Système de failles de Marlborough

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Système de failles de Marlborough
Le système de failles de Marlborough
Le système de failles de Marlborough
Géographie
Coordonnées 41° 48′ sud, 173° 30′ est
Région naturelle Vallée du Wairau
Chaînes de Kaikōura (en)
Longueur 200 kilomètres
Largeur 75 kilomètres
Orientation SO - NE
Administration
Pays Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Districts Marlborough
Kaikōura (en)
Géologie
Type Système de failles
Roches En profondeur, au nord : terranes d'âge permien à triassique
En profondeur, au sud : grauwacke triassiques et crétacées
En surface : alluvions pléistocènes et holocènes
Mécanique de la zone de faille
Unités géologiques Faille de Wairau
Faille d'Awatere (en)
Faille de Clarence (en)
Faille de Hope (en)
Séismes Marlborough 1848
Seddon 2013
Lac Grassmere 2013 (en)
Kaikōura 2016
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Zélande)
Système de failles de Marlborough
Géolocalisation sur la carte : île du Sud
(Voir situation sur carte : île du Sud)
Système de failles de Marlborough

Le système de failles de Marlborough est une succession de failles toutes orientées du nord-est au sud-ouest, dans la partie nord de l'île du Sud. Elles séparent localement les plaques pacifique et australienne.

Elle se compose notamment des failles de Wairau, d'Awatere (en), de Clarence (en) et de Hope (en). Des failles secondaires ont également été identifiées, notamment celles de Kekerengu (en), Elliott, Kelly et Jordan.

Très actives, ces failles transformantes ont une vitesse de déplacement moyenne d'environ 38 à 41 millimètres par an. Elles sont à l'origine de nombreux et violents séismes.

Localisation[modifier | modifier le code]

Photographie satellite de l'ensemble de la Nouvelle-Zélande, sur laquelle les plaques ont été dessinées.
Le système de failles de Marlborough, au contact des plaques pacifique et australienne.

La région de Marlborough se situe au nord-est de l'Île du Sud, en Nouvelle-Zélande. Le système de failles qui porte son nom la traverse de bout en bout du sud-ouest au nord-est.

Géologie[modifier | modifier le code]

Les failles constituant le système de Marlborough constituent le prolongement de la faille alpine (en) qui traverse toute l'Île du Sud. Elles se sont formées en réponse à un changement dans les mouvements des plaques au pliocène, il y a environ cinq millions d'années. La direction de la faille alpine, soit 55°-235°, a été déterminée au miocène. Le nouveau vecteur de déplacement de plaque qui caractérise ces failles, est environ de 75°-255°, ce qui a entraîné une augmentation de la convergence. L'ensemble de failles de glissement s'est formé pour s'adapter à ce changement en absorbant la majeure partie de la composante de glissement[1].

Failles principales[modifier | modifier le code]

Faille de Wairau[modifier | modifier le code]

La faille de Wairau est la faille la plus septentrionale du système, et également la plus continue. Son taux d'activité est dit « modérément élevé ». Cette classification correspond à un intervalle relativement court de récurrence de séismes majeurs, de l'ordre de 1 500 à 2 500 ans. Par ailleurs, ce niveau d'activité de faille est susceptible de générer des séismes de magnitude supérieure à 7, dont la capacité de déplacement de terrain peut excéder le mètre lors d'un évènement unique[2],[3],[4].

Faille d'Awatere[modifier | modifier le code]

La Faille d'Awatere (en) est composée de deux segments, la section de Molesworth au sud-ouest et la section orientale (« Eastern section ») ; entre ces deux sections, une faille secondaire la relie à la faille de Clarence[5],[6].

Faille de Clarence[modifier | modifier le code]

La faille de Clarence (en) est la plus discontinue du système, sa ramification avec la faille alpine étant mal définie et son prolongement jusqu'à la côte incertain[7].

Faille de Hope[modifier | modifier le code]

La faille de Hope (en), la plus méridionale parmi les principales du système, est également la plus longue, parcourant environ 230 kilomètres, sans compter un tracé sous-marin d'au moins treize kilomètres supplémentaires. C'est aussi la plus fragmentée, avec pas moins de cinq fragments successifs qui sont appelés, du sud-ouest au nord-est, Hurunui, Hope River, Conway et Seaward[8].

Séismes connus[modifier | modifier le code]

De nombreux séismes ont été enregistrés au niveau des failles, notamment le séisme de Marlborough de 1848, le séisme de 2013 à Seddon, le séisme de 2013 au lac Grassmere (en) ou le séisme de 2016 à Kaikoura.

À la suite du séisme de Kaikoura, un prolongement de la faille de Kekerengu est découvert. La faille de Kekerengu-Needles présente notamment la caractéristique d'être partiellement immergée, courant du 36 kilomètres terrestres et 34 kilomètres sous-marins. Le glissement de cette faille occasionné par le séisme de Kaikoura est, suivant les points de mesure, d'un à deux mètres[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musgrave 2003, Introduction, p. 333.
  2. Langridge & Ries 2016, 1.0. Introduction, p. 1.
  3. Langridge & Ries 2016, 3.0. Mapping the Wairau Fault — 3.1 Tectonic setting of the Marlborough Region, p. 10.
  4. (en) « How do we know which fault is most likely to rupture next in Wellington? », Institute of Geological and Nuclear Sciences (en) (consulté le ).
  5. (en) Mark Yetton et Ian McCahon, Identification of active fault traces in Marlborough District, Autorité unitaire de Marlborough, , 44 p. (lire en ligne).
  6. (en) Rodney Grapes, Timothy Little et Gaye Downes, « Rupturing of the Awatere Fault during the 1848 October 16 Marlborough earthquake, New Zealand: Historical and present day evidence », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 49, no 1,‎ , p. 387-399 (ISSN 1175-8791, DOI 10.1080/00288306.1998.9514818, lire en ligne).
  7. (en) G. H. Browne, « The northeastern portion of the Clarence Fault: Tectonic implications for the late Neogene evolution of Marlborough, New Zealand », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 35, no 4,‎ , p. 437-445 (ISSN 1175-8791, DOI 10.1080/00288306.1992.9514538, lire en ligne).
  8. Langridge et alii 2003, Introduction, p. 1119 à 1121.
  9. (en) « Huge fault rupture stretches 34km offshore from Kaikoura », Stuff,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Andrew P. Roberts 1995] (en) Andrew P. Roberts, « Tectonic rotation about the termination of a major strike-slip fault, Marlborough Fault System, New Zealand », Advancing Earth and space science, Union américaine de géophysique, vol. 22, no 3,‎ , p. 187-190 (ISSN 2052-3890, DOI 10.1029/94GL02582, présentation en ligne)
  • [Little & Jones 1998] (en) Timothy A. Little et Andrew Jones, « Seven million years of strike-slip and related off-fault deformation, northeastern Marlborough fault system, South Island, New Zealand », Tectonics (en), Union américaine de géophysique, vol. 17, no 2,‎ , p. 285-302 (ISSN 1944-9194, DOI 10.1029/97TC03148, présentation en ligne)
  • [Bourne & alii 1998] (en) S. J. Bourne, T. Árnadóttir, J. Beavan, D. J. Darby, P. C. England, B. Parsons, R. I. Walcott et P. R. Wood, « Crustal deformation of the Marlborough fault zone in the South Island of New Zealand: Geodetic constraints over the interval 1982-1994 », Journal of Geophysical Research, vol. 103, no B12,‎ , p. 30147-30165 (ISSN 0148-0227, DOI 10.1029/98JB02228, lire en ligne)
  • [Nicol & Van Dissen 2002] (en) Andrew Nicol et Russell Van Dissen, « Up-dip partitioning of displacement components on the oblique-slip Clarence Fault, New Zealand », Journal of Structural Geology (en), vol. 24, no 9,‎ , p. 1521-1535 (ISSN 0191-8141, DOI 10.1016/S0191-8141(01)00141-9, présentation en ligne)
  • [Musgrave 2003] (en) R. J. Musgrave, « Early to Middle Miocene Pacific-Australia plate boundary in New Zealand : an alternative transcurrent-fault system », dans R. R. Hillis & R. D. Müller, Evolution and Dynamics of the Australian Plate, Société américaine de géologie, , 432 p. (ISBN 9780813723723, lire en ligne), chap. 372, p. 333-341
  • [Langridge et alii 2003] (en) Robert Langridge, Jocelyn Campbell, Nigel Hill, Verne Pere, James Pope, Jarg Pettinga, Beatriz Estrada et Kelvin Berryman, « Paleoseismology and slip rate of the Conway Segment of the Hope Fault at Greenburn Stream, South Island, New Zealand », Annals of geophysics, vol. 46, no 5,‎ , p. 1119-1139 (ISSN 2037-416X, lire en ligne)
  • [Zachariasen et alii 2006] (en) Judith Zachariasen, Kelvin Berryman, Robert Langridge, Carol Prentice, Michael Rymer, Mark Stirling et Pilar Villamor, « Timing of late Holocene surface rupture of the Wairau Fault, Marlborough, New Zealand », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 49, no 1,‎ , p. 159-174 (ISSN 1175-8791, DOI 10.1080/00288306.2006.9515156, lire en ligne)
  • [Langridge & Ries 2016] (en) Robert M. Langridge et W.F. Ries, Active Fault Mapping and Fault Avoidance Zones for the Wairau Fault, Marlborough District, Autorité unitaire de Marlborough, coll. « GNS Science Consultancy Report » (no 2016/25), , 63 p. (lire en ligne)