Siège d'Oran (1693)

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Siège d'Oran

Informations générales
Date -
Lieu Oran et Beylik de l'Ouest
Issue Victoire algéro-espagnole
Déroute des troupes marocaines
Belligérants
Empire chérifien Empire espagnol
Régence d'Alger
Commandants
Moulay Ismaël • Duc de Canzano
Forces en présence
20 000 hommes Inconnues
Pertes
Inconnues Inconnues

Coordonnées 35° 41′ 49″ nord, 0° 37′ 59″ ouest

Le siège d'Oran de 1693 est une tentative du sultan alaouite Moulay Ismaël de prendre la ville d'Oran alors préside espagnol à l'ouest de la régence d'Alger.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le chérif Moulay Ismaël et ses fils effectuent diverses expéditions en territoire algérien entre 1672 et 1701 avec l'appui de certains marabouts. Ces expéditions connaissent toutes des échecs[1],[2].

La présence des Espagnols à Oran permet à l'élite turque d'Alger de bénéficier du statut de combattant de la guerre sainte face aux Chrétiens. Pour contrebalancer le prestige des Turcs, il convient donc d'attaquer Oran sans eux[1]. Moulay Ismael avait déjà remporté plusieurs succès contre les Espagnols, avec la libération de Maâmora en 1681, Larache en 1687, et Assilah en 1691[3].

Des expéditions maraboutiques se montent pour assiéger Oran. C'est dans ce cadre de rivalité que Moulay Ismaël va effectuer une tentative en 1693. Ces incursions répétées de Moulay Ismael dans l'ouest algérien débouchent sur la seule période d'alliance hispano-algérienne[1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Moulay Ismaël se met en campagne avec une armée de plus de 20 000 hommes[4]. Il lance une razzia contre les Beni Ameur, et les autres tribus algériennes[5]. La place d'Oran est défendue par le duc de Canzano. Moulay Ismael tente un coup de main le 20 juillet , suivi d'une autre tentative le 24 juillet qui échouent toutes les deux face au feu violent de l'artillerie de la place et la défense ferme de la garnison espagnole. Son armée subit un véritable désastre et il doit se replier. Cependant durant cette retraite il est attaqué en représailles par les tribus arabes qui lui infligent également une déroute et récupèrent une partie du butin[2],[4],[5]. Moulay Ismael aurait déclaré à la suite de cette tentative : « Oran est comme une vipère à l'abri sous un rocher : malheur à l'imprudent qui y touche !  »[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Pierre Boyer, « Contribution à l'étude de la politique religieuse des Turcs dans la Régence d'Alger (XVIe – XIXe siècles) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 1, no 1,‎ , p. 11–49 (DOI 10.3406/remmm.1966.910, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Mahfoud Kaddache, L'Algérie des Algériens: de la préhistoire à 1954, Paris-Méditerranée, (ISBN 978-2-84272-166-4, lire en ligne)
  3. Moulay Ahmed Alaoui, Le Hassanisme, Maroc Soir, (lire en ligne), p. 71
  4. a et b Société historique algérienne, Revue africaine, La Société, (lire en ligne), p. 62
  5. a et b Ismaël (1857-1932) Auteur du texte Hamet, Histoire du Maghreb : cours professé à l'Institut des hautes études marocaines / Ismaël Hamet,..., (lire en ligne), p. 350
  6. Les Langues néo-latines: bulletin trimestriel de la Société des langues néo-latines, La Société, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]