Urco

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Inca Urco
Illustration.
Portrait d’Urco
Titre
Cápac Inca

(moins d’un an)
Prédécesseur Viracocha Inca
Successeur Pachacutec
Biographie
Dynastie Hanan Cuzco
Date de naissance Vers 1400
Lieu de naissance Cuzco
Date de décès
Lieu de décès Yucay
Père Viracocha Inca
Mère Curi Chulpi
Fratrie Socso Inca
Pachacutec

Inca Urco (du quechua Inka Urqu) est un co-régent inca. Il règne vers 1438[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Viracocha et de Curi Chulpa, la fille du seigneur (kuraka) de l’ayllu Ayavilla[1].

Co-règne[modifier | modifier le code]

Quand Viracocha retourne à Cuzco après une expédition militaire, il exprime son intention de se retirer à Calca et de désigner Urco comme son successeur et co-régent. La mascapaicha, ou couronne, est alors transportée de Calca à l’Inticancha.

Cependant Urco se montre injuste, pervers et incompétent durant son court règne. Cela le rend très impopulaire[2]. Les puissants Chancas, observant la situation, décident d’envahir la confédération de Cuzco[1].

Son règne voit l'affrontement final avec la puissante tribu des Chancas.

« Accompagné de son jeune fils Urco auquel, contrairement à la coutume, Viracocha avait décidé de léguer le pouvoir, Viracocha se réfugia dans la forteresse sise au-dessus du village de Calca (es) »[3], proche de la capitale du Cuzco qu'il abandonna aux Chancas.

C'est alors que Cusi Yupanqui (Pachacutec), un autre des fils de Viracocha, décide d'organiser la résistance et de défendre le Cuzco, avec l'aide d'une poignée de nobles issus de sa famille maternelle, et assisté par les deux généraux expérimentés de son père, Apu Maita et Wikakiraw (ou Vicaquirao)[4],[3]. Il rassemble sous son autorité tous les hommes valides qui avaient refusé de suivre le souverain dans sa retraite[4], et cherche l'appui de quelques communautés Kechwas de la vallée auxquelles il demande des contingents sans en obtenir beaucoup, car celles-ci demeurent plutôt dans l'expectative, mais accourent peu après lorsque la victoire se dessine[3].

Cette tentative désespérée est pourtant couronnée d'un succès totalement inattendu, car les Chancas, pourtant supérieurs en nombre, sont écrasés et Cuzco est sauvé [5].

Urco lève alors une armée dans la vallée de Yucay afin de renverser Cusi Yupanqui. Malgré ses efforts, son armée est vaincue et il meurt au combat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c María Rostworowski Tovar de Diez Canseco, Le Grand Inca Pachacútec Inca Yupanqui, Paris, Tallandier,
  2. (es) Pedro Cieza de León, El Señorio de los Incas
  3. a b et c Alfred Métraux, Les Incas, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire n° H66 », 1961 et 1983, 190 p. (ISBN 978-2-02-006473-6 et 2-02-006473-1), p. 39.
  4. a et b Henri Favre, Les Incas, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1972, 7ème édition corrigée : 1997, 128 p. (ISBN 2 13 045387 2 et 978-2-13-038590-5), p. 19
  5. (de) Ulrike Peters, Die Inka, marixwissen (ISBN 978-3-7374-1055-7), p. 98-99

Bibliographie[modifier | modifier le code]