Roue cylindrique à fuseaux

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Lanterne
Lanterne. Moulin Oog in't_Zeil
Walther Hermann Ryff. Vitruvius Teutsch. Engrenage

La lanterne ou roue cylindrique à fuseaux est l'un des deux constituants d'un type d'engrenage particulier appelé « engrenage à fuseaux » que l'on retrouve dans certains vieux moulins et certaines machines anciennes. Dans une lanterne, des fuseaux ou cylindres sont insérés à intervalles réguliers en couronne de deux plateaux circulaires, nommés tourtes ou tourteaux; l'ensemble, fuseaux - tourtes forme ainsi la lanterne, qui est solidaire d'un axe qu'elle met en rotation et qui est entrainée par les dents d'une roue, dite rouet[1],[2]. Le but est de transformer un mouvement de rotation en un autre qui lui est perpendiculaire ou parallèle mais démultiplié.

Qu'est-ce qu'une lanterne ?

Le fuseau (en néerlandais rondsel, schijfloop, spillegeloop, lanteern, en anglais lantern-wheel ou lantern-gear) entraîne les outils dans un moulin.

Le néerlandais distingue rondsel et lanteern. Un pignon allongé, dont la hauteur est supérieure au diamètre, s'appelle lanteernet apparait dans un moulin sur pivot. Une roue de lanterne offre un rapport supérieur à un pignon (rondsel).

Lorsqu'on substitue à une des roues une lanterne à fuseaux cylindriques — c'est-à-dire une roue sur laquelle sont fixés perpendiculairement à son plan des fuseaux terminés par des cylindres droits à base circulaire — les dents de la roue qui conduit la lanterne sont terminées par des surfaces cylindriques qui ont pour bases des courbes équidistantes des épicycloïdes planes; cette roue n' a pas de flancs, le creux de deux dents consécutives est formé d'un demi cylindre droit, un peu plus grand que le cylindre d'un des fuseaux de la lanterne, et tangent aux surfaces des deux dents. « Dans le cas où l'une des roues doit soulever un pilon dont la ligne milieu est dans un plan perpendiculaire à l'axe de rotation de la roue, la dent de la roue prend le nom de came, et le pilon peut être considéré comme une roue dont le rayon est infini[3] »etc.

Dans les moulins à vent néerlandais, les barres étaient en Buxus sempervirens, Massaranduba, chêne vert, charme ou zapatero. Les barres étaient recouvertes de cire d'abeille, ce qui les rendait moins sensibles à l'usure.

Ailleurs pour les fuseaux on renseigne, aussi pour les alluchons, poirier, orme, charme[4]. Ailleurs, on employait le cormier, l'alizier et le pommier, pour les tourtes on employait orme et noyer[5].

Galerie

Notes et références

  1. Emile Emmanuel Regneault, Traité de mécanique comprenant les premiers éléments de la science des machines et leur application aux scieries forestieres, Grimblot, Veuve Raybois et comp., (lire en ligne)
  2. « lanterne », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. Jean Nicolas Pierre Hachette, Traité élémentaire des machines, par m. Hachette, instituteur de l'École Imperiale Polytechnique, J. Klostermann fils, libraire de l'École Impériale Polytechnique, rue du Jardinet, (lire en ligne)
  4. J.-P. Gonay, B. Polomé, Ph Bastin et A. Soreil, Terre de Durbuy n° 124, Asbl Terre de Durbuy, (lire en ligne)
  5. Guillaume Belèze, Dictionnaire universel de la vie pratique a la ville et a la campagne ... rédigé avec la collaboration d'auteurs spéciaux par G. Beleze, L. Hachette et C.ie, (lire en ligne)