Utilisateur:Émilie 'Arshif/Brouillon

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Bibliothèque publique[modifier | modifier le code]

Les bibliothèques publiques au Canada[modifier | modifier le code]


« À son apparition au Canada, ce qu'on appelait alors la bibliothèque publique fut un organisme établi par un groupe de personnes qui fournissaient le capital nécessaire à sa fondation, payaient des souscriptions annuels pour son maintien, et dont les services se limitaient aux souscripteurs. »[1]

Elles étaient publiques du fait que l'adhésion était permise peu importe la classe sociale ou la religion, et bon nombre d'entre elles ont fini par devenir des bibliothèques publiques gratuites au Canada[2]. En 1779, le gouverneur Frederick Haldimand fonde la première bibliothèque par souscription dans la ville de Québec. Les motifs qui amenèrent son initiative, il les a exposés lui-même dans sa correspondance :

« Le peu de ressources ici et les raisons que j'ai observé tous les jours que l'ignorance du peuple est l'un des plus grandes obstacles à conquérir pour leur faire connaitre leurs devoirs et leurs intérêts, m'ont donné l'idée d'établir une bibliothèque publique.[...] » (Extrait d'une lettre, datant du 1er mars 1779[3]).

Haldimand se serait préoccupé de fournir à la bibliothèque autant d'ouvrages en français qu'en anglais. « Par la suite, des collections législatives ont été établies en 1791 dans le Haut-Canada et en 1792 dans le Bas-Canada ; et en 1796, la première bibliothèque publique a été fondée à Montréal. En 1800, des bibliothèques ont été établies au King's College, en Nouvelle-Écosse, et à Niagara, où la première bibliothèque publique du Haut-Canada a fonctionné pendant vingt ans, malgré les pertes subies pendant la guerre de 1812. »[4]

La bibliothèque de Haldimand fusionnera plus tard avec la Société littéraire et historique de Québec, fondée en 1824. Cette association ainsi que d'autres associations ou bibliothèques sociales semblables, étaient des exemples des premiers prototypes de bibliothèques publiques.

En 1883, à Saint John, au Nouveau-Brunswick, à la suite des efforts déployés par le colonel James Domville pour se procurer une collection de documents destinés à remplacer les nombreuses collections privées perdues dans le grand incendie de Saint John, au Nouveau-Brunswick, la première bibliothèque publique gratuite et financée par les impôts a été établie.[2]

En raison de la taille et de la diversité du Canada, le développement de la bibliothèque publique canadienne moderne a été plus lent qu'une transition rapide en raison des conditions propres à chacune des provinces (géographiques, économiques, culturelles, démographiques, etc.).[2] La bibliothèque publique a donc pris de nombreuses formes dans les premières années du pays; les trois plus répandues étaient les bibliothèques scolaires, les instituts de mécanique et les bibliothèques associatives ou sociales.[2] Par contre, toutes ces types de bibliothèques ont été peu à peu transformés en bibliothèques au fil du temps.[2]

La bibliothèque de recherche de Toronto en 2007

La bibliothèque publique qui a ouvert ses portes à Toronto, en Ontario, est surtout le fruit d'une campagne menée par le conseiller municipal John Hallam. James Bain est devenu le premier bibliothécaire en chef et a constitué une collection complète de littérature et d'histoire canadiennes. La Bibliothèque publique de Toronto fut l'une des premières bibliothèques à choisir le statut de bibliothèque gratuite, et la plus grande de toutes[2]. Son développement a prospéré après 1900, lorsque les subventions Carnegie ont commencé à aider à la construction de bâtiments et à l'expansion des collections et des services. Au cours de cette période, des systèmes normalisés de catalogage et de classification ont été adoptés[43] Plusieurs des succursales originales, financées par une subvention Carnegie, sont toujours exploitées par la Bibliothèque publique de Toronto[2], et d'autres provinces ont également été touchées par Carnegie et ont suivi l'exemple de l'Ontario pour l'imposition des services des bibliothèques. La Colombie-Britannique a agi en 1891, le Manitoba en 1899, la Saskatchewan en 1906 et, en Alberta, la première loi officiellement adoptée par l'Assemblée législative a été la Library Act[5], adoptée le 15 mars 1907, puis le Nouveau-Brunswick en 1929, Terre-Neuve en 1935, l'Île-du-Prince-Édouard en 1936, la Nouvelle-Écosse en 1937, le Québec en 1959, puis les Territoires du Nord-Ouest en 1966[2].

Dans leur forme actuelle, les bibliothèques publiques du Canada sont « régies par des statuts provinciaux et principalement financées par des taxes municipales, des recettes fiscales et d'autres revenus locaux. Des subventions provinciales complètent ces fonds. Elles sont généralement dirigées par un conseil d'administration local ou régional qui a le pouvoir d'embaucher ou de congédier les employés, de superviser les biens et d'établir des règlements ainsi que le budget de la bibliothèque. »[2] Bien que les services offerts varient d'une succursale locale à l'autre, les bibliothèques publiques au Canada ne sont pas seulement des endroits où lire et emprunter des livres ; elles sont aussi des carrefours de services communautaires, comme les programmes de lecture précoce, l'accès à l'ordinateur, le tutorat et l'alphabétisation pour les enfants et les adultes.


  1. Antonio Drolet, Les Bibliothèques Canadiennes, 1604-1960, Montréal, Cercle du livre de France., , p. 88
  2. a b c d e f g h et i « Bibliothèques | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  3. Antonio Drolet, Les Bibliothèques Canadiennes, 1604-1960, Montréal, Cercle du livre de France, , p. 89
  4. Claude Bélanger, « Quebec History », sur faculty.marianopolis.edu (consulté le )
  5. (en) Government of Alberta, « Alberta Queen's Printer: », sur www.qp.alberta.ca, (consulté le )