Risque sismique en Charente-Maritime

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Le département de la Charente-Maritime possède une activité sismique légère à modérée[1] selon le zonage sismique officiel de la France (entrée en vigueur le , d’après l’article D.563-8-1 du code de l’environnement). L'activité sismique du département se matérialise par des tremblements de terre de faible magnitude généralement inférieure à 5 et dénommés micro-séismes.

Ce type d'évènement n'est pas rare dans les départements de Charente et de Charente-Maritime comme dans l'ensemble des régions du Sud-Ouest de la France, où des micro-séismes de magnitude équivalente ont habituellement lieu tous les deux ans dans un rayon de cent kilomètres autour de l'épicentre[2].

Une zone sismique légère à modérée

En Charente-Maritime, les tremblements de terre sont très fréquents au large de l'île d'Oléron et sont généralement ressentis sur tout le littoral charentais et jusqu'à une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres selon la magnitude de la secousse. La sismicité légère constatée dans le département se caractérise en fait par une certaine régularité des tremblements de terre qui demeurent cependant de magnitude modérée, généralement inférieure à 5, où « actuellement les secteurs sismiques reprennent les directions des fractures hercyniennes, l'axe de la vallée de la Charente, l'île d'Oléron, l'anse de l'Aiguillon »[3]. Ces tremblements de terre sont identifiés comme étant des micro-séismes mais dont les ondes de choc peuvent être malgré tout ressenties sur plusieurs dizaines de kilomètres depuis l'épicentre[4].

Dans le nouveau plan de zonage sismique dressé par l'État, la Charente-Maritime fait partie des zones sismiques faibles pour la partie centrale et méridionale du département à modérées pour la partie nord et littorale[5].

Le jeudi , les vibrations d'un séisme de magnitude 4,2 ayant pour épicentre le petit village de Massac, dans le canton de Matha, ont été assez fortement ressenties entre Saintes et Cognac. Située à une profondeur dans le sol estimée entre 5 et 10 km, cette secousse a été suivie d'une réplique, vingt minutes après la première, de magnitude 2,7, localisée plus à l'est, à 9 km de Rouillac, dans le département voisin de la Charente[2]. Ce type d'évènement n'est pas rare dans les départements charentais comme dans l'ensemble des régions du Centre-Ouest de la France où des séismes de magnitude équivalente ont habituellement lieu tous les deux ans dans un rayon de cent kilomètres autour de l'épicentre de la secousse[2].

Par ailleurs, sur le littoral charentais et selon le Centre littoral de géophysique de La Rochelle[6], une faille semble avoir été identifiée dans l'axe de l'estuaire de la Charente mais elle demeure encore méconnue et mal cartographiée[7]. Pour d'autres, une faille sous-marine mal identifiée serait située au large de l'île d'Oléron, près du port de pêche de La Cotinière. Mais l'emplacement de la faille est encore mal connu. Le séisme le plus important d'une magnitude de 5,7 a eu lieu le .

Ces différents tremblements de terre qui demeurent toujours impressionnants par leur soudaineté et leur caractère imprévisible, ont amené la commune du Château d'Oléron à mettre à disposition depuis l'été 2010 auprès du Laboratoire de sismologie de Nantes[8],[9] un site d'observation permettant d'évaluer l'échographie du Golfe de Gascogne[10]. En fait, cette station sismologique s'inscrit dans un programme national de surveillance en matière de séisme du littoral français dénommé Pyrope[11].

Dates des séismes en Charente-Maritime et leur magnitude

Au XVIIIe siècle

  • En 1703, un séisme fait des dégâts considérables à Rochefort, les magasins généraux de l'Arsenal, bâtis sur un sol peu stable sont secoués, ils sont ensuite consolidés avec des armatures en fer et des contreforts ; ils ont aujourd'hui disparu[12] .
  • En 1704, le , on ressentit à La Rochelle un tremblement de terre vers le six heures du soir (Arcère, cité par Jean-Baptiste Ernest Jourdan[13])

Au XIXe siècle

  • Le , à 15 h 38, un séisme a été ressenti en Saintonge, notamment dans la région de Saintes[5].

Au XXe siècle

  • Le , à 16 h 17, un séisme est ressenti à Rouillac, dans le département voisin de la Charente, dont l'onde de choc atteint la Charente-Maritime[5].
  • Le , à 8 h 21, un microséisme est ressenti dans l'Île d'Oléron[5].
  • Le , à 19 h 27, une secousse se fait ressentir dans l'Île d'Oléron[5].
  • Le , à 22 h 26 min 54 s, un séisme de magnitude 5,7 touche l'Île d'Oléron. C'est le plus important qui ait été ressenti sur l'Île d'Oléron comme sur le littoral charentais au XXe siècle et qui a causé quelques dégâts matériels assez importants mais sans qu'il y ait de victime à déplorer. Cependant, il demeure "la référence" en matière de sismicité régionale quand surviennent d'autres séismes qui frappent le département.
  • Le , un séisme de magnitude 4,5 a lieu près de Saint-Georges-d'Oléron dans le nord-ouest de l'Île d'Oléron.
  • Le , à 23 h 43 min 55 s, un séisme de faible magnitude est ressenti dans l'Île d'Oléron.
  • Le , un séisme de magnitude 4,7 a pour épicentre le village de Chaucre dans la commune de Saint-Georges-d'Oléron[2].

Au XXIe siècle

  • Le , un séisme de magnitude 5,1 a pour épicentre Chantonnay dans la Vendée voisine, mais est ressenti dans la moitié nord de la Charente-Maritime.
  • Le , un séisme de magnitude 4,1 a touché l'ouest de la côte de l'Île d'Oléron à 15 kilomètres au large[4].
  • Le , à 8 h 42, un séisme de magnitude 4,7 touche l'Île d'Oléron, semblant être une réplique du précédent qui a eu lieu quinze jours plus tôt mais qui a été identifié comme un nouveau choc[4].
  • Le , à 22 h, un séisme de magnitude 4,2 a pour épicentre le petit village de Massac, dans le canton de Matha[2].
  • Le , à 13 h 29, un séisme de magnitude 4,5 a lieu au large de l'Île d'Oléron dans le sud, ressentie jusqu'à 130 kilomètres à la ronde[7].
  • Le , à 00 h39 U.T, un séisme de magnitude 3,9 a lieu au large de l'Île d'Oléron, Latitude : 45.89°N Longitude : 1.43°W .
  • Le ,à 13 h 00, un séisme de magnitude 3,5 au large de l'île de Ré, Latitude : 46.14°N Longitude : 1.63°W par BCSF.
  • Le ,à 22 h 40, un séisme de magnitude 3,9 au large de l'Île d'Oléron, Latitude : 46.0285°N Longitude : 1.3833°W par BCSF
  • Le , à 2 h 41, un séisme de magnitude 3,8 à La Rochelle, latitude : 46.06° et longitude : -1.27°, profondeur : 10km, par BCSF.
  • Le , à 08 h 46, un séisme d'une magnitude de 5,2 a 16km au SE de La Rochelle, latitude : 46.09°N et longitude : 0.98°W été ressenti de Nantes à Bordeaux par BCSF.
  • Le à 06 h 50, un séisme de magnitude 3,7. Épicentre entre Saint-Jean-d'Angély et Saintes[14]. A été ressenti jusqu'à Niort. Pas de dégât majeur ni de victime.[15]

Notes et références

  1. « Zonage sismique de la France »
  2. a b c d et e Journal Sud Ouest du .
  3. Roger Béteille et Jean Soumagne, La Charente-Maritime aujourd'hui - Milieu, économie, aménagement, publication de l'Université Francophone d'Été, Jonzac, 1987, p.14
  4. a b et c Journal Sud Ouest du .
  5. a b c d et e Historique des séismes les plus forts en Charente-Maritime - Voir la carte
  6. Voir sur la liste des sites sismiques français celui de La Rochelle
  7. a et b Journal Sud Ouest du .
  8. Site de Nantes, mais qui surveille plutôt le Massif armoricain
  9. Site du CLDG de La Rochelle
  10. Journal Sud Ouest du .
  11. Site de Pyrope
  12. Nicole Bertin, « Un tremblement de terre de magnitude 5,1 a touché Rochefort ce matin Plus de peur que de mal », sur Nicole Bertin Infos, (consulté le )
  13. Jean-Baptiste Ernest Jourdan, Éphémérides historiques de La Rochelle, à la date du 10 janvier
  14. « Séisme de magnitude 3.7, proche de Saintes  / ReNaSS », sur renass.unistra.fr (consulté le )
  15. Mathilde Belin, « Nouveau séisme en Charente-Maritime : la France pourrait-elle subir un tremblement de terre beaucoup plus violent ? », sur metronews, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Moreau C., Séismes et tempêtes associées en Aunis et Saintonge, Éditions Rivages des Xantons, , 137 p.

Liens externes