Siège d'Ilovaïsk

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Siège d'Ilovaïsk
Description de l'image Ilovaisk 29.08.2014 EN.png.
Informations générales
Date -
Lieu Ilovaïsk, Ukraine
Issue Victoire des séparatistes
Belligérants
Drapeau de l'Ukraine Ukraine République populaire de Donetsk
Commandants
Valéri Heleteï[1]
Rouslan Khomtchak[2]
Mikhail Tolstykh alias "Givi"
Forces en présence
Armée de terre ukrainienne

Garde nationale de l'Ukraine

patrouille de Police spéciale

Secteur droit

Bataillon Somalie
Pertes
459 morts
478 blessés
(selon l’armée ukrainienne)
Plus de 1 000 morts
Plusieurs centaines de prisonniers
(selon une enquête parlementaire)
300 morts
(selon l’armée ukrainienne)

Guerre du Donbass

Batailles

Contexte

Annexion de la Crimée


Troubles pro-russes


Guerre du Donbass

Coordonnées 47° 55′ 33″ nord, 38° 11′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Siège d'Ilovaïsk

Le siège d'Ilovaïsk est une bataille de la guerre du Donbass. Au début du mois d', l'armée ukrainienne lance un assaut sur la ville d'Ilovaïsk, pour couper en deux les forces séparatistes de Donetsk et Louhansk.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Combattants et BTR-80 des bataillons Azov et Dnipro.
Combattants à Ilovaisk.

Les premiers bombardements commencent le . Après plusieurs tentatives, l'armée ukrainienne entre dans la ville le . Dans les jours qui suivent, elle s'empare d'une portion importante de la ville. Fin août, les séparatistes mènent, avec l'appui présumé de forces russes selon les autorités ukrainiennes et les soldats ukrainiens[5], une contre-offensive dans le Donbass et reprennent de nombreux territoires en quelques jours. Ils encerclent Ilovaïsk, où plusieurs milliers de soldats ukrainiens se retrouvent prisonniers, comme Taras Kostanchuk. Après plusieurs jours de siège et de combats, un accord est trouvé entre les parties pour permettre l'évacuation des troupes ukrainiennes de la ville, qui n'est finalement pas respecté. Alors que les troupes ukrainiennes et leurs prisonniers quittent la zone, ils sont anéantis par des tirs de mortiers et de mitrailleuses[6]. Au cours de la bataille, 459 soldats ukrainiens ont été tués officiellement, mais selon des volontaires ukrainiens, le bilan pourrait être cinq fois supérieur[7]. La chute d'Ilovaïsk a eu un impact important dans l'opinion ukrainienne, la responsabilité de l'état-major ukrainien étant pointée du doigt lors de l'encerclement des soldats. À la suite de cet échec, le ministre de la Défense ukrainien Valéri Heleteï a été contraint de démissionner[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Bodies of victims of Ilovaisk massacre still being found, counted weeks later », Kyiv Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. Howard Amos in Moscow and Roland Oliphant in Mariupol, « Vladimir Putin demands negotiations over 'statehood' for eastern Ukraine », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  3. Roman Svyrydov, « Ukrainian Ministry of Internal Affairs: Commander of the Kherson Battalion and its driver were lost near Ilovaysk », News.pn, 26 aoüt 2014 (consulté le )
  4. « Подвиг и трагедия Иловайска »
  5. (en) Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Human rights violations and abuses and international humanitarian law violations committed in the context of the Ilovaisk events in August 2014, Genève, , 40 p. (lire en ligne), p. 17-18
  6. Jamie Dettmer, « Should the U.S. Arm Ukraine’s Militias? », The Daily Beast, .
  7. « Up to 459 Ukrainian soldiers killed near Ilovaisk in 2014 - Ukraine's chief military prosecutor », Interfax-Ukraine,‎ 2015-17-05 (lire en ligne)
  8. Agence France-Presse, « Ukraine Turns To New Defence Chief Ahead of Russia Talks », Defense News,‎ (lire en ligne, consulté le )