Duvaucelia striata

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Tritonia striée

Duvaucelia striata, communément appelé la Tritonia striée[réf. nécessaire], est une espèce de mollusques nudibranches de la famille des Tritoniidae. Le corps de ce mollusque est blanc, légèrement translucide, et strié de lignes noires longitudinales sur le dos et les flancs. Il s'agit d'un petit nudibranche mesurant 20 mm au maximum. L'espèce est probablement endémique du bassin occidental de la Méditerranée.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Duvaucelia striata a été initialement décrite en 1963 par le zoologiste suisse Hans-Rudolf Haefelfinger (d) (1929-) sous le protonyme de Tritonia striata[2]. Ce dernier taxon est désormais considéré comme invalide par le WoRMS[1].

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

Duvaucelia striata est présente dans la partie occidentale de la Méditerranée, il s'agit du seul lieu à partir duquel elle est connue, elle en est donc probablement endémique[3]. Elle a été observée des côtes catalanes jusqu'au détroit de Gibraltar, ainsi qu'aux îles Baléares[4]. Cette espèce vit dans des eaux de faible profondeur, jusqu'à environ 40 m, sur des fonds rocheux et au milieu des algues coralligènes[5],[6],[3].

Description[modifier | modifier le code]

Duvaucelia striata mesure 20 mm au maximum, la plupart des spécimens observés sont plus petits. Le corps est allongé et mince, de forme quadrangulaire, il se termine par une queue pointue. Le pied est d'une largeur comparable à celle du dos. Le corps possède une coloration crème ou blanc translucide qui laisse parfois voir les organes rougeâtres, des lignes noires strient le dos et les flancs dans le sens de la longueur[7],[5]. Ces lignes sont généralement au nombre de trois sur le dos, leur nombre est plus variable sur les flancs et sur le pied : elles sont parfois discontinues[8]. La tête se caractérise par le voile oral blanc sur lequel sont situés six tentacules oraux blancs mais opaques. Deux rhinophores gaînés sortant de fourreaux sont visibles sur le dessus de la tête ; ils sont translucides à leur base et opaques au sommet[3]. Un bouquet de petites extensions est présent sur chacun des rhinophores, à une hauteur qui correspond au sommet des fourreaux. Quatre à six paires de panaches branchiaux sont disposées sur la crête dessinée par le manteau, elles s'apparentent à des plumeaux[9],[3]. Des marques noires sont souvent présentes à leur base[4]. L'anus et les orifices génitaux sont situés sur le flanc droit, respectivement entre la deuxième et troisième paire de panaches branchiaux, et entre la première et deuxième paire[5].

Duvaucelia striata ressemble à d'autres espèces présentes dans la même zone de distribution et issues de genres apparentés. Tritonia manicata s'en différencie par sa coloration opaque et par la présence de taches rouges, brunes, vertes ou noires sur le dos ; Tritonia lineata ne possède pas de lignes noires sur le dos ; Tritonia plebeia mesure jusqu'à 30 mm et des marques brunes sont visibles sur son manteau ; enfin, la coloration de Tritonia nilsodhneri est brune ou rose ou blanc de lait, les lignes noires sont absentes[3].

Biologie[modifier | modifier le code]

Deux spécimens à proximité d'œufs du cnidaire Maasella edwardsii, dont ils se nourrissent.

Duvaucelia striata se nourrit de cnidaires qu'elle attaque à l'aide sa radula ; elle apprécierait les polypes d'alcyonnaires tels que Paralcyonium spinulosum[8],[4]. Elle a été observée sur les polypes et les œufs de Maasella edwardsii.

Comme les autres nudibranches, cette espèce est hermaphrodite : la ponte (ou « oothèque ») est supposée prendre la forme d'une spirale d’œufs blanchâtres déposée sur les branches des polypes[3],[9].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c World Register of Marine Species, consulté le 14 décembre 2021
  2. Haefelfinger 1963, p. 69-75
  3. a b c d e et f Alain-Pierre Sittler et Dominique Horst, « Tritonia striée », sur doris.ffessm.fr, (consulté le ).
  4. a b et c (ca) Manuel Ballesteros, Enric Madrenas, Miquel Pontes, « Tritonia striata », sur opistobranquis.info, (consulté le ).
  5. a b et c Hans-Rudolf Haefelfinger, « Remarques biologiques et systematiques au sujet de quelques Tritoniidae de la Mediterranee. (Moll. Opisthobranchia) », Revue Suisse De Zoologie, vol. 70, no 4,‎ , p. 61-76 (lire en ligne, consulté le )
  6. Christian Coudre, « Tritonia striata », sur cotebleue.org (consulté le ).
  7. (en) « Tritonia striata », sur naturalmalta.com (consulté le ).
  8. a et b (en) W. B. Rudman, « Tritonia striata », sur seaslugforum.net, (consulté le ).
  9. a et b Thibault Pargny, « Tritonia striata », sur Sous les mers (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) P. Bouchet et J.P. Rocroi, « Classification and nomenclator of gastropod families. », Malacologia: International Journal of Malacology, vol. 47, nos 1-2,‎ , p. 397 (lire en ligne, consulté le )