam.

La Hollande, maitresse des mers[modifier | modifier le code]

Premier dans les constructions navales[modifier | modifier le code]

Grâce au bois et au goudron des forets de Suède, et aussi du cuivre, les Hollandais ont su, faire éclater la supériorité de leurs constructions navales dans les chantiers d’Amsterdam, Rotterdam et Middlebourg. Les Néerlandais savent construire beaucoup de bateaux à moindre prix. On estime vers 1660 que la flotte des Provinces-Unies totalise deux millions de tonneaux, répartis en dix milles vaisseaux. Chaque année, les chantiers néerlandais peuvent construire mille nouveaux navires. Cette flotte immense est montée par 160 000 marins.

Un commerce important[modifier | modifier le code]

Les Néerlandais vendent dans toute l’Europe des harengs salés et surtout des grains venant des ports de la Baltique, allemands et baltes. De la méditerrané et des côtes atlantiques, ils rapportent des tissus, des épices et surtout des vins. Ils sont des intermédiaires et ont sut s’accaparer peu à peu de la plupart des échanges maritimes. Dès 1600, des voyages sont montés dont en Afrique, Brésil ou vers les Antilles. Certains s’aventurent jusqu’en Orient pour exploiter les poivres et les épices de Java. Dans l’Atlantique, les Néerlandais profitent de la faiblesse du Portugal pour réussir à s’implanter au Brésil et s’emparer de Recife en 1630.

Leurs avantages économiques[modifier | modifier le code]

Grâce à leur situation géographique entre Baltique et Atlantique, les Provinces Unies sont le carrefour des échanges commerciaux.

Leurs produits[modifier | modifier le code]

Ce pays sait se rendre autonome par l’élevage de vaches laitières, la culture sans avoir recours à la jachère du blé, du lin, des légumes et des fleurs même si ils doivent importer des produits alimentaires de temps à autre pour répondre à la demande de la population. Les Provinces Unies sont capable aussi d’exporter leur produit dont le beurre, le fromage ou des fleurs. Leur grande richesse s’établie par la pêche qui est leur ressource principale par le grand commerce maritime. Les Provinces Unies crées un empire coloniale et ont le monopole du commerce de l’est du Cap et à l’ouest du détroit de Magellan. Le commerce européen transit dans leurs ports car toutes les marchandises arrivent dans leur ports pour être redistribuées. Leurs équipements sont remarquables avec de nombreux navires et représentent le trois-quarts de la flotte européenne.

Sa puissance financière[modifier | modifier le code]

La bourse d’Amsterdam permet de spéculer sur toutes les marchandises et la banque sert de dépôt. Cela attire ainsi de nombreux capitaux étrangers par sa prospérité économique. Formidable essor des Provinces Unies dit le « siècle d’or » avec la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 permettant d’enrichir le pays. Il possède un quasi monopole sur le commerce maritime et a des forces navales très puissantes. Avec la compagnie des Indes Orientales, elle renforce son empire colonial notamment en Afrique du Sud. La banque d’Amsterdam joue un rôle prépondérant dans l’essor économique de cette puissance.

La population[modifier | modifier le code]

Les Provinces Unies sont le foyer intellectuel et artistique dû à la liberté de la république. Elle est la terre des artistes réfugiés et exilé. L’université de Leyde fondé en 1575 est la plus active et la plus célèbre d’Europe avec des études de langues orientales, de l’anatomie, de la botanique et de l’astronomie. La réputation des imprimeurs hollandais est très grande en Europe avec 244 libraires. Beaucoup de gazettes et journaux doivent leur succès à l’absence de censure dont la Gazette d’Amsterdam. C’est un siècle d’or pour les artistes avec les architectes qui construisent les hôtels de ville, les demeures bourgeoises… Elle domine l’Occident avec la philosophie de Spinoza, la science de Huggens mais surtout la peinture à travers les œuvres de Vermeer, Rembrandt

L’apogée troublée des Provinces Unies[modifier | modifier le code]

Des Provinces Unies libres[modifier | modifier le code]

En 1650, se sent un désordre dans le parti orangiste après la mort de Guillaume II avant la naissance de son fils, Guillaume III. Les états d’Hollande en tire parti et déclare chaque provinces souveraines, même en matière militaire et religieuse, et de ne pas donner de successeur à Guillaume II. Cela fait triompher les thèses républicaines et assure l’hégémonie de la Hollande. En 1651, Jean de Witt se préoccupe de consolider du régime en développant les libertés urbaines et en essayant de mettre au pouvoir Guillaume III qui devient par la suite membre du conseil d'État.

Les concurrents des Provinces Unies[modifier | modifier le code]

Jean DE WITT défend les menaces extérieures notamment avec les Anglais qui sortent de l’effacement dans les années 1650 et qui deviennent les principaux concurrents des Provinces Unies. La France est également un danger entrainant Jean de Witt à conclure une alliance avec les Anglais et la Suède en 1667 qui se nommera la Triple Alliance. Cette alliance va pousser la France à signer le traité de paix d’Aix La Chapelle. Malgré ses difficultés, les Provinces Unies sont à leur apogée en étant la première puissance commerciale et maritime avec l’exploitation de l’Insulinde et par le commerce d’épices qui ne cesse de croitre. Les Provinces Unies restent les maitresses du commerce de transit et d’entrepôt en mer du nord et en Baltique mais aussi en méditerranée. Le crédit de la banque d’Amsterdam est plus solide que jamais. Par ces capitaux accumulés grâce au commerce maritime, ils investissent dans l’agriculture de plus en plus perfectionnée ou dans l’industrie. La population reste toujours aussi riche financièrement et culturellement en attirant toujours autant de nombreux artistes.

Déclin des Provinces Unies[modifier | modifier le code]

Guillaume III est nommé capitaine et amiral général après l’invasion des Provinces Unies en avril 1672. Lors de cette invasion se pose un problème, l’armée des Provinces Unies est négligée et est donc peu nombreuse, mal équipée et non préparée. Le passage de la France au Rhin et à Utrecht provoque un sursaut national. En réponse les hollandais ouvrent une digue inondant la Hollande mais en sauvant Amsterdam. Le 2 juillet 1672, les états de Zélande et de Hollande nomme Guillaume d’Orange stathouder Le frère de Charles II, Jacques II lui succède en 1685. Ce dernier s’est converti au catholicisme et multiplie maladresses et provocations. Des parlementaires anglais font ainsi appel à Guillaume III d’orange, qui est protestant et époux de Maris, fille aînée de Jacques II. Il s’enfuit en France en décembre 1688 et en février 1689, Guillaume et Marie sont proclamés roi et reine d’Angleterre par le Parlement. Cette nouvelle place de Guillaume d’Orange permet le triomphe des orangistes et ses charges de stathouder et capitaine général seront déclarées héréditaire.Il en profite pour accroitre ses pouvoirs malgré l’opposition de la république. Guillaume d’Orange décide de sacrifié les intérêts des Provinces Unies sur les actes de navigation. La guerre de la ligue d’Augsbourg coute très cher à la république et lui apporte peu mais Guillaume d’Orange réussi à convaincre les Etats Généraux de prendre la tête de la Grande Alliance de La Haye. A sa mort, les états d’Hollande refusent son successeur, Jean Guillaume, son cousin. Cela entraine la seconde période sans stathouder.

Donc les Provinces Unies sont dépassées économiquement par les progrès de l’Angleterre même si elle conserve les riches Indes néerlandaises, des ports actifs, des vaisseaux nombreux. Mais elle est victime de concurrence anglaise par un peuple moins nombreux avec une insuffisance de leurs institutions politiques. [1] [2] [3] [4] [5] [6]

Références[modifier | modifier le code]

  1. BELY Lucien, Les relations internationales en Europe XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, 1992
  2. LEBRUN Francçois, L’Europe et le Monde, XVe-XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, 1987
  3. BERCE, MOLINIER, PERONNET, Le XVIIe siècle : de la Contre-Réforme aux Lumières, Paris, 1984
  4. BERENGER, LOUPES, KINTZ, Guerre et paix dans l’Europe du XVIIe siècle, 1991
  5. CARPENTIER Jean, LEBRUN Francçois, Histoire de l’Europe, Paris, 1990
  6. LEBRUN François, le XVIIe siècle, Paris, 2007