Séisme de 1963 de Marj

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séisme de Marj de 1963
Date 21 février 1963
Magnitude 5,6
Épicentre 32° 40′ nord, 21° 00′ est
Régions affectées district de Marj en Cyrénaïque
Victimes 290 à 375 morts, 375 à 500 blessés et 12 000 sans-abri
Géolocalisation sur la carte : Libye
(Voir situation sur carte : Libye)
séisme de Marj de 1963

Le séisme de Marj de 1963 s'est produit le 21 février 1963 à Al Marj en Libye, dans la région de Cyrénaïque. Il a eu lieu à 18 h 14 min 36 s UTC+2 avec une magnitude de moment de 5,6 et une intensité Mercalli maximale de VIII (sévère). La catastrophe naturelle a eu un coût de 5 millions de dollars et a fait 290 à 375 morts, 375 à 500 blessés et 12 000 sans-abri.

Contexte tectonique[modifier | modifier le code]

La partie nord de la Cyrénaïque se situe à proximité de la limite nord de la plaque africaine. Au large se trouve la dorsale méditerranéenne, un prisme d'accrétion, développé au-dessus de la convergence où la plaque africaine est subductée sous la plaque de la mer Égée, le long de la zone de subduction hellénique. On estime que le promontoire de Cyrénaïque subit un début de collision alors que la marge continentale entre dans la zone de subduction[1]. La Cyrénaïque est caractérisée par des séismes de magnitude relativement faible avec des mécanismes au foyer de failles de chevauchement[2], développés dans une zone de contrainte horizontale maximale dirigée NE – SO[3].

Séisme[modifier | modifier le code]

L'épicentre du séisme est situé à environ 13 km au nord-nord-est de la localité de Al Marj, dans le district de Marj en Cyrénaïque. Il a été ressenti jusqu'à Benghazi, à environ 100 km de l'épicentre. La magnitude a été calculée comme Mw 5.6 par le Centre sismologique international. Elle a été suivie plus tard dans la journée par deux répliques de plus de Mw 4.0[4].

Dégats[modifier | modifier le code]

Des destructions ont principalement été enregistrées dans une zone de 20 km située dans la plaine alluviale environnant Al Marj, entre deux escarpements possiblement liés à des failles. Les dégâts maximaux ont été observés à Maddalena, un village se trouvant a environ 12 km de Marj et à proximité de l'épicentre, dans lequel toutes les fermes se sont effondrées. Les effets des secousses ont varié selon le type de construction des bâtiments. Ceux construits en maçonnerie de moellons ont été les plus touchés, beaucoup se sont effondrés causant la plupart des blessures et décès. Les bâtiments construits en blocs de béton creux n'ont été que modérément touchés et ceux construits en béton armé n'ont pratiquement pas été touchés[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les autorités libyennes ont suivi les recommandations d'un rapport de l'UNESCO[4] et ont reconstruit Al Marj en suivant de meilleures normes, à 4 km de son emplacement initial[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Polonia, Camerlenghi, Davey et Storti, « Accretion, structural style and syn-contractional sedimentation in the Eastern Mediterranean Sea », Marine Geology, vol. 186, nos 1–2,‎ , p. 127–144 (DOI 10.1016/S0025-3227(02)00176-7)
  2. F.A. Capitanio, C. Faccena, R. Funiciello et F. Salvini, The Formation and Evolution of Africa: A Synopsis of 3.8 Ga of Earth History, vol. 357, Geological Society, London, coll. « Special Publications », (ISBN 978-1-86239-335-6, DOI 10.1144/SP357.17), « Recent tectonics of Tripolitania, Libya: an intraplate record of Mediterranean subduction »
  3. Al-Heety, « Seismicity and seismotectonics of Libya: as an example of intraplate environment », Arabian Journal of Geosciences, vol. 6,‎ , p. 193–204 (DOI 10.1007/s12517-011-0347-y, lire en ligne)
  4. a b et c K. Minami, « Relocation and reconstruction of the Town of Barce,Cyrenaica, Libya, damaged by the earthquake of 21 February 1963 », UNESCO,‎ (lire en ligne)
  5. Cousins, « Small earthquake in Marj, no one hurt », LibyaHerald, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]