Thangka
Un thangka, aussi nommé « tangka », « thanka » ou « tanka » (prononciation : [tʰɑːŋkɑː), littéralement « chose que l'on déroule », est une peinture sur toile caractéristique de la culture tibétaine. On en trouve de toutes les tailles, depuis les thangkas portatifs que l'on peut enrouler et dérouler grâce à deux baguettes passées dans leurs ourlets, jusqu'aux thangkas monumentaux destinés à être déroulés le long d'une pente ou d'un mur, qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres.
Sujets
Les thangkas représentent généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme tibétain ou de la religion bön, ou encore des portraits du dalaï-lama. Ils sont destinés le plus souvent à servir de support à la méditation.
Le sujet est représenté au centre, entouré de personnages subordonnés faisant partie de sa suite, de ses diverses formes divines, etc. Les divinités importantes du panthéon sont représentées dans la partie supérieure. La partie inférieure est réservée aux offrandes diverses et aux divinités gardiennes de la Loi[1].
Sont figurées également des montagnes, un élément de l'iconographie tibétaine traditionnelle[2].
Types
On peut distinguer de nombreux types de thangkas selon la technique et les matériaux utilisés. On trouve notamment, pour ceux peints sur toile :
- les thangkas noirs ou nagthang, constitués de lignes dorées sur un fond uniformément noir ;
- les thangkas dorés ou serthang, constitués de lignes dorées sur fond rouge, ou de lignes rouges ou bleues sur fond or ;
- les thangkas de lignée spirituelle, qui représentent une lignée de grands maîtres qui se sont succédé[3].
Il existe également des thangkas en soie brodée.
Les arts Regong ont été inscrits en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[4].
Influences extérieures
L'influence chinoise sur la peinture tibétaine s'intensifia à partir du XIIIe siècle. Les Chinois enseignèrent aux Tibétains l'art de représenter la nature. Leur apport se manifeste principalement dans la façon de traiter les paysages[5].
Styles
Le style Karma Gadri
Le 8e Karmapa, chef de l’école Karma Kagyu du bouddhisme tibétain, était aussi l'artiste qui créa le style de peinture des thangkas Karma Gadri : spacieux, transparents et méditatifs[6].
littérature
- Giuseppe Tucci: Tibetan Painted Scrolls. 3 Bände. Rom 1949
- Otgonbayar Ershuu: The Gods Printed in Hiimori Printing Co., Ltd. Ulaanbaatar 2004, ISBN 99929-74-07-9
- Hugo E. Kreijer: Tibetan Paintings. The Jucker Collection. 2001, ISBN 978-1570628658
- Per Kværne: The Bon Religion of Tibet: The Iconography of a Living Tradition. Serindia, London 1995. ISBN 0-906026-35-0
- Martin Willson, Martin Brauen: Deities of Tibetan Buddhism: The Zurich Paintings of the Icons Worthwhile to See. Wisdom Pubn. 2000, ISBN 978-0861710980
- Robert N. Linrothe: Paradise and Plumage: Chinese Connections in Tibetan Arhat Painting. Serindia Publications 2004, ISBN 978-1932476071
- David P. Jackson: Patron and Painter: Situ Panchen and the Revival of the Encampment Style. Rubin Museum of Art 2009, ISBN 978-0977213146
Notes et références
- Généralités sur les thangkas, TransAsiart.
- Thangka commissions.
- Marc Moniez, Christian Deweirdt, Monique Masse, Le Tibet, Éditions de l'Adret, Paris, 1999 (ISBN 2-907629-46-8), pp. 181-186.
- UNESCO : Les arts Regong : Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
- Marc Moniez et al., p. 184.
- The Eighth Karmapa Mikyö Dorje (1507-1554).
Liens externes
- (fr) Généralités sur les thangkas (TransAsiart)
- (en) Exposition virtuelle de thangkas
- (fr) Thangka tibétain (museum d'histoire naturelle de Lyon)
- (en) Thangka Art History
- (en) Sacred Buddhist Painting - The Tibetan thangkas
- (de)(en)(mn)The Mongolian Thangkas